Peinture (Marguerite Bourgeoys)

Ce portrait de forme ovale peint en 1909 mesure 93 cm de hauteur et 64,3 cm de largeur. La toile représente Marguerite Bourgeoys (1620-1700) vêtue d'une coiffe, d'un mouchoir de col blanc et d'une robe. Ses mains sont jointes en prière et elle est agenouillée devant un autel de pierre couvert d'une nappe de dentelle blanche. Un crucifix et une statue de la Vierge à l'Enfant sont placés sur celle-ci. Marguerite Bourgeoys regarde en direction de la statue qui apparaît partiellement dans la partie droite de l'oeuvre. Derrière Marguerite Bourgeoys se trouvent trois consoeurs de la congrégation de Notre-Dame, vêtues du même habit que cette dernière et les mains jointes en prière. Le fond est composé d'un rideau beige.

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Ce portrait de Marguerite Bourgeoys (1620-1700) est une oeuvre du peintre Ozias Leduc (1864-1955). Placé près de la porte d'entrée de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, de pair avec un portrait de Paul de Chomedey de Maisonneuve (1612-1676), il accueille les pèlerins et les visiteurs depuis 1909.

En 1908, l'artiste décorateur Delphis-Adolphe Beaulieu (1849-1928) reçoit le mandat des Prêtres de Saint-Sulpice pour refaire la décoration intérieure de la chapelle. Beaulieu engage plusieurs sous-traitants pour ce vaste chantier, dont Leduc à qui est confiée la réalisation d'au moins neuf oeuvres : quatre petits médaillons et un médaillon central représentant le couronnement de la Vierge pour la voûte du choeur, deux groupes d'anges sur les murs latéraux du choeur et les portraits de Marguerite Bourgeoys et de Maisonneuve.

L'intégration d'une paire de portraits commémoratifs au décor de la chapelle suit le programme iconographique précédent, celui que François-Édouard Meloche (1855-1914) réalise avec ses apprentis en 1886. Dans un article du journal La Minerve, daté du 9 décembre 1886, il est mentionné que l'entrée du sanctuaire était alors ornée des portraits de Maisonneuve et de Marguerite Bourgeoys considérés comme « deux grands serviteurs de Dieu ».

Cette oeuvre est inspirée d'un portrait idéalisé de Marguerite Bourgeoys, produit et diffusé en cartes pieuses par la maison parisienne Charles Letaille, à la suite de la déclaration de la vénérabilité de la religieuse par l'Église catholique, en 1878. La correspondance entre les deux artistes atteste que Beaulieu aurait envoyé un exemplaire de ce portrait gravé à Leduc au mois d'avril 1909 pour lui servir de modèle. L'image pieuse montre une composition très semblable à l'oeuvre de Leduc : Marguerite Bourgeoys, mains jointes en prière, est agenouillée devant un autel sur lequel sont placés un crucifix et une statue de la Vierge à l'Enfant, et elle est entourée des compagnes de sa propre communauté.

Avec le portrait de Maisonneuve, cette peinture est la seule oeuvre de Leduc qui n'a pas été retouchée ni retirée du décor intérieur de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours au cours du XXe siècle.

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