Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Leduc, Fernand

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Synthèse

Né le 4 juillet 1916 à Viauville (Montréal), Fernand (Joseph-Gustave-Fernand-Roger) Leduc est le fils de Rosaire Évariste Leduc, artisan du fer, et de Florida Saint-Pierre.

Il effectue ses études aux écoles de Saint-Clément de Viauville, de Sainte-Philomène de Rosemont et au collège de Laval. Leduc est remarqué par les Frères maristes, qui lui proposent de faire son juvénat afin de préparer son entrée dans l'ordre. Il est donc admis chez les Maristes dès 1928, à 12 ans, au juvénat de la communauté à Iberville. Leduc obtient son brevet de l'École normale en 1936 pour enseigner, mais des problèmes de voix l'empêchent de poursuivre cette avenue, incitant la communauté à le réaffecter au travail de cuisinier. Porté vers le dessin, les Maristes lui permettent d'étudier à L'École des Beaux-Arts de Montréal en 1938. Cependant, en 1939, peu avant de faire ses voeux perpétuels, il décide de renoncer à sa vocation religieuse. C'est à partir de ce moment qu'il s'investit entièrement dans l'art pictural. Il termine ses études aux Beaux-Arts en 1943 et se met à enseigner le dessin dans des écoles primaires par la suite.

Très actif, il écrit des chroniques artistiques dans la revue étudiante Le Quartier latin pendant l'année scolaire 1943-1944. Pendant ses études, Leduc est membre d'un cercle d'étudiants des Beaux-Arts qui cherchent à s'instruire des courants modernes ayant cours en Europe, notamment le surréalisme. Ce groupe est notamment composé de Françoise Sullivan, Marcelle Ferron et Pierre Gauvreau. Grâce à ce dernier, il rencontre Paul-Émile Borduas autour duquel se greffent de jeunes artistes qui seront éventuellement connus comme étant les automatistes.

Leduc part rejoindre Thérèse Renaud à Paris en février 1947 et ils célèbrent leur mariage quelques mois plus tard. Avec Pierre Gauvreau et Borduas, il est perçu comme un théoricien de l'automatisme en peinture. Ce travail de définition artistique se manifeste notamment dans ses correspondances avec de nombreux artistes à Montréal, Paris et New York. Les démarches des automatistes culminent avec le recueil Refus global, dont le manifeste éponyme est vivement dénoncé au Québec. C'est à partir de Paris que le couple signe le controversé manifeste. On trouve également dans ce recueil un texte de Leduc intitulé Qu'on le veuille ou non.

Fernand Leduc cherche dans la capitale française un groupe d'artistes avec lequel il pourrait partager ses idéaux artistiques. Malgré quelques rencontres avec André Breton et des peintres, il ne trouve pas cette communion tant recherchée. La désillusion parisienne ainsi qu'une dépression importante vécue par son épouse le poussent à retourner à Montréal au début de l'année 1953.

Le retour n'est cependant pas définitif, car il s'installe de nouveau à Paris en 1959. Toujours dans la peinture, il expérimente différents styles, comme le hard edge. Il expose dans un très grand nombre d'expositions, autant en Amérique qu'en Europe, faisant de lui un peintre de grande notoriété. Il revient périodiquement au Québec, notamment lorsqu'il enseigne à l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal de 1970 à 1972.

Il est le récipiendaire du prix Lynch-Staunton du Conseil des arts du Canada en 1977, du prix Louis-Philippe-Hébert de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1978 ainsi que du prix Paul-Émile Borduas décerné par le Gouvernement du Québec en 1998.

Il est décédé à Montréal, le 28 janvier 2014.

Il avait épousé à Paris, le 26 mai 1946, Thérèse Renaud.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DUBOIS, Sophie. Refus global : histoire d'une réception partielle. Nouvelles études québécoises, 16. Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, 2017. 429 p.
  • DUQUETTE, Jean-Pierre. Fernand Leduc. Ville LaSalle, Hurtubise HMH, 1980. 154 p.
  • ELLENWOOD, Ray. Égrégore: une histoire du mouvement automatiste de Montréal. Montréal, Éditions du Passage, 2014. 330 p.
  • GAGNON, François-Marc. Chronique du mouvement automatiste québécois, 1941-1954. Outremont, Lanctôt éditeur, 1998. 1023 p.
  • LECLERC, Denise. « Fernand Leduc ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. https://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/fernand-leduc/
  • RENAUD, Thérèse. Un passé recomposé : deux automatistes à Paris : témoignagnes, 1946-1953. Québec, Nota bene, 2004. 180 p.

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