Couvent des Rédemptoristines
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Sainte-Anne-de-Beaupré
Date :
- 1906 (Construction)
Thématique :
- Patrimoine religieux
Usage :
- Services et institutions (Couvents, monastères et abbayes)
Patrimoine mobilier associé (14)
- Station de chemin de croix (La Condamnation) - Emplacement antérieur
- Station de chemin de croix (La Croix) - Emplacement antérieur
- Station de chemin de croix (La 1re Chute) - Emplacement antérieur
- Station de chemin de croix (La Rencontre) - Emplacement antérieur
Groupes associés (2)
- Morissette et Côté - Constructeur(-trice)
- Rédemptoristines - Occupant(e)
Personnes associées (3)
- Tanguay, Georges-Émile (1858 – 1923) - Architecte / concepteur(-trice)
- Taschereau, Elzéar-Alexandre (1820 – 1898)
- Lemieux, Alphonse (1858 – 1931)
Inventaires associés (1)
Carte
Description
Le couvent des Rédemptoristines est une résidence à caractère religieux érigée en 1906. D'inspiration néogothique, cet édifice de trois étages en brique jaune se compose de trois ailes formant un plan en « U ». Une autre aile prolonge le bâtiment, ce qui donne un ensemble asymétrique. Le couvent des Rédemptoristines est situé au sommet d'une colline dominant le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré, dans la municipalité de Sainte-Anne-de-Beaupré.
Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
2
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Annexes :
- Agrandissement
Saillies :
- Clocher
- Perron
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : Asymétrique
Matériau : Tôle à la canadienne
Porte principale :
- bois massif
Fenêtre(s) :
- à arc brisé, À battants, à moyens ou grands carreaux
- à arc brisé, À battants, à petits carreaux
Lucarne(s) :
- À pignon
Éléments architecturaux :
- Corniche à modillons
- Plate-bande
- Portail
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Immeuble patrimonial | Municipalité (Sainte-Anne-de-Beaupré) | 2001-04-02 |
Valeur patrimoniale
Le couvent des Rédemptoristines présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique comme témoin de la contribution des Rédemptoristines à l'histoire du sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. Cette communauté religieuse contemplative est fondée en 1731 en Italie. Elle s'inscrit dans la même tradition que les Rédemptoristes, les gardiens du sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. Les premières religieuses arrivent à Sainte-Anne-de-Beaupré en août 1905. Les membres de cette communauté participent à la vocation du sanctuaire par leur vie entièrement consacrée à la prière. Leurs offices ont lieu dans leur chapelle conventuelle ouverte aux pèlerins. Ils y trouvent en ces religieuses un soutien dans leurs demandes d'intercession auprès de sainte Anne.
Le couvent des Rédemptoristines présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le couvent, qui s'inscrit dans le courant néogothique, est un bâtiment institutionnel typique du début du XXe siècle. L'architecture des grandes maisons religieuses québécoises de cette période est caractérisée par la recherche de monumentalité. Ainsi, les façades ne sont plus fragmentées par la projection d'ailes comme auparavant. Par ailleurs, les communautés n'hésitent pas à recourir à la symbolique des styles anciens, comme c'est le cas à Sainte-Anne-de-Beaupré. Le style néogothique préconise un retour aux formes du Moyen Âge, tout particulièrement à celles des XIIIe et XIVe siècles. Il se définit, entre autres, par la recherche de verticalité. Très associé au christianisme, ce style fait son apparition au Québec avec la construction de la basilique de Notre-Dame à Montréal (James O'Donnell, 1824). L'architecture du couvent des Rédemptoristines s'inscrit dans ce courant notamment par l'élan vertical de la chapelle Saint-Gérard dominant l'ensemble avec sa tour clocher demi-hors-oeuvre cantonnée par des contreforts d'angles, par le fronton à redents de l'aile est et par l'emploi du motif en arc brisé dans les baies.
Le couvent des Rédemptoristines présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec l'architecte Georges-Émile Tanguay (1858-1923). Élève de Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903), Tanguay réalise ce couvent et également une quarantaine d'églises. Il conçoit aussi près de 300 bâtiments, dont de nombreux édifices institutionnels, commerciaux, publics et résidentiels de la région de Québec. Architecte éclectique très réputé de Québec, Tanguay puise son inspiration dans différents styles historiques selon la nature des bâtiments.
