Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Place d'Armes

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Fief de Pachirini

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1648 – 1649 (Aménagement)
  • 1722 (Aménagement)
  • 1919 (Aménagement)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine militaire

Usage :

  • Fonction culturelle et récréative, loisir (Squares, parcs urbains et grands jardins)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Plaques commémoratives associées (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (3)

Images

Carte

Description

La place d'Armes est un ancien lieu de rassemblement dont l'occupation permanente remonte à 1650. Cet espace aujourd'hui utilisé comme parc urbain prend la forme d'un demi-cercle entouré d'une allée. Le terrain gazonné est ponctué d'éléments de mobilier urbain, d'un vieux canon, de grands ormes et d'arbustes. La place d'Armes est encadrée par deux rues au lotissement serré et située au coeur de la ville de Trois-Rivières.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique au terrain et à ses structures et aménagements. Un site archéologique est associé au lieu.

La place d'Armes est comprise dans le site patrimonial de Trois-Rivières.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

0

Groupement :

Détaché

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1960-03-30

Catégories de conservation

  • 7 - Terrain exceptionnel
  • 11 - Site archéologique associé au bien classé
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec 1964-05-06
 

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Valeur patrimoniale

La place d'Armes présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle témoigne du riche passé de la ville de Trois-Rivières et de son premier aménagement urbain. Le fief initial, concédé au chef algonquin Charles Pachirini en 1648, est d'abord un campement autochtone. Il est cependant géré par les Jésuites qui accordent de petits lots à des colons dès 1656 et devient ainsi un lieu d'habitation français. En 1722, le terrain est converti en marché public. Devenu place d'Armes dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, il sert aux exercices militaires jusqu'au début du XXe siècle. Le canon de bronze de fabrication russe qui s'y trouve, daté de 1828, aurait été rapporté par des soldats trifluviens ayant participé à la guerre de Crimée (1853-1856). Le site conserve encore aujourd'hui le nom de place d'Armes bien qu'il soit maintenant utilisé comme parc urbain. Par ailleurs, la valeur du lieu repose sur son intérêt pour l'histoire de la conservation du patrimoine québécois. À la différence de la « Loi relative à la conservation des monuments et des objets d'art ayant un intérêt historique ou artistique » adoptée en 1922, la « Loi pour assurer la conservation des monuments, sites et objets historiques ou artistiques » sanctionnée en 1952 intègre les paysages et sites présentant un intérêt scientifique, artistique ou historique dans les biens susceptibles d'être protégés. La place d'Armes, classée en 1960, est le premier lieu protégé en vertu de cette loi.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la place d'Armes liés à sa valeur historique comprennent, entre autres :
- sa situation au coeur du site patrimonial de Trois-Rivières, dans un tissu urbain serré;
- la présence d'un site archéologique autochtone et euroquébécois important.

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Informations historiques

L'histoire de la place d'Armes de Trois-Rivières remonte à 1648, alors que le gouverneur Charles Huault de Montmagny (1583-1653) concède au chef algonquin Charles Pachirini un fief à proximité du fort. L'année suivante, les autorités songent à aménager un véritable bourg, à l'exemple de Québec, et érigent une palissade au nord-est d'un monticule de sable nommé le « Platon ». Le fief de Pachirini se retrouve alors à l'intérieur de la nouvelle enceinte. Si les Piskitanks et les Algonquins de l'Outaouais occupent occasionnellement l'endroit pour pratiquer la traite avec les Attikameks de la Mauricie, ce sont toutefois les Jésuites qui gèrent le fief. Dès 1656, la communauté religieuse entreprend la subdivision du territoire et distribue des lots à des colons français. Une demi-douzaine de maisons de bois y figurent en 1663. La présence française fait graduellement fuir les Autochtones et, devant l'état d'abandon des lieux, la Compagnie de Jésus se fait officiellement attribuer le fief en 1699.

En 1722, le terrain est transformé en marché public. Il remplit cette fonction durant une brève période, jusqu'à ce que le centre des activités économiques se déplace plus à l'ouest. Une partie des maisons qui le bordent sont démolies par les autorités de la ville vers 1770. Du milieu du XVIIIe siècle au début du XXe siècle, l'emplacement est utilisé comme lieu de rassemblement pour les militaires et la milice trifluvienne, d'où son nom de place d'Armes.

À la suite de l'incendie qui détruit une grande partie du centre-ville de Trois-Rivières en 1908, le gouvernement fédéral construit un bureau de poste temporaire au centre de la place d'Armes. Après son déplacement en 1918, la place retrouve sa vocation de parc. La ville réalise un aménagement en hémicycle basé sur une proposition de l'architecte Percy Erskine Nobbs.

La place d'Armes est classée en 1960. Il s'agit du premier lieu au Québec à être protégé en vertu de la « Loi pour assurer la conservation des monuments, sites et objets historiques ou artistiques » sanctionnée en 1952.

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Emplacement

Region administrative :

  • Mauricie

MRC :

  • Trois-Rivières

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Adresse :

  • rue des Ursulines

Latitude :

  • 46° 20' 34.7"

Longitude :

  • -72° 32' 17.3"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Trois-Rivières Cité de Trois-Rivières Absent 2174

Code Borden

CcFd-19      

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Références

Notices bibliographiques :

  • BLANCHET, Johanne. Trois-Rivières, des témoins de son évolution. Trois-Rivières, Comité des fêtes du trois cent cinquantième anniversaire de la ville de Trois-Rivières, 1984. 39 p.
  • BRUNELLE-LAVOIE, Louise, Alain GELLY et Corneliu KIRJAN. La passion du patrimoine. La Commission des biens culturels du Québec 1922-1994. Sillery, Septentrion, 1995. 300 p.
  • CARDINAL, Pierre et Alison MCGAIN. Inventaire archéologique de Trois-Rivières 1983. Place d'Armes, Parc de La Vérendrye, terrasse Turcotte. Trois-Rivières, Ministère des Affaires culturelles, 1984. 263 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • GAMELIN, Alain. « Place d'Armes (ou fief Pachirini) ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 29.

Multimédias disponibles en ligne :

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