Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Ferron, Marcelle

Type :

Personne (Femme)

Date :

  • 1924‑01‑29 – 2001‑11‑19

Occupation :

  • Artisan d'art
  • Enseignant / professeur
  • Peintre / illustrateur
  • Sculpteur

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2023-08-09
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Née le 29 janvier 1924 à Louiseville, Marcelle Ferron est la fille de Joseph-Alphonse Ferron, notaire, et d'Adrienne Caron. Elle est la soeur de Jacques et de Madeleine Ferron.

Après des études chez les Dames de Sainte-Anne de Lachine et au collège Marguerite-Bourgeois, à Montréal, elle fréquente l'École des beaux-arts de Québec de 1942 à 1944. Elle s'installe ensuite à Montréal où elle y fait la rencontre du peintre Paul-Émile Borduas qui l'initie aux principes esthétiques de la peinture automatiste. Elle se joint officiellement au groupe des Automatistes en 1946 et, deux ans plus tard, cosigne le manifeste Refus global.

En 1953, Ferron quitte le Québec pour s'installer à Paris où elle demeure jusqu'en 1966. Durant cette période, elle poursuit ses explorations en peinture, mais s'initie également à d'autres médiums, notamment au vitrail. Au cours ce séjour parisien, Ferron prend part à d'importantes manifestations artistiques et fréquente des artistes de renoms tels qu'Alberto Giacometti, Eugène Ionesco et Olivier Todd. Elle fait aussi la rencontre de l'historienne de l'art Herta Wescher qui contribue à lancer sa carrière internationale.

En 1966, Ferron revient s'établir au Québec. Elle se consacre alors davantage au travail du verre. Elle met au point une méthode novatrice afin d'adapter les techniques de la verrerie au climat du Québec. Elle réalise une première verrière monumentale pour l'Expo 67, à Montréal, et en conçoit plusieurs autres par la suite, notamment pour les stations Champ-de-Mars et Vendôme du métro de Montréal, ainsi que pour des édifices publics au Québec et à l'international.

En 1976, Ferron rejoint le conseil d'administration du Musée des beaux-arts de Montréal. Elle démissionne trois ans plus tard, en protestation devant la trop petite place accordée aux artistes québécois par le conseil. Préoccupée de justice sociale et impliquée dans le milieu des arts, elle a mené plusieurs combats aux fils des années en faveur d'une meilleure reconnaissance du statut de l'artiste – notamment des artistes femmes –, et d'une plus grande représentativité des créateurs et créatrices du Québec sur la scène culturelle canadienne.

Outre sa carrière d'artiste, Marcelle Ferron a enseigné à l'Université Laval, d'abord l'architecture de 1967 à 1969, puis les arts visuels de 1969 à 1988.

Elle est décédée à Montréal le 19 novembre 2001. Elle est inhumée dans le cimetière du Mont-Royal.

Elle avait épousé, en 1944, René Hamelin.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné pour les motifs suivants:

« Marcelle Ferron est une pionnière dans le domaine des arts au Québec. Elle est notamment l'une des premières femmes artistes visuelles québécoises à se consacrer complètement à son art et l'une des rares de sa génération dont l'œuvre rayonne, de son vivant, chez elle comme à l'international. Après sa formation, elle adhère aux principes esthétiques énoncés par Paul-Émile Borduas et les automatistes, qui revendiquent plus de liberté sociale, intellectuelle et artistique, et cosigne le manifeste Refus global en 1948. Au fil de sa carrière, elle déploie une peinture foncièrement abstraite qui fait appel à des techniques originales, notamment l'emploi de larges palettes à peindre chargées de plusieurs couleurs. Ses recherches picturales l'amènent ensuite au travail du verre. Elle réalise ainsi plusieurs verrières intégrées à l'architecture d'édifices publics, dont l'œuvre monumentale Verre-écran (1968) de la station de métro Champ-de-Mars à Montréal. Son travail en art public lui permet d'innover, notamment par le perfectionnement de techniques de fabrication et d'assemblage mieux adaptées au climat québécois. Artiste engagée et préoccupée de justice sociale, elle a pavé la voie à des générations de créatrices et créateurs grâce aux combats qu'elle a menés en faveur d'une meilleure reconnaissance du statut de l'artiste et pour une plus grande place de l'art dans l'espace public. »

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Références

Notices bibliographiques :

  • Bibliothèque et Archives Canada. Femmes à l'honneur: leurs réalisations [En Ligne]. http://www.collectionscanada.gc.ca/femmes/index-f.html
  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec [En Ligne]. http://www.memoireduquebec.com/
  • DAVIS, Ann. « Ferron, Marcelle ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • DESJARDINS, Marie-Paule. Dictionnaire biographique des femmes célèbres et remarquables de notre histoire. Montréal, Guérin, 2007. 600 p.
  • Ministère du Conseil exécutif du Québec. Ordre national du Québec [En Ligne]. http://www.ordre-national.gouv.qc.ca/
  • Musée d'art de Joliette. L'école des femmes : 50 artistes canadiennes au musée. Joliette, Musée d'art de Joliette, 2003. 56 p.
  • Musée national des beaux-arts du Québec. Femmes artistes du XXe siècle au Québec : oeuvres du Musée national des beaux-arts du Québec. Québec, Les Publications du Québec, 2010. 287 p.
  • Société Radio-Canada. « Marcelle Ferron, peintre ». Société Radio-Canada. Les archives de Radio-Canada [En ligne]. http://archives.radio-canada.ca/clip.asp?IDClip=9152&IDCat=155&IDCatPa=145

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