Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay, Louis d'

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2013-09-12
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Né vers 1612 à Ancy-le-Franc, en France, Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay est le fils d'Antoine d'Ailleboust, conseiller ordinaire du prince de Condé, et de Suzanne Hotman.

À l'âge de 26 ans, d'Ailleboust est établi à Paris avec sa femme. Il a la réputation d'être un ingénieur militaire expérimenté. En 1641, il décide de se rendre en Nouvelle-France, accompagné de son épouse et de la soeur de celle-ci, Philippine-Gertrude de Boullongne. Avec ces dernières, il joint la Société Notre-Dame de Montréal, puis s'embarque pour la Nouvelle-France en 1643. Il arrive à Ville-Marie (Montréal) en septembre de la même année, après une courte escale à Québec. Rapidement, il est sollicité par Paul de Chomedey de Maisonneuve pour améliorer les fortifications de la cité. Il ajoute quatre bastions au fort. En 1645, il se fait confier la direction du poste de Ville-Marie lorsque Maisonneuve part en France.

En 1647, d'Ailleboust est appelé à la cour de France. À son arrivée, il est nommé gouverneur général de la Nouvelle-France en remplacement de Charles Huault de Montmagny. Il entre en fonction à l'automne 1648 et s'établit avec sa femme dans le nouveau château Saint-Louis. À ce poste, il s'efforce de combattre les Iroquois. Il met en place un camp volant visant à protéger la population des attaques iroquoises et nomme son neveu, Charles d'Ailleboust des Muceaux, à son commandement. Il améliore les fortifications de Trois-Rivières en 1650, ce qui permet notamment de sauver le bourg lors d'une attaque de 500 Agniers (Mohawks) en 1653. Il reprend les négociations entamées par Montmagny en 1647 avec les colonies de la Nouvelle-Angleterre, mais celles-ci refusent une alliance militaire contre les Iroquois, ce qui met fin à une possible entente. Dans la dernière année de son contrat, le gouverneur s'occupe de la traite de l'eau-de-vie avec les Autochtones et ordonne de faire cesser ce trafic au poste de Tadoussac.

Lorsque son mandat prend fin en 1651, d'Ailleboust se retire sur sa propriété, qu'il nomme de Coulonge, un domaine érigé en fief et châtellenie quelques années plus tard. En 1652 et 1653, il reçoit l'arrière-fief d'Argentenay, dans la seigneurie de l'Île-d'Orléans, et l'arrière-fief Saint-Vilmé, dans la seigneurie de Lauzon. Cette même année, il est élu syndic et marguillier de Québec. Il est nommé directeur général de la traite des pelleteries en Nouvelle-France par le gouverneur Jean de Lauson.

Lorsque le gouverneur Charles de Lauson de Charny quitte son poste en 1657, d'Ailleboust assume la charge de gouverneur par intérim de la colonie jusqu'à l'arrivée de Pierre de Voyer d'Argenson. En 1658, en qualité de gouverneur, il pose la première pierre de l'église du Petit Cap (église de Sainte-Anne-de-Beaupré) avec l'abbé Guillaume Vignal. Après l'entrée en fonction du gouverneur d'Argenson, il part pour Ville-Marie, où il entreprend la fortification du coteau Saint-Louis et la construction des bases de la citadelle. L'année suivante, il participe à l'accueil de Mgr François de Laval à Québec.

Il est décédé à Ville-Marie en mai 1660. Il est inhumé au cimetière de l'hôpital (à l'emplacement de la place d'Armes) à Ville-Marie.

Il avait épousé à Paris, en 1638, Marie-Barbe de Boullongne.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 12 septembre 2013.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, avec les autres gouverneurs de la Nouvelle-France, pour les motifs suivants:

La fonction de gouverneur de la Nouvelle-France est exercée de 1636 à 1760, soit de l'arrivée de Charles Huault de Montmagny au départ de Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial. Précédemment, Samuel de Champlain agit comme lieutenant, notamment de Pierre Du Gua de Monts et du cardinal de Richelieu, et dispose des prérogatives d'un gouverneur, sans toutefois en avoir reçu la commission. À titre de plus haut dignitaire de la Nouvelle-France, le gouverneur est le représentant du roi dans la colonie. Jouissant de pouvoirs civils et militaires étendus avant l'arrivée d'un intendant en 1665, ses attributions sont par la suite essentiellement d'ordre militaire et diplomatique. C'est à lui que revient le privilège de commander les armées et d'entretenir des relations avec les Autochtones. La fonction de gouverneur est cruciale dans le développement de la Nouvelle-France en raison de l'influence politique et militaire que son titulaire peut déployer.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DAVELUY, Marie-Claire. « Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay, Louis d' ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • GAGNON, Ernest. Louis d'Ailleboust. Montréal, Librairie Beauchemin Limité, 1942. 189 p.

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