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Compagnie de Jésus

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Synthèse

La Compagnie de Jésus est fondée à Paris, en 1534, par Ignace de Loyola, un ancien soldat espagnol. Ignace de Loyola est l'auteur des Exercices spirituels, qui vont inspirer les membres de l'ordre religieux. Approuvée par le pape Paul III en 1539 et confirmée officiellement en 1540, la Compagnie de Jésus accorde une obéissance indéfectible au souverain pontife. Ses prêtres reçoivent une longue et solide formation les préparant à leur oeuvre d'éducation. Ils se donnent notamment pour mission d'enseigner les fondements de la foi catholique afin de lutter contre la Réforme protestante qui se répand en Europe à cette époque.

La Compagnie de Jésus envoie deux premiers missionnaires en Amérique en 1611. Il s'agit des pères Pierre Biard et Énemond Massé, qui débarquent à Port-Royal. En 1625, les pères Charles Lalemant, Énemond Massé et Jean de Brébeuf arrivent à Québec. Après une absence de trois ans, à la suite de la prise de Québec par les frères Kirke en 1629, les Jésuites reviennent dans la colonie. Le supérieur de la Compagnie représente alors la plus haute autorité ecclésiastique de l'Église canadienne. Les Jésuites fondent un collège à Québec en 1635. Ils créent également des missions pour évangéliser les Autochtones, dont la mission de Saint-Joseph à Sillery (1637), la mission du Saguenay à Tadoussac (1641), la mission de Sault-Sainte-Marie (1668) et la mission de Saint-François-Xavier à La Prairie (1667), qui sera déménagée à Kahnawake (1716).

Pour accomplir leur oeuvre missionnaire, certaines « robes noires » n'hésitent pas à se rendre dans les contrées peu explorées, comme le père Jean de Quen, qui découvre le lac Saint-Jean en 1647, et le père Charles Albanel, qui atteint la baie d'Hudson en 1672. Entre 1642 et 1649, huit jésuites missionnaires sont mis à mort par des Iroquois. Canonisés en 1930, ils sont appelés les saints martyrs canadiens.

Au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle, la Compagnie de Jésus développe, près de Québec, le bourg de Petite-Auvergne dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges, qui lui a été concédée en 1626. À Trois-Rivières, les Jésuites gèrent le fief concédé aux Algonquins en 1648 et se le font attribuer officiellement en 1699. Les Jésuites deviennent également propriétaires, en 1702, de la seigneurie de Sillery qu'ils administrent depuis 1651 pour les Hurons.

À la suite du traité de Paris (1763), les Britanniques interdisent aux Jésuites de recruter de nouveaux membres. Malgré la dissolution de l'ordre par le pape Clément XIV en 1773, l'Angleterre tolère la présence de ses membres déjà installés au Canada. Le collège des Jésuites ferme toutefois ses portes en 1776, faute de professeur. Après le décès du dernier jésuite de la colonie, Jean-Joseph Casot en 1800, les autorités britanniques décrètent la saisie des biens de la communauté.

Rétablie par le pape Pie VII en 1814, la Compagnie de Jésus est de retour au Canada en 1842 grâce aux efforts de Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal. Ce dernier confie aux Jésuites de son diocèse des tâches éducatives et la responsabilité des missions autochtones.

Après avoir fondé le collège Sainte-Marie à Montréal en 1848, les Jésuites font ériger, en 1852 et 1853, la maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet, qui sert de noviciat et assure la formation d'une relève canadienne. Ils sont aussi à l'origine de la salle académique du Gésu,(1865), du Loyola College (1896), du collège Jean-de-Brébeuf (1928) et du collège Saint-Ignace (1929) à Montréal, de même que du collège Saint-Charles-Garnier (1930) à Québec. Pendant le XXe siècle, quelques jésuites s'adonnent aussi à l'étude et à la diffusion de la doctrine sociale de l'Église au sein de l'École sociale populaire, fondée à Montréal en 1911.

La communauté a laissé des écrits détaillés de ses activités en Nouvelle-France, soit les Relations des Jésuites, publiés entre 1632 et 1672. Encore présente au Québec, la Compagnie de Jésus oeuvre également dans plusieurs pays du monde.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BERTHOLD, Étienne. Une société en héritage - L'oeuvre des communautés religieuses pionnières à Québec. Québec, Publications du Québec, 2015. 119 p.
  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
  • D'ALLAIRE, Micheline. Les communautés religieuses de Montréal. Les communautés religieuses et l'éducation à Montréal, 1657-1900. Vol. 2. Montréal, Éditions du Méridien, 2002. 276 p.
  • THÉRIAULT, Michel. « Jésuites ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • VACHON, André. « Laval, François de ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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