Collection de biens mobiliers de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Patrimoine immobilier associé (1)
Patrimoine mobilier associé (89)
Comprend :
Autres biens associés :
- Archives de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice - Composante d'un même ensemble arbitraire
- Collection de livres rares et anciens de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice - Composante d'un même ensemble arbitraire
Groupes associés (1)
- Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice (1641 – ) - Propriétaire
Description
La collection de biens mobiliers de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est un ensemble d'environ 2 500 objets fabriqués à diverses époques entre le Moyen Âge et le XXe siècle. Ceux-ci sont principalement faits de bois, de métal, de céramique, de papier et de divers textiles. La collection comprend notamment des meubles, des pièces d'orfèvrerie civile et religieuse, des vêtements liturgiques, des peintures, des sculptures, des estampes, des objets d'art décoratifs, des objets de cérémonie, des pièces de monnaie et des médailles, des outils, des pièces de vaisselle et des objets domestiques, des armes, des instruments scientifiques et technologiques, ainsi que des objets servant à l'enseignement des sciences naturelles comme des fossiles, des coquillages, des végétaux et des animaux naturalisés.
Ces biens sont classés ensemble patrimonial.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Classement | Ensemble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications |
2021-08-19
Prise d'effet : 2020-08-25 |
Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
La collection de biens mobiliers de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Ces objets ont été rassemblés par cette organisation fondée en 1641 par Jean-Jacques Olier (1608-1657) sous le nom de la Compagnie des prêtres du Saint-Sacrement et du Grand séminaire de Vaugirard. L'année suivante, elle devient la Compagnie de Saint-Sulpice, du nom de la cure parisienne du fondateur. Par son rôle dans la Société Notre-Dame de Montréal, Jean-Jacques Olier participe à l'établissement de Ville-Marie (Montréal) en 1642. Les Sulpiciens arrivent à Montréal en 1657. Ils y érigent rapidement un séminaire et assurent le service spirituel. Les prêtres de Saint-Sulpice deviennent propriétaires de la seigneurie de l'Île-de-Montréal en 1663. Ils multiplient dès lors leurs efforts pour activer le peuplement de l'île. Ils concèdent les terres, dirigent l'aménagement du territoire et le creusage de canaux de navigation, exploitent des moulins, soutiennent financièrement des communautés religieuses et créent plusieurs paroisses qu'ils desservent. Ils mettent aussi sur pied des missions pour évangéliser les autochtones. Les Sulpiciens demeurent seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840. À partir de ce moment, ils sont chargés par l'évêque de la formation du clergé catholique de tout le diocèse, fondé en 1836. En plus de leur rôle dans le domaine de l'éducation, les Sulpiciens contribuent à la circulation de l'imprimé à Montréal. Ils fondent l'Oeuvre des bons livres en 1844, et la Bibliothèque Saint-Sulpice, en 1915. Au cours du XXe siècle, les Sulpiciens poursuivent leur travail de missionnaires et de formateurs des prêtres à Montréal, dans l'Ouest canadien ainsi que dans plusieurs parties du monde, dont l'Amérique centrale, l'Amérique du Sud et le Japon. Ces objets témoignent des diverses activités de la Compagnie.
La collection de biens mobiliers présente également un intérêt pour sa valeur historique liée à son importance documentaire. Ces objets, acquis pour répondre aux besoins civils et religieux des Sulpiciens, illustrent différents aspects de leur mission, notamment l'enseignement et l'exercice du culte dans diverses paroisses et auprès des Premières Nations. Des articles de la collection témoignent ainsi de l'histoire des sciences et des technologies, comme un astrolabe nautique et divers instruments de mesure, de même que des objets servant à l'enseignement des sciences naturelles, tels des fossiles, des minéraux, des coquillages, des herbiers, des insectes et des animaux naturalisés. D'autres pièces rappellent des pratiques religieuses et des dévotions anciennes, dont des reliquaires et divers objets de cérémonie. Des armes, des objets domestiques, des pièces de costume, des pièces de monnaie et des médailles renseignent aussi sur divers aspects de la vie quotidienne à Montréal à travers l'histoire.
