Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tabouret

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Banc

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1625 – avant 1661 (Production)
  • 1670 (Donation)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Ameublement > Mobilier

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (3)

Fait partie de :

Autres biens associés :

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Patrimoine mobilier associé (5)

Fait partie de :

Autres biens associés :

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Groupes associés (1)

Personnes associées (2)

Inventaires associés (1)

Description

Ce tabouret ou petit banc de style Louis XIII a été fabriqué en Nouvelle-France au milieu du 17e siècle. Il a appartenu à Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay (vers 1612-1660) et son épouse Marie-Barbe de Boullongne (vers 1618-1685).

Ce meuble en merisier ou en érable mesure 35,5 cm de hauteur, 47 cm de largeur et 37 cm de longueur. Il est composé d'une assise carrée à la bordure moulurée en quart de rond fixée sur le bâti lequel est composé des pieds assemblés aux traverses à l'aide de tenons et mortaises chevillées. Les pieds et l'entretoise sont tournés en balustre.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2018.73
  • Numéro précédent : M-73
  • Numéro précédent : 2001-154

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale

Dimensions :

  • Hauteur : 35,5 centimètre(s)
  • Largeur : 47 centimètre(s)
  • Longueur : 37 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois
  • Métal (Fer forgé)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Chevillé
  • Tourné

Altérations :

  • Décapage : Complet
    Le tabouret a été complètement décapé au cours du 20e siècle.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2003-11-13
 

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Informations historiques

Ce tabouret est produit en Nouvelle-France au milieu du 17e siècle, et fait partie d'un ensemble composé d'une commode, une table, un marchepied et six chaises. Il a appartenu à Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay (vers 1612-1660) et son épouse Marie-Barbe de Boullongne (vers 1618-1685) qui sont arrivés en Nouvelle-France en 1643. Le couple s'installe d'abord à Ville-Marie et contribue à son développement en compagnie de Paul de Chomedey de Maisonneuve. Marie-Barbe de Boullongne y apprend des langues autochtones et fut surnommée « Celle qui prend pitié de nous dans notre misère » par les Algonquins.

En 1648, Louis d'Ailleboust est nommé gouverneur de la Nouvelle-France, en remplacement de Charles Huault de Montmagny, puis il s'installe avec son épouse au château Saint-Louis. Louis d'Ailleboust et Barbe de Boullongne se retirent en 1651 dans leur vaste propriété de Coulonge à Québec, puis retournent à Ville-Marie.

À la suite de la mort de son époux en 1660, Marie-Barbe de Boullongne revient à Québec et s'investit dans l'aide aux pauvres, puis le soin des malades auprès de la communauté religieuse des Augustines de la ville de Québec. Après une seconde tentative infructueuse d'intégrer la communauté des Ursulines, où sa soeur y était religieuse, madame d'Ailleboust se dévoue totalement au soin des malades de l'Hôtel-Dieu de Québec. Elle se retire pour quelques années, avec les biens qui lui restent, dans une maison acquise en 1665, voisine de l'institution. Il s'agit de la maison portant l'appellation "maison Kent", à Québec.

En 1670 et jusqu'à sa mort en 1685, elle est pensionnaire perpétuelle de l'Hôtel-Dieu. De ce fait, elle fait don de tous ses biens, meubles et immeubles, à la communauté des Augustines. Selon les livres de comptes et des registres des pauvres de l'Hôtel-Dieu, les meubles de madame d'Ailleboust valent à l'époque 1000 francs. En contrepartie de ses services et de son don, les Augustines s'engagent par acte notarié à loger, nourrir, soigner et vêtir Mme d'Ailleboust et sa domestique leur vie durant, et à verser à Mme d'Ailleboust un petit montant annuel qu'elle pourra dépenser à sa guise. Mme d'Ailleboust ne logera pas dans le monastère, mais dans un petit appartement près de l'hôpital.

Dans les papiers personnels de Mme d'Ailleboust, légués aux Augustines à son décès et gardés précieusement par elles, se retrouve un inventaire détaillé de ses biens alors qu'elle habitait Ville-Marie. Il a été rédigé par Paul de Chomedey de Maisonneuve en 1661, suite au décès de Louis d'Ailleboust et avant le départ de Mme d'Ailleboust pour Québec. Dans cet inventaire se retrouve un ensemble de six chaises, qui sont probablement les mêmes six chaises qui se retrouvent maintenant au monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Le tabouret n'est toutefois pas listé dans cet inventaire.

Plusieurs indices indiquent que ce tabouret était anciennement rembourré et aurait donc été utilisé comme repose-pieds avec garniture.

Ce tabouret est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2003, en même temps que plusieurs autres meubles qui appartenaient à Madame d'Ailleboust et qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • CASGRAIN, Henri-Raymond. Histoire de l'Hôtel-Dieu de Québec. Québec, Léger Brousseau, 1878. 612 p.
  • DAVELUY, Marie-Claire. « Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay, Louis d' ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • JUCHEREAU DE SAINT-IGNACE, Jeanne-Françoise. Les Annales de l'Hôtel-Dieu de Québec, 1636-1716. Québec, Les Augustines de l'Hôtel-Dieu, 1984. 444 p.
  • LESSARD, Michel. La nouvelle encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Éditions de l'Homme, 2007. 1103 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.
  • PROVOST, Honorius. « Boullongne, Marie-Barbe de ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/fr/bio/boullongne_marie_barbe_de_1F.html
  • RAYMOND, Maryvonne de. La maison Kent : la pierre et l'histoire : une mémoire retrouvé, XVIIe-XXe siècles . Québec, Les éditions du Septentrion, 2006. 198 p.
  • ROUSSEAU, François. La croix et le scalpel. Histoire des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec (1639-1989). Vol. 1. Sillery, Septentrion, 1989. 454 p.

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