Collection de livres rares et anciens de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice

La collection de livres rares et anciens de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est un ensemble d'environ 25 000 livres et périodiques provenant des bibliothèques sulpiciennes. La collection comprend des ouvrages qui ont été publiés en Europe avant 1801 ou en Amérique du Nord avant 1851, en plus de ceux qui ont été publiés en langues autochtones, qui ont été édités à tirage limité ou numéroté, qui ont été édités par Saint-Sulpice à l'usage de ses institutions, qui sont des premières éditions d'ouvrages marquants, qui sont illustrés de manière exceptionnelle, qui portent une dédicace de l'auteur, qui sont remarquables pour leur érudition et la qualité de leurs notes et commentaires, qui portent les armoiries d'une institution sulpicienne sur la reliure, qui proviennent de la bibliothèque d'un personnage connu, qui traitent de l'École française de spiritualité, ou qui ont été écrits par les Sulpiciens de la province ou portent sur la Compagnie ou l'un de ses membres. Ces documents traitent en majorité de religion et de théologie, mais ils couvrent aussi de nombreux autres sujets et domaines, dont les arts, la littérature, la médecine, la botanique, la philosophie et le droit. Une vaste majorité des documents est rédigée en français, mais la collection comprend aussi de nombreux ouvrages en latin, ainsi que des livres en grec ancien, en anglais et en langues autochtones.

Cette collection est classée ensemble patrimonial.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Ensemble patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2021-08-19 Prise d'effet : 2020-08-25
Statuts antérieurs Avis d'intention de classement, 2020-08-20 Proposition de statut national, 2020-08-19

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La collection de livres rares et anciens de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son association avec cette organisation religieuse. Celle-ci est fondée en 1641 par Jean-Jacques Olier (1608-1657) sous le nom de la Compagnie des prêtres du Saint-Sacrement et du Grand séminaire de Vaugirard. L'année suivante, elle devient la Compagnie de Saint-Sulpice, du nom de la cure parisienne du fondateur. Par son rôle dans la Société Notre-Dame de Montréal, Jean-Jacques Olier participe à l'établissement de Ville-Marie (Montréal) en 1642. Les Sulpiciens arrivent à Montréal en 1657. Ils y érigent rapidement un séminaire et assurent le service spirituel. Les prêtres de Saint-Sulpice deviennent propriétaires de la seigneurie de l'Île-de-Montréal en 1663. Ils multiplient dès lors leurs efforts pour activer le peuplement de l'île. Ils concèdent les terres, dirigent l'aménagement du territoire et le creusage de canaux de navigation, exploitent des moulins, soutiennent financièrement des communautés religieuses et créent plusieurs paroisses qu'ils desservent. Ils mettent aussi sur pied des missions pour évangéliser les Premières nations. Les Sulpiciens demeurent seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840. À partir de ce moment, ils sont chargés par l'évêque de la formation du clergé catholique de tout le diocèse, fondé en 1836. En plus de leur rôle dans le domaine de l'éducation, les Sulpiciens contribuent à la circulation de l'imprimé à Montréal. Ils fondent l'Oeuvre des bons livres en 1844, et la Bibliothèque Saint-Sulpice, en 1915. Plusieurs ouvrages de la collection sont d'ailleurs en lien avec ces institutions, tandis que d'autres étaient utilisés pour l'enseignement dans les divers collèges des Sulpiciens. Cette collection rappelle donc les diverses activités de la Compagnie.

La collection de livres rares et anciens de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son importance documentaire. La majorité des ouvrages de la collection ont été acquis par la Compagnie à des fins d'enseignement, ou légués à celle-ci par ses membres. Constitué à partir de diverses collections et institutions gérées par les Sulpiciens, l'ensemble comprend des livres publiés depuis le XVIe siècle. Plusieurs ont contribué à la formation de l'une des premières bibliothèques privées sous le Régime français, soit celle du Séminaire de Saint-Sulpice. La collection témoigne ainsi des connaissances religieuses et culturelles des Sulpiciens. En effet, les livres concernent principalement la religion et la théologie mais couvrent également plusieurs disciplines des arts et des sciences. Ils comprennent entre autres des livres en langues autochtones, des livres anciens comme les premiers imprimés européens et canadiens, ainsi que des ouvrages précieux par leur contenu scientifique ou artistique. La collection inclut des livres comportant des planches peintes à la main, ainsi que des éditions anciennes d'ouvrages célèbres comme un exemplaire du « Contrat Social » de Jean-Jacques Rousseau daté de 1796 et la première traduction française des écrits du philosophe John Locke, datée de 1755.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2021.