La collection de biens mobiliers présente en outre un intérêt pour sa valeur artistique. L'ensemble, qui comprend notamment des peintures, des sculptures, des dessins, des estampes, des pièces d'orfèvrerie, des meubles et des vêtements sacerdotaux, témoigne de la production artistique européenne et québécoise, du Moyen Âge jusqu'au XXe siècle. Un grand nombre de ces objets sont associés à des artistes et à des artisans de renom, dont Jean-Charles Frontier, Charles Le Brun, Jean-Charles Cahier, Napoléon Bourassa, Ozias Leduc, Alfred Laliberté et Maurice Cullen. Certaines de ces oeuvres ornaient ou ornent toujours les lieux de culte desservis par les Sulpiciens, comme la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, la chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours et la basilique Notre-Dame de Montréal. Cette collection constitue un témoin exceptionnel de l'histoire des beaux-arts et des arts décoratifs en Europe et au Québec.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2021.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la collection de biens mobiliers de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice comprennent, notamment :
- les quelque 2 500 objets fabriqués entre le Moyen Âge et le XXe siècle;
- les matériaux, dont le bois (parfois doré, peint ou vernis), les autres matériaux d'origine végétale (dont le carton et le papier), les matériaux d'origine animale (dont le cuir, l'ivoire, les plumes et les poils), les divers matériaux textiles (dont la toile, le velours, la laine, la soie, le fil d'or et le fil d'argent), le métal (dont l'argent, l'or, le cuivre et l'étain), la pierre, la céramique, le verre, le plâtre, la peinture à l'huile, l'aquarelle, les vernis et l'encre;
- le mobilier, dont les chaises, les fauteuils, le confessionnal mobile et les prie-Dieu;
- les vêtements et accessoires liturgiques, dont les chasubles, les chapes, les étoles, les manipules, les dalmatiques, les bannières et les dais;
- les objets associés au service des aliments, dont les gobelets, les chopes et les aiguières, la soupière et le plat à ragoût;
- les instruments de mesure, dont les horloges, l'astrolabe nautique, le galvanomètre, le graphomètre à lunette et l'héliochronomètre;
- les oeuvres d'art, dont les statues, les statuettes, les ornements sculptés telles les consoles, les peintures, les dessins, les estampes et les aquarelles;
- les photographies;
- les objets de cérémonie, dont les reliquaires, les crucifix, les chandeliers, les ostensoirs, les calices, les ciboires, les patènes, les goupillons, les lampes de sanctuaire, les sonnettes d'autel, les ampoules pour les saintes huiles, le plat de quête, le coffret à aumônes, le porte-missel et les figurines de crèche;
- les éléments de costume, dont les costumes de zouaves;
- les pièces d'armement, dont les canons et l'esponton;
- les instruments scientifiques et technologiques, dont les lentilles, la lanterne Duboscq, le projecteur et le planisphère;
- les objets servant à l'enseignement des sciences naturelles, dont les fossiles, les minéraux, les coquillages, les herbiers ainsi que les insectes et les animaux naturalisés;
- les objets liés à l'aménagement du territoire, dont la borne seigneuriale;
- les pièces de numismatique, dont les médailles et les pièces de monnaie.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2021.
Informations historiques
La collection de biens mobiliers de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est constituée d'objets rassemblés par cette organisation.
En 1641, Jean-Jacques Olier de Verneuil (1608-1657) fonde, à Paris, la Compagnie des prêtres du Saint-Sacrement et du Grand séminaire de Vaugirard. L'année suivante, cette compagnie devient la Compagnie de Saint-Sulpice, du nom de la cure parisienne du fondateur. Par son rôle dans la Société Notre-Dame de Montréal, Jean-Jacques Olier participe à l'établissement de Ville-Marie (Montréal) en 1642. Les Sulpiciens arrivent à Montréal en 1657. Ils y érigent rapidement un séminaire et assurent le service spirituel.
En 1663, les Prêtres de Saint-Sulpice, déjà propriétaires de la seigneurie de Saint-Sulpice, font l'acquisition de la seigneurie de l'Île-de-Montréal. À partir de ce moment, ils multiplient leurs efforts pour développer l'île et activer son peuplement. Ils concèdent les terres, dirigent l'aménagement du territoire et le creusage de canaux de navigation, exploitent des moulins, soutiennent financièrement des communautés religieuses et créent plusieurs paroisses qu'ils desservent. Ils mettent aussi sur pied des missions pour évangéliser les autochtones, comme celle de la Montagne qu'ils déménagent par la suite au Sault-au-Récollet et dans la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes. Plusieurs objets de la collection témoignent des activités des Sulpiciens liées à leur rôle de propriétaires fonciers, tels une borne seigneuriale en pierre datant du XVIIIe siècle.
Les Sulpiciens demeurent seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840. À partir de ce moment, ils sont chargés par l'évêque de la formation du clergé catholique de tout le diocèse, érigé en 1836. Le grand séminaire de Montréal est alors fondé. Les Sulpiciens créent par la suite d'autres institutions d'enseignement, dont le Collège de Montréal en 1868 et le collège André-Grasset en 1927. La collection de biens mobiliers rassemble par ailleurs une multitude d'objets ayant servi à l'enseignement des sciences dans ces divers lieux, tels d'anciens instruments scientifiques (un astrolabe nautique, un galvanomètre, un graphomètre à lunette, un héliochronomètre, etc.) et des objets liés aux sciences naturelles (fossiles, minéraux, coquillages, herbiers, insectes et animaux naturalisés).
En plus de leur rôle dans le domaine de l'éducation, les Sulpiciens contribuent à la circulation de l'imprimé à Montréal. Ils fondent l'Oeuvre des bons livres, en 1844, et la Bibliothèque Saint-Sulpice, en 1915. Des pièces de mobilier, au sein de la collection, sont associées à ces institutions.
Au cours du XXe siècle, les Sulpiciens poursuivent leur travail de missionnaires et de formateurs des prêtres à Montréal, dans l'Ouest canadien ainsi que dans plusieurs parties du monde, dont l'Amérique centrale, l'Amérique du Sud et le Japon.
La collection de biens mobiliers de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, constituée d'environ 2 500 objets, est classée en 2021, en même temps que les archives et la collection de livres rares et anciens.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 116, rue Notre-Dame Ouest
Références
Contributeur de données :
Direction générale du patrimoine