Invasion américaine
Type :
Événement
Autre(s) nom(s) :
- Invasion américaine du Canada
- Invasion de la Province de Québec
Date :
- 1775 – 1776
Période historique :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thème commémoratif :
- Défense
Patrimoine immobilier associé (4)
-
Château De Ramezay
- Emplacement d'un épisode
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Maison Maizerets
- Endommagé
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Site patrimonial du Vieux-Longueuil
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Site patrimonial de Trois-Rivières
Patrimoine mobilier associé (1)
Plaques commémoratives associées (12)
Événements associés (2)
- Guerre d'Indépendance américaine (1775 – 1783) - Épisode
- Bataille de Québec (1775) - Épisode
Personnes associées (21)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Le 27 juin 1775, au début de la guerre d'Indépendance américaine, le Congrès continental, réunissant les délégués des Treize Colonies, décide d'envahir la province de Québec, colonie britannique depuis le traité de Paris de 1763. L'objectif est d'affaiblir les Britanniques et de les empêcher d'utiliser Québec comme base pour envahir les Treize colonies.
Avant même le déclenchement du conflit, le Congrès cherche à obtenir le soutien des Canadiens dans sa lutte contre la Couronne britannique. La lettre du Congrès adressée aux habitants de la Province de Québec en 1774 pour les inciter à se joindre à leur cause n'obtient pas le résultat espéré. Il faut dire que l'Acte de Québec, sanctionné le 22 juin 1774, garantissant notamment le libre exercice de la religion catholique et agrandissant les limites de la province de Québec jusqu'à la vallée de l'Ohio, rallie aux autorités britanniques une partie importante des élites canadiennes. Hormis quelques sympathisants, la masse de la population canadienne se fait plutôt neutre et attentiste. À l'inverse, l'Acte de Québec a pour effet d'alimenter le ressentiment des Treize colonies envers la métropole.
En 1775, les troupes américaines envahissent la Province de Québec par la rivière Richelieu et la rivière Chaudière. En septembre, l'offensive dirigée par le général Richard Montgomery s'empare des forts de Ticonderoga et de Crown Point. En octobre, les troupes s'emparent du fort Chambly, puis du fort Saint-Jean en novembre. Face à l'avancée de Montgomery, le gouverneur Guy Carleton, qui organise jusqu'alors la défense de la colonie depuis Montréal, quitte la ville le 11 novembre et se replie avec ses troupes à Québec. Laissée sans défense, Montréal est prise facilement par l'armée révolutionnaire américaine qui établit son quartier général au château Ramezay.
En parallèle de l'avancée de Montgomery, les hommes dirigés par le général Benedict Arnold s'avancent en direction de Québec. Leur route à travers le Maine est particulièrement éprouvante. Lorsqu'ils arrivent à Québec le 8 novembre, ils ne sont que 600, de nombreux hommes ayant péri ou déserté. Début décembre, Montgomery rejoint la capitale avec ses 300 hommes.
Arnold et Montgomery doivent trouver un moyen de conquérir Québec rapidement. À proximité des fortifications, ils sont vulnérables aux attaques britanniques, comme le montre le bombardement de l'ancien palais de l'intendant où les troupes rebelles s'étaient installées. Les deux généraux appréhendent la fin des glaces du Saint-Laurent au printemps et l'arrivée de renforts britanniques qui s'ensuivrait, sans compter que les contrats de leurs miliciens viennent à échéance à la fin de l'année. Dans la nuit du 30 au 31 décembre, ils tentent un coup de force et attaquent la capitale durant une tempête de neige. L'assaut est un échec. Arnold est blessé et Montgomery meurt durant l'affrontement.
Après cette défaite, les troupes américaines tentent de maintenir leur siège, mais elles se replient en mai à l'arrivée de renforts britanniques devant Québec. Début juin, elles sont défaites à Trois-Rivières. Le 15 juin, les troupes américaines abandonnent Montréal et l'armée britannique réintègre la ville. Par la suite, les Britanniques renforcent et consolident la défense militaire du territoire québécois, en particulier autour du Richelieu, pour prévenir de nouvelles attaques du sud. Bien qu'elles connaissent la défaite au Canada, les colonies américaines remportent la guerre contre la Grande-Bretagne. En 1783, le traité de Paris reconnaît officiellement les États-Unis d'Amérique.
Références
Notices bibliographiques :
- BLAIS, Christian, Gilles GALLICHAN, Frédéric LEMIEUX et Jocelyn SAINT-PIERRE. Québec: quatre siècles d'une capitale. Québec, Assemblée nationale du Québec - Les Publications du Québec, 2008. 692 p.
- RIOUX, Marie-Pier. « 1775 : lorsque Saint-Jean a changé le cours de l’histoire ». s.a. Musée du Haut-Richelieu [En ligne]. https://museeduhaut-richelieu.com/2020/06/01/1775-lorsque-saint-jean-a-change-le-cours-de-lhistoire/
- SPRAGUE, D. N. « La Révolution américaine et le Canada ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/revolution-americaine-invasion-au-canada
- TRUDEL, Marcel. La tentation américaine, 1774-1783. La révolution américaine et le Canada : textes commentés. Sillery, Septentrion, 2006. 179 p.
- s.a. « L’invasion de 1775 : les plaines d’Abraham et la défense de la Province de Québec ». Gouvernement du Canada, Commission des champs de bataille nationaux. Les Plaines d'Abraham [En ligne]. https://www.plainesdabraham.ca/histoire-et-patrimoine/histoire-du-parc/1760-1908-occupation-civile-et-militaire/invasion-1775
- s.a. « Montréal, America 250 ». s.a. Château Ramezay Musée et site historique de Montréal [En ligne]. https://www.chateauramezay.qc.ca/fr/musee/america-250/