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Les éléments caractéristiques de la collection de livres rares et anciens de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice comprennent, notamment :
- l'ensemble composé d'environ 25 000 livres et périodiques provenant de diverses collections et institutions gérées par les Sulpiciens;
- les documents qui ont été publiés en Europe avant 1801 ou en Amérique du Nord avant 1851;
- les matériaux, dont le papier, l'encre, la peinture et les reliures en cuir;
- les quelques documents manuscrits et les inscriptions manuscrites dans certains ouvrages, dont la dédicace de l'auteur;
- les divers types de documents, dont les livres figurant parmi les premiers imprimés européens et canadiens, les éditions anciennes d'ouvrages marquants, les éditions à tirage limité ou numérotées, les ouvrages écrits par les Sulpiciens de la province ou portant sur la Compagnie ou l'un de ses membres, les livres qui proviennent de la bibliothèque d'un personnage connu, les manuels scolaires, les dictionnaires, les livres d'histoire et d'histoire naturelle, les livres sur l'histoire de l'Église et les ouvrages de piété, les relations de voyage, les biographies, ainsi que les exemplaires rares de livres comportant des planches peintes à la main, notamment sur la flore et la faune;
- les divers sujets et domaines couverts, dont la doctrine chrétienne et la théologie, le droit canonique, l'histoire (dont l'histoire du christianisme, de la France et du Canada), l'École française de spiritualité, les arts, la littérature, la médecine, la botanique, la philosophie et le droit;
- les diverses langues de rédaction des imprimés, dont le français, le latin, le grec ancien, l'anglais et des langues autochtones;
- les documents qui portent sur leur reliure les armoiries d'une institution sulpicienne.

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La collection de livres rares et anciens de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est constituée à partir du XVIIe siècle.

En 1641, Jean-Jacques Olier de Verneuil (1608-1657) fonde, à Paris, la Compagnie des prêtres du Saint-Sacrement et du Grand séminaire de Vaugirard. L'année suivante, cette compagnie devient la Compagnie de Saint-Sulpice, du nom de la cure parisienne du fondateur. Par son rôle dans la Société Notre-Dame de Montréal, Jean-Jacques Olier participe à l'établissement de Ville-Marie (Montréal) en 1642. Les Sulpiciens arrivent à Montréal en 1657. Ils y érigent rapidement un séminaire et assurent le service spirituel.

En 1663, les Prêtres de Saint-Sulpice, déjà propriétaires de la seigneurie de Saint-Sulpice, font l'acquisition de la seigneurie de l'Île-de-Montréal. À partir de ce moment, ils multiplient leurs efforts pour développer l'île et activer son peuplement. Ils concèdent les terres, dirigent l'aménagement du territoire et le creusage de canaux de navigation, exploitent des moulins, soutiennent financièrement des communautés religieuses et créent plusieurs paroisses qu'ils desservent. Ils mettent aussi sur pied des missions pour évangéliser les autochtones, comme celle de la Montagne qu'ils déménagent par la suite au Sault-au-Récollet et dans la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes. La collection comprend d'ailleurs des ouvrages en langues autochtones.

Les Sulpiciens demeurent seigneurs de l'île de Montréal jusqu'en 1840. À partir de ce moment, ils sont chargés par l'évêque de la formation du clergé catholique de tout le diocèse, érigé en 1836. Le grand séminaire de Montréal est alors fondé. Les Sulpiciens créent par la suite d'autres institutions d'enseignement, dont le Collège de Montréal en 1868 et le collège André-Grasset en 1927.

En plus de leur rôle dans le domaine de l'éducation, les Sulpiciens contribuent à la circulation de l'imprimé à Montréal. Ils fondent l'Oeuvre des bons livres, en 1844, et la Bibliothèque Saint-Sulpice, en 1915.

La majorité des ouvrages de la collection ont été acquis par la Compagnie à des fins d'enseignement, ou légués à celle-ci par ses membres. Constitué à partir de diverses collections et institutions gérées par les Sulpiciens, l'ensemble comprend des livres publiés depuis le XVIe siècle. Plusieurs ont contribué à la formation de l'une des premières bibliothèques privées sous le Régime français, soit celle du Séminaire de Saint-Sulpice.

La collection de livres rares et anciens de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, qui comprend plusieurs milliers d'ouvrages, est classée en 2021, en même temps que les archives et la collection de biens mobiliers.

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