Alimentation, commerce et patrimoine : documenter les acteurs du Vieux-Montréal victorien, 1850-1880

Le projet « Alimentation, commerce et patrimoine : documenter les acteurs du Vieux-Montréal victorien, 1850-1880 » a été dirigé par Joanne Burgess, professeure au Département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal et directrice du Laboratoire d'histoire et de patrimoine de Montréal. Le consultant en histoire, Alan Stewart, et deux adjointes de recherche du Laboratoire, Éliane Bélec, étudiante à la maîtrise en histoire appliquée, et Cécile Retg, doctorante en histoire, ont collaboré à cette recherche.

Le projet a été soutenu par le ministère de la Culture et des Communications en 2013 dans le cadre de l'appel de projets en patrimoine culturel. Il s'inscrit dans le cadre plus vaste d'une étude amorcée en 2010 par le Laboratoire d'histoire et de patrimoine de Montréal sur l'ensemble des acteurs économiques du Vieux-Montréal entre 1800 et 1950, un volet d'un programme de recherche financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

Les objectifs du projet « Alimentation, commerce et patrimoine : documenter les acteurs du Vieux-Montréal victorien 1850-1880 » visaient la documentation de 28 entreprises du domaine de l'alimentation et une quantité plus importante de personnages associés à des immeubles commerciaux du site patrimonial du Vieux-Montréal pendant l'époque victorienne. Le secteur de l'alimentation a été privilégié en raison de son poids dans la vie économique de cette époque et de l'intérêt actuel pour l'histoire et le patrimoine alimentaire.

À travers ces sociétés et ces individus, leurs relations et les produits transigés, les chercheurs espéraient mieux comprendre comment Montréal et le Québec ont participé, entre 1850 et 1880, à la mondialisation des échanges et au développement de la société de consommation. Par la même occasion, les chercheurs souhaitaient également enrichir la connaissance et la compréhension du patrimoine culturel du Vieux-Montréal et du Québec.

La méthodologie élaborée par le Laboratoire d'histoire et de patrimoine de Montréal a fait appel à la cueillette, à l'analyse et au jumelage d'un ensemble de sources documentaires. Le matériel recueilli et les résultats des analyses ont été consignés dans des dossiers documentaires en vue de la rédaction des notices des sociétés. Deux sources majeures ont fait l'objet d'un dépouillement et d'une analyse systématique : les annuaires Lovell et les dossiers des raisons sociales conservées à la succursale du Vieux-Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Des bottins d'affaires et une sélection de revues commerciales ont aussi été dépouillés. Des recherches ont également été effectuées dans le fonds R. G. Dunn and Company, conservé par Bibliothèque et Archives Canada, dans les recensements nominatifs du Canada des années 1861 à 1911 et dans les ressources généalogiques.

La réalisation du projet de recherche a permis de tracer un portrait global du commerce de l'alimentation dans le Vieux-Montréal entre 1850 et 1880. Les résultats préliminaires de cette analyse ont été présentés par Joanne Burgess et Alan Stewart lors du Congrès annuel de l'Institut d'histoire de l'Amérique française, en octobre 2015.

Les résultats de cette recherche ont plusieurs retombées significatives. En effet, ils contribuent à l'avancement des connaissances historiques sur le commerce et l'alimentation de Montréal au XIXe siècle. Ils permettent aussi d'établir des relations nouvelles entre les immeubles commerciaux du Vieux-Montréal, et les sociétés et les personnages qui ont exploité ces lieux d'affaires. Les textes rédigés dans le cadre de cette recherche ont enfin permis d'enrichir de nombreuses fiches du Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

Haut de la page