Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Guilbault, Muriel

Type :

Personne

Autre(s) nom(s) :

  • Major, Muriel
  • Major (Guilbault), Muriel

Date :

  • 1922‑02‑18 – 1952‑01‑03

Occupation :

  • Acteur

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Synthèse

Née le 18 février 1922 à Duck Lake, Saskatchewan, Muriel Guilbault est la fille d'Armand Guilbault, gérant de magasin général et commis d'épicerie, et d'Élaine Daoust, femme de ménage.

Elle est l'ainée d'une famille de quatre enfants. Denise Guilbault (Dyne Mousso) est sa sœur cadette. Sa famille quitte Duck Lake pour rejoindre Montréal en janvier 1930, où ils vivent dans des conditions précaires.

Elle suit des cours de diction auprès d'Yvonne Duckett (Madame Jean-Paul Audet). Par la suite, âgée de 15 ans, elle est admise au Montréal Repertory Theater (MRT), section française, alors dirigée par Mario Duliani qui est impressionné par les talents autodidactes de Guilbault. Elle commence plus tard le volet radiophonique de sa carrière dans des rôles de radioroman en 1939 à Radio-Comédie, de la station CHLP. Ensuite, l'année suivante, elle poursuit dans cette voie avec Vie de famille et le très célèbre Les Secrets du docteur Morhanges de l'auteur Henry Deyglun, sur les ondes de Radio-Canada. De 1940 à 1947, elle y tient le rôle de Reine. C'est surtout par les radioromans qu'elle se fait grandement connaitre.

Guilbault reçoit de nombreuses critiques positives témoignant de son talent. Au cours de sa carrière, elle travaille avec les troupes de l'Arcade, la Comédie de Montréal et l'Équipe, en plus du MRT. Elle joue aux côtés de Janine Sutto dans la pièce Tessa en 1942. Elle accompagne également Gratien Gélinas en 1942 et 1946 dans les Fridolinades, pièce présentée notamment au Monument-National. Son rôle théâtral le plus notoire est celui de Marie-Ange, dans la pièce Ti Coq. Ce personnage de Gélinas a été créé spécialement pour elle. Le succès retentissant de cette pièce, considérée comme une des premières œuvres théâtrales réellement canadienne-française, contribue à sa notoriété.

Muriel Guilbault incarne, en 1946, le personnage d'Estelle dans Huis-clos, une pièce de Jean Paul Sartre, auteur alors à l'Index. Ce dernier invite alors Guilbault à jouer à Paris après l'avoir vu jouer ce rôle dans une mise en scène improvisée et informelle dans un hôtel à l'occasion de son passage à Montréal. Elle rompt également avec ses rôles habituels en interprétant en 1947 un rôle dans la pièce d'influence dadaïste de Claude Gauvreau intitulée Bien être. Sa signature au bas du manifeste Refus global publié en 1948, témoigne de son anticonformisme. En effet, depuis 1946 et à la suite de l'invitation de Gauvreau, Muriel Guilbault intègre les automatistes. Il s'agit d'un groupe d'artistes désirant rompre avec les traditions, notamment dans la pratique des arts, au profit de l'instinct et de la spontanéité. Elle accueille même une exposition picturale du groupe dans son logis, en 1947. Ces divers engagements reflètent bien son rôle important dans l'établissement d'une culture artistique laïque et québécoise.

Elle est décédée à Montréal le 3 janvier 1952 après s'être enlevé la vie.

Elle avait épousé à Saint-Jérôme, le 29 février 1944, Julien Major, lieutenant d'infanterie dans l'armée canadienne et militant syndicaliste.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DUBOIS, Sophie. Refus global : histoire d'une réception partielle. Nouvelles études québécoises, 16. Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, 2017. 429 p.
  • ELLENWOOD, Ray. Égrégore: une histoire du mouvement automatiste de Montréal. Montréal, Éditions du Passage, 2014. 330 p.
  • GAGNON, François-Marc. Chronique du mouvement automatiste québécois, 1941-1954. Outremont, Lanctôt éditeur, 1998. 1023 p.
  • LÉGER, Marthe. « Muriel Guilbault, vedette du théâtre et de la radio ». Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Bibliothèque et Archives nationales du Québec [En ligne]. http://blogues.banq.qc.ca/instantanes/2016/01/13/muriel-guilbault-vedette-du-theatre-et-de-la-radio/
  • SMART, Patricia. « Derrière la femme-objet: la représentation de Muriel Guilbault dans Beauté baroque ». Etudes françaises. Vol. 34, no 2-3 (1998), p. 99-111.
  • SMART, Patricia. Les femmes du Refus global. Montréal, Boréal, 1998. 334 p.
  • VAÏS, Michel, dir. Dictionnaire des artistes du théâtre québécois. Montréal, Québec Amérique, 2008. 422 p.

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