Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Cartier, George-Étienne

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

Né le 6 septembre 1814 à Saint-Antoine-sur-Richelieu, George-Étienne Cartier est le fils de Jacques Cartier, négociant, et de Marguerite Paradis.

Cartier fait l'apprentissage du droit chez Édouard-Étienne Rodier, avocat à Montréal. Il obtient sa commission d'avocat en 1835 et exerce la profession légale à Montréal.
Membre des Fils de la liberté, Cartier est mêlé à la rébellion de 1837. Ayant pris part à la bataille de Saint-Denis le 22 novembre, il se cache, puis s'enfuit aux États-Unis en mai 1838 et y demeure jusqu'à la proclamation de l'amnistie, le 9 octobre suivant.

Cartier est député réformiste dans Verchères à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1848 à 1861. Il fait partie des gouvernements dirigés par Allan Napier MacNab et Étienne-Paschal Taché, en 1855 et 1856, puis par Taché et John Alexander Macdonald, en 1856 et 1857. Il forme ensuite deux gouvernements avec Macdonald, le premier en 1857 et 1858 et le second de 1858 à 1862. Agissant en quelque sorte à titre de co-premier ministre de la province du Canada, il lui arrive de remplacer Macdonald comme chef du gouvernement. Élu député du Parti bleu dans Montréal-Est en 1861, il fait partie du ministère Taché-Macdonald, en 1864 et 1865, puis de celui dirigé par Narcisse-Fortunat Belleau et Macdonald, de 1865 à 1867. Parallèlement à ses occupations politiques, il est un avocat renommé et a comme client la Compagnie du Grand Tronc de chemin de fer du Canada et les Sulpiciens.

L'un des Pères de la Confédération, Cartier a participé aux conférences de Charlottetown et de Québec en 1864 et de Londres en 1866, qui ont mené à l'avènement de la fédération des provinces de l'Amérique du Nord britannique. Cartier est favorable à l'union fédérale de la province du Canada et des provinces maritimes depuis qu'Alexander Tilloch Galt est entré au gouvernement en 1858. Il considère que cette union est le meilleur moyen de résoudre les problèmes politiques de l'époque et de permettre la construction d'un chemin de fer reliant les différentes provinces. À Charlottetown, Cartier convainc ses collègues que le futur État doit être de type fédéral en raison des facteurs d'agrégation et de division qui animent les collectivités impliquées. À Québec, Cartier joue probablement le rôle politique le plus important de sa carrière en veillant, avec Chapais et Langevin, à ce que les Canadiens français puissent sauvegarder leur nationalité, leurs institutions et leurs droits dans le nouvel État. À Londres, Cartier contrecarre les tentatives de Macdonald d'affaiblir davantage le système fédéral. Cartier est ainsi le principal promoteur de la forme fédérale de gouvernement pendant les discussions qui mènent à l'Acte de l'Amérique du Nord britannique.

Cartier est élu, en vertu du double mandat, député conservateur de Montréal-Est à l'Assemblée législative et à la Chambre des communes en 1867. Plus tard, il devient député de Beauharnois aux élections provinciales de 1871 et député de Provencher, au Manitoba, aux élections fédérales de 1872. Principal lieutenant du premier ministre Macdonald, Cartier est ministre de la Milice et de la Défense. Il est l'artisan de la marche vers l'Ouest en contribuant à la création des provinces du Manitoba, en 1870, et de la Colombie-Britannique, en 1871, ainsi qu'à la mise en chantier du chemin de fer Canadien du Pacifique en 1872.

Il est l'auteur des chants patriotiques Ô Canada! mon pays! mes amours! (1834) et Avant tout je suis Canadien (1835).

Il est décédé à Londres le 20 mai 1873. Il est inhumé dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal.

Il avait épousé à Montréal, en 1846, Hortense Fabre, fille d'Édouard-Raymond Fabre, marchand-libraire et maire de Montréal, et de Luce Perrault.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Histoire: Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/
  • BONENFANT, Jean-Charles. « Cartier, sir George-Étienne ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • MAILHOT, Laurent. « Ô Canada! mon pays! mes amours!, chanson de George-Étienne Cartier ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, s.p.
  • YOUNG, Brian J. George-Étienne Cartier: bourgeois montréalais. Montréal, Boréal, 2004. 244 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013