Source : Ville de Sainte-Anne-de-Beaupré, 2007.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du couvent des Rédemptoristines liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- le volume, dont les trois ailes de trois étages, formant un plan en « U » prolongé à l'ouest par une aile de même hauteur implantée en façade;
- les matériaux, dont la maçonnerie en brique jaune des ailes et de la chapelle, la maçonnerie en pierre à bossage du soubassement, la pierre de taille de l'ornementation, la couverture en tôle galvanisée, les éléments en bois (ouvertures);
- les ouvertures, dont les ouvertures en arc brisé. les fenêtres garnies de larmiers, les oculus, les lucarnes à gâbles ornés d'arcs segmentaires, les fenêtres rectangulaires du soubassement;
- la façade de sa chapelle, dont la tour centrale demi-hors-oeuvre, les contreforts couronnés de pinacles des angles;
- la tour-clocher à ornementation élaborée dont, son portail garni d'une rosace et couronné d'un gâble, ses arcatures et ses niches, ses baies en arc brisé, son oculus garni d'une rosace, sa chambre des cloches à baies munies d'abat-sons, sa haute flèche à crochets, ses pinacles à fleurons d'amortissement;
- l'ornementation, dont les bandeaux en pierre de taille marquant les étages, les corniches à modillons et à épis, les gâbles ornés des lucarnes, le pignon à redents de l'aile est, garni d'une fausse arcade et percée de baies, et muni d'une niche dans son couronnement à créneaux;
- sa situation au sein d'un ensemble d'institutions;
- sa localisation à proximité du Sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré, dans la ville du même nom.
Informations historiques
Les Rédemptoristes arrivent à Sainte-Anne-de-Beaupré, en 1878, à la demande de monseigneur Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque de Québec. Ils prennent en charge le sanctuaire qui, d'année en année, reçoit davantage de pèlerins dont les besoins ne peuvent plus être satisfaits par les prêtres séculiers de la paroisse. Au fil du temps, les Rédemptoristes font construire plusieurs édifices offrant un ensemble de services aux visiteurs. La communauté contribue à faire de Sainte-Anne-de-Beaupré l'un des principaux lieux de pèlerinage catholique au Québec, voire en Amérique du Nord.
Les premières Rédemptoristines arrivent à Sainte-Anne-de-Beaupré en août 1905. La communauté des Rédemptoristines est fondée en 1731 en Italie. Elle s'inscrit dans la même tradition que celle des Rédemptoristes, les gardiens du sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré.
Le 10 octobre 1905, l'architecte Georges-Émile Tanguay (1858-1923), de Québec, leur présente les plans d'un couvent. L'ensemble se compose d'un monastère et d'une chapelle nommée Saint-Gérard en l'honneur de Gérard Magella (1725-1755), un rédemptoriste, alors récemment canonisé. L'architecte choisit le style néogothique en raison de sa symbolique chrétienne. Les entrepreneurs Morissette et Côté sont chargés de la construction. La pierre angulaire est posée le 26 avril 1906 par le vice-provincial des Rédemptoristes, le père Alphonse Lemieux. Le 13 mai 1907, les religieuses entrent dans leur nouveau couvent. Ce premier monastère possède un plan en « U », l'aile d'habitation des religieuses et la chapelle en étant les deux ailes principales; celles-ci sont reliées en façade par une aile à toit plat. L'aile ouest, érigée à une date ultérieure, donne à l'ensemble une forme asymétrique.
Les Rédemptoristines participent à la vocation du sanctuaire par leur vie entièrement consacrée à la prière. Leurs offices ont lieu dans leur chapelle conventuelle ouverte aux pèlerins. Avec ces religieuses, ils trouvent un soutien dans leurs demandes d'intercession auprès de sainte Anne.
Le petit nombre, le grand âge et aussi la santé fragile des religieuses les amènent à quitter leur couvent au début des années 1990. Elles vont rejoindre leurs consoeurs qui habitent un couvent à Sainte-Thérèse, au nord de Montréal. Le couvent est alors brièvement occupé par les Assomptionnistes.
Le couvent des Rédemptoristines est cité en 2000. L'édifice est actuellement occupé par la Communauté des Béatitudes, une nouvelle congrégation formée de jeunes familles. Cette dernière travaille à l'évangélisation, collabore aux oeuvres du Sanctuaire et de la paroisse et reçoit des retraitants. La chapelle Saint-Gérard est toujours ouverte aux pèlerins.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- La Côte-de-Beaupré
Municipalité :
- Sainte-Anne-de-Beaupré
Adresse :
- 10079, avenue Royale
Latitude :
- 47° 1' 31.3"
Longitude :
- -70° 55' 44.0"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Montmorency | Paroisse de Sainte-Anne | Absent |
130-1
131-P. 136-8 136-P |
Références
Liens Internet :
Notices bibliographiques :
- ASSELIN, Jean-Pierre. Les Rédemptoristes au Canada, Implantation à Sainte-Anne-de-Beaupré 1878-1911. Montréal, Les Éditions Bellarmin, 1984. 165 p.
- BAILLARGEON, Samuel. Votre visite au Sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. Sainte-Anne-de-Beaupré, 1978. 196 p.
- BUTEAU, Lise. Le patrimoine religieux de la Côte-de-Beaupré. Côte-de-Beaupré, MRC-CLD de la Côte-de-Beaupré, 2005. 34 p.
- MORISSET, Lucie K. « Tanguay, Georges-Émile ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
- RUMILLY, Robert. Sainte-Anne-de-Beaupré. Paris, Ernest Flammarion, 1932. 181 p.