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Répertoire du patrimoine culturel du Québec

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Augustines de la Miséricorde de Jésus de l'Hôpital général de Québec

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Synthèse

En 1693, l'évêque de Québec, Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier, confie la direction de l'hôpital général érigé l'année précédente dans l'ancien couvent des Récollets, sur le bord de la rivière Saint-Charles, aux Augustines de la Miséricorde de Jésus, déjà responsables de l'Hôtel-Dieu de Québec. Cette communauté hospitalière cloîtrée cède alors quatre religieuses au nouvel établissement : Louise Soumande de Saint-Augustin, qui devient la première supérieure, Marguerite Bourdon de Saint-Jean-Baptiste, Geneviève Gosselin de Sainte-Madeleine et Madeleine Bacon de la Résurrection. Par la suite, le refus de l'Hôtel-Dieu de fournir des religieuses à l'Hôpital général en raison de ses effectifs limités pousse l'évêque à émettre une ordonnance de séparation en 1699. Il croit que l'Hôpital général, en devenant un monastère autonome, aura plus de facilité à recruter de nouvelles novices. La séparation est d'abord refusée par la cour de France, puis en 1701, les Augustines de la Miséricorde de Jésus de l'Hôpital général de Québec sont officiellement reconnues par Louis XIV.

À leurs débuts, les Augustines de l'Hôpital général accueillent les pauvres, les personnes âgées et les invalides, auxquels s'ajoutent les déficients mentaux et les prostituées à partir de 1717. La communauté s'engage dans l'éducation et fonde un pensionnat pour jeunes filles en 1725, qui fermera en 1868. Pendant la guerre de Sept Ans, l'hôpital sert de refuge aux Ursulines, aux Augustines de l'Hôtel-Dieu et aux habitants de Québec, en plus de se transformer en hôpital militaire. Certaines années, les religieuses reçoivent jusqu'à 600 blessés. Le XIXe siècle est une période prospère pour la communauté. Le nombre de religieuses augmente et d'importants travaux d'agrandissement leur permettent d'accroître la capacité d'accueil de l'hôpital et du monastère. L'envoi des aliénés à l'asile de Beauport (Institut universitaire en santé mentale de Québec) en 1845 modifie la composition de la clientèle de l'hôpital. Les soins sont graduellement élargis à l'ensemble de la population. Au XXe siècle, l'hôpital s'agrandit davantage et les religieuses perfectionnent leur formation, notamment en obtenant des brevets d'infirmières à partir de 1913.

Les religieuses de l'Hôpital général créent des monastères autonomes à deux reprises, soit en fondant l'Hôtel-Dieu du Sacré-Coeur à Québec en 1873 et l'Hôtel-Dieu Saint-Vallier à Chicoutimi en 1884. En 1957, les douze monastères canadiens de l'ordre des Augustines de la Miséricorde de Jésus s'unissent en fédération, sous l'autorité d'une seule supérieure générale, permettant aux diverses communautés de briser leur isolement tout en maintenant une certaine autonomie. Les années 1960 seront celles de grands changements pour les Augustines : abolition de la clôture, modification du costume, baisse des vocations et laïcisation des institutions de santé, dont l'Hôtel-Dieu de Québec. Elles réorientent alors leur rôle dans la société, se tournant vers la pastorale hospitalière, le bénévolat auprès des personnes âgées et les missions à l'étranger.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BERTHOLD, Étienne. Une société en héritage - L'oeuvre des communautés religieuses pionnières à Québec. Québec, Publications du Québec, 2015. 119 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990. 540 p.
  • Congrégation des Augustines de l'Hôpital général de Québec. Principaux faits historiques concernant le Monastère des Augustines et l'Hôpital général de Québec, 1620-1995. Québec, Augustines de la miséricorde de Jésus du Monastère de l'Hôpital général de Québec, 1995. 31 p.
  • D'ALLAIRE, Micheline. L'Hôpital général de Québec. 1692-1764. Fleur de lys. Montréal, Fides, 1971. 251 p.
  • D'ALLAIRE, Micheline. Les communautés religieuses de Montréal. Les communautés religieuses et l'assistance sociale à Montréal 1659-1900. Vol. 1. Montréal, Éditions du Méridien, 1997. 168 p.
  • Fédération des monastères des Augustines de la Miséricorde de Jésus. Augustines de la Miséricorde de Jésus [En Ligne]. http://www.augustines.org/
  • JEAN, Marguerite. Évolution des communautés religieuses de femmes au Canada de 1639 à nos jours. Histoire religieuse du Canada. Montréal, Fides, 1977. 324 p.
  • s.a. « Les Augustines de la Miséricorde de Jésus de l¿Hôpital Général de Québec ». Corporation du patrimoine et du tourisme religieux de Québec. Corporation du patrimoine et du tourisme religieux de Québec [En ligne]. http://www.patrimoine-religieux.com

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