Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Expédition de Walker contre Québec

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Synthèse

Avec la signature du traité de La Haye en 1701, l'Angleterre et d'autres pays européens se liguent pour déclarer la guerre à la France et à l'Espagne. Les répercussions en Amérique de cette guerre pour la succession d'Espagne tardent cependant à se manifester. Ce n'est qu'en 1708 que les Français engagent les hostilités en dirigeant une attaque vers le Massachusetts. En 1710, les Britanniques contre-attaquent en s'emparant de Port-Royal, en Acadie. À la suite de cette victoire, les autorités de la Nouvelle-Angleterre planifient, de concert avec la métropole, une attaque vers Québec pour l'année suivante. Le plan prévoit que des troupes terrestres, parties d'Albany, s'emparent de Montréal puis rejoignent à Québec une flotte navale venant d'Angleterre.

Le 30 juillet 1711, l'escadre quitte Boston et se dirige vers Québec. Commandée par l'amiral Hovenden Walker, la flotte compte onze vaisseaux de guerre, équipés de plus de 600 pièces d'artillerie, et une soixante de navires sur lesquels se trouvent 4 500 marins et 7 500 soldats venant de huit régiments d'infanterie britannique et de deux régiments de miliciens de la Nouvelle-Angleterre. La flotte fait son entrée dans le fleuve Saint-Laurent le 18 août et atteint l'île Anticosti le 20. Deux jours plus tard, amenée trop à l'ouest par de forts vents, elle se retrouve en dehors du chenal et dérive vers la côte nord. Croyant s'approcher de la rive sud, Walker ordonne de mettre le cap vers le nord. Cette manoeuvre s'avère désastreuse, puisque rapidement la flotte se dirige vers les récifs qui entourent l'île aux Oeufs. Huit navires se fracassent sur les rivages et près de 1 400 personnes périssent dont 740 soldats. Le changement de direction du vent permet au reste de l'escadre d'éviter la catastrophe. Découragé, Walker décide de rebrousser chemin après avoir tenu un conseil de guerre. Mis au courant, le colonel Francis Nicholson, qui s'apprêtait à marcher vers Montréal, abandonne à contrecoeur son projet.

La nouvelle parvient à Québec le 19 octobre. Le 27, un Te Deum est chanté à la cathédrale de la ville et le nom de la chapelle Notre-Dame-de-la-Victoire, nommée ainsi en l'honneur de la victoire sur Phips en 1690, est changé en celui de Notre-Dame-des-Victoires. Des négociations de paix entre la France et l'Angleterre étant entamées en Europe, les autorités de la Nouvelle-Angleterre abandonnent leur projet de revenir attaquer Québec en 1712.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BLAIS, Christian, Gilles GALLICHAN, Frédéric LEMIEUX et Jocelyn SAINT-PIERRE. Québec: quatre siècles d'une capitale. Québec, Assemblée nationale du Québec - Les Publications du Québec, 2008. 692 p.
  • Gouvernement du Canada. Passerelle pour l'histoire militaire canadienne [En Ligne]. http://www.cmhg.gc.ca/
  • GRAHAM, Gerald S. « Walker, sir Hovenden ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • Musée de la Civilisation. Expositions virtuelles. Place-Royale d'aujourd'hui à hier. Personnages historiques [En Ligne]. http://www.mcq.org/place-royale/personnages.php/

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