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Répertoire du patrimoine culturel du Québec

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Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice

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Synthèse

En 1641, Jean-Jacques Olier de Verneuil fonde, à Paris, la Compagnie des prêtres du Saint-Sacrement et du Grand séminaire de Vaugirard. L'année suivante, cette compagnie devient la Compagnie de Saint-Sulpice, du nom de la cure parisienne du fondateur. La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice se consacrera essentiellement à la formation des prêtres, au service paroissial et à l'éducation.

Par son rôle dans la Société Notre-Dame de Montréal, Jean-Jacques Olier est à l'origine de l'établissement d'une colonie à Ville-Marie (Montréal), en 1642. Conséquemment, en 1657, Olier envoie quatre sulpiciens à Ville-Marie pour ériger un séminaire, ce qu'ils font sur la rue Saint-Paul. Ils assurent aussi le service spirituel de la paroisse de Notre-Dame.

En 1663, les Prêtres de Saint-Sulpice, déjà propriétaires de la seigneurie de Saint-Sulpice, font l'acquisition de la seigneurie de l'Île-de-Montréal. À partir de ce moment, ils multiplient leurs efforts pour développer l'île et activer son peuplement. Ils concèdent les terres, dirigent l'aménagement du territoire et le creusage de canaux de navigation, exploitent des moulins, soutiennent financièrement des communautés religieuses et créent plusieurs paroisses qu'ils desservent. Ils mettent aussi sur pied des missions pour évangéliser les Autochtones, comme celle de la Montagne qu'ils déménagent par la suite au Sault-au-Récollet et dans la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes.

En 1683, les Sulpiciens établissent leur séminaire sur la rue Notre-Dame, près de l'église paroissiale. Ce bâtiment servira également de manoir seigneurial, de presbytère et de couvent. Les Sulpiciens fondent également un séminaire à Port-Royal en 1685 et desservent les colons français et les Autochtones d'Acadie.

À la suite de la Conquête britannique, les autorités coloniales interdisent aux Sulpiciens de Montréal de recruter en dehors de la colonie, mais avec l'accord tacite du gouverneur, des sulpiciens français viennent toutefois grossir leurs rangs. En 1767, les Messieurs de Saint-Sulpice en profitent pour fonder le premier collège classique de Montréal.

Le Séminaire de Montréal n'étant pas constitué en corporation civile, le statut juridique irrégulier des Sulpiciens fait constamment peser sur eux le risque d'une contestation judiciaire de leurs droits seigneuriaux. Entre 1774 et 1828, des administrateurs britanniques suggèrent souvent la saisie de leurs avoirs. En 1840, le Conseil spécial du Bas-Canada reconnaît enfin les titres des Sulpiciens, incorporés sous le nom des Ecclésiastiques du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal. Ils abandonnent alors leurs droits seigneuriaux et deviennent des propriétaires fonciers et des rentiers. Ils investissent aussi dans diverses compagnies.

Toujours en 1840, l'évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget, charge les Sulpiciens de former les aspirants au sacerdoce de tout le diocèse. Le grand séminaire de Montréal est alors fondé. En 1854, une nouvelle construction est aménagée au pied du mont Royal. En 1868, c'est le nouveau collège de Montréal qui est construit. En 1927, les Sulpiciens fondent le collège André-Grasset, un autre collège classique.

En plus de leur rôle dans le domaine de l'éducation, les Sulpiciens contribuent à la circulation de l'imprimé à Montréal. Ils fondent l'Oeuvre des bons livres, en 1844, et la Bibliothèque Saint-Sulpice, en 1915.

Les Sulpiciens traversent difficilement la crise des années 1930 et en mai 1937, l'Assemblée législative de la province de Québec fait adopter une loi qui prévoit le règlement d'une partie de leurs dettes par le gouvernement. Des immeubles sont cédés en compensation de ces paiements.

Au cours du XXe siècle, les Sulpiciens poursuivent leur travail de missionnaires et de formateurs des prêtres à Montréal, dans l'Ouest canadien, ainsi que dans plusieurs parties du monde, dont l'Amérique centrale, l'Amérique du Sud et le Japon.

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Références

Notices bibliographiques :

  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
  • D'ALLAIRE, Micheline. Les communautés religieuses de Montréal. Les communautés religieuses et l'éducation à Montréal, 1657-1900. Vol. 2. Montréal, Éditions du Méridien, 2002. 276 p.
  • DESLANDRES, Dominique, John Alexander DICKINSON et Ollivier HUBERT. Les Sulpiciens de Montréal: une histoire de pouvoir et de discrétion, 1657-2007. Montréal, Fides, 2007. 670 p.
  • Les Sulpiciens de la Province canadienne. Les Sulpiciens de la Province canadienne [En Ligne]. http://www.sulpc.org/hist.html
  • THÉRIAULT, Michel. « Sulpiciens ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.ca/
  • s.a. Les Prêtres de Saint-Sulpice au Canada : grandes figures de leur histoire. Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, 1992. 430 p.

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