Autel
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Autre(s) nom(s) :
- Tombeau d'autel
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Date :
- après 1671 – avant 1673 (Construction)
- après 1692 – avant 1692 (Acquisition)
- après 1824 – avant 1825 (Modification ou transformation de l'objet)
- après 1982 – avant 1985 (Restauration)
- après 2001 – avant 2001 (Restauration)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Classification :
- Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Meuble religieux > Autel et son environnement
Patrimoine immobilier associé (2)
Patrimoine mobilier associé (4)
Fait partie de :
Autres biens associés :
- Tabernacle du maître-autel - Composante d'un même ensemble arbitraire
- Cadre de parement d'autel - Composante d'un même ensemble arbitraire [Présumé(e)]
- Cadre de parement d'autel - Composante d'un même ensemble arbitraire [Présumé(e)]
Événements associés (1)
-
Arrivée des Récollets en Nouvelle-France (1615)
- Contexte afférent
Groupes associés (2)
- Récollets (1615 – 1813) - Architecte / concepteur(-trice)
- Augustines de la Miséricorde de Jésus de l'Hôpital général de Québec (1693 – ) - Propriétaire
Personnes associées (2)
- Baillairgé, Thomas (1791 – 1859) - Artiste / artisan(e) [Présumé(e)]
- La Croix de Chevrières de Saint-Vallier, Jean-Baptiste de (1653 – 1727) - Promoteur(-trice) / instigateur(-trice)
Inventaires associés (1)
Description
Le maître-autel de la chapelle Notre-Dame-des-Anges de l'Hôpital général de Québec, en maçonnerie couvert d'un coffrage de bois. Les pierres de calcaire proviendraient de deux sources différentes, soit du cap Diamant et de Beauport, assemblées avec du mortier. À l'avant, au centre de l'autel, est aménagée une cavité qui contenait peut-être des reliques à l'origine. Sur le dessus de ce bâti se trouve une grande dalle de pierre, plate et marquée de croix à chaque extrémité. Un coffrage en bois couvre l'ouvrage en maçonnerie, dont le devant est amovible. À l'avant se fixe un cadre en pin à ornements sculptés et dorés, et un parement d'autel en noyer cendré. Deux cadres ont été produits pour cet autel. Tous deux présentent des ornements représentant des trophées d'église.
Numéro de l'objet :
- Numéro d'accession : 2021.253.1-4
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Québec
Dimensions :
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 98 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 270,2 centimètre(s)
- Profondeur (Mesurée / intégral) : 117,7 centimètre(s)
Matériaux :
- Pierre (Calcaire)
- Bois (Pin)
- Bois (Noyer cendré)
- Métal (Fer)
- Métal (Or)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
L'autel en maçonnerie aurait vraisemblablement été érigé par les Récollets lors de la reconstruction en pierre de leur église en 1671-1673.
Les Récollets arrivent à Québec en 1615. Ils construisent leur couvent à la basse-ville en 1620, en bordure de la rivière Saint-Charles. Une église en pierre est érigée de 1620 à 1621, à laquelle les Récollets donnent le nom de Notre-Dame-des-Anges. Forcés de quitter la colonie lorsque celle-ci tombe aux mains des frères Kirke en 1629, ils n'y reviendront qu'en 1670.
Les Récollets entreprennent la reconstruction de leurs bâtiments. Le 22 juin 1671, l'intendant Jean Talon pose la première pierre de l'église, dont la reconstruction s'achèvera en 1673, date de sa bénédiction par Monseigneur François de Laval. Le retable de l'église ne comporte alors qu'une seule travée, encadrée de deux autels latéraux.
Des photos de la restauration de l'église dans les années 1982-1985 montrent le démantèlement du retable en juillet 1982 et la mise au jour de l'autel, qui était auparavant dissimulé dans son coffrage en bois. L'ouvrage de maçonnerie apparaît alors recouvert de crépis. À l'époque les Augustines en ignoraient même l'existence. L'ouverture pratiquée à l'avant de l'autel servait probablement à contenir les reliques de deux martyrs canonisés, comme le stipulaient les normes de consécration des autels jusqu'au début du 20e siècle.
Roger Gingras, architecte, affirme dans son rapport d'expertise des rénovations de l'église Notre-Dame-des-Anges en juillet 1982 que les pierres utilisées pour la construction de l'autel proviendraient de deux carrières différentes, soit celle du cap Diamant et celle de Beauport. En 2002, les observations et l'analyse des sources historiques par Paul Trépanier, historien d'art et d'architecture, révèlent une continuité dans le type de pierre employé pour la structure maçonnée du monastère. En effet, seul le calcaire de Beauport est utilisé lors des constructions par les Récollets au 17e siècle, de même que pour celles subséquentes entreprises par Monseigneur de Saint-Vallier au début du 18e siècle.
Lors de la restauration de l'église en 1982-1985, l'autel fut dépouillé de son crépi pour mettre en valeur sa maçonnerie, visible en basculant un panneau de bois lorsque le parement est retiré.
Le parement d'autel en place a été fabriqué en 2001 pour remplacer de manière définitive les parements qui étaient auparavant de tissu et interchangeables. À la même occasion, le cadre retenant le parement a été restauré par le Centre de conservation du Québec. La fabrication de ce cadre est attribuée à Thomas Baillairgé, lors des rénovations de l'église en 1824-1825. Il aurait également produit un deuxième cadre, qui se trouve dans les collections des Augustines.
Références
Notices bibliographiques :
- BELISLE, Jean et John R. PORTER. La sculpture ancienne au Québec : trois siècles d'art religieux et profane. Montréal, Éditions de l'Homme, 1986. 503 p.