Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Site patrimonial du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Site historique du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1684 – 1687 (Construction)
  • 1704 – 1713 (Agrandissement)
  • 1848 – 1852 (Reconstruction)
  • 1910 (Agrandissement)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Usage :

  • Services et institutions (Collèges, séminaires et universités)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (4)

Groupes associés (1)

Personnes associées (4)

Images

Carte

Description

Le site patrimonial du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice comprend un édifice conventuel érigé à partir de 1684, sa cour avant et son jardin arrière. L'édifice en pierre et en brique comprend un corps central flanqué de deux ailes et d'une annexe. Il adopte un plan en « U » et est coiffé en majeure partie de toits à deux versants. Le site patrimonial du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice est situé à proximité de la place d'Armes, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

Ce bien est classé site patrimonial. Cette protection s'applique à l'extérieur des bâtiments et au terrain. Un site inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

Le site comprend le Vieux séminaire de Saint-Sulpice, classé immeuble patrimonial. Il est inclus dans le site patrimonial de Montréal.

Plan au sol :

Irrégulier

Nombre d'étages :

7 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Béton, ossature en béton armé
  • Bois, charpente claire
  • Bois, ossature en bois
  • Colombage pierroté
  • Maçonnerie en brique
  • Maçonnerie en pierre

Annexes :

  • Agrandissement
  • Agrandissement
  • Agrandissement

Saillies :

  • Avant-corps
  • Balcon
  • Cheminée
  • Marquise
  • Terrasse

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : À croupes
    Matériau : Ardoise
  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Tôle à baguettes

Porte principale :

  • bois, à panneaux, à imposte

Autre(s) porte(s) :

  • bois, à panneaux, à imposte
  • bois, à panneaux, à imposte
  • bois, à panneaux

Fenêtre(s) :

  • à arc surbaissé, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • carrée, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • carrée, À battants, à petits carreaux
  • Rectangulaire, À auvent
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
  • Rectangulaire, À guillotine, à carreaux
  • Rectangulaire, D'aération
  • Rectangulaire, Soupirail

Lucarne(s) :

  • À croupe
  • À pignon
  • Châtière

Éléments architecturaux :

  • Aisseliers
  • Applique
  • Appui
  • Arc
  • Armoiries
  • Balustrade en bois
  • Bandeau
  • Bardeau
  • Boiserie ornementale
  • Cartouche
  • Chaîne d'angle
  • Chambranle
  • Chevron
  • Console
  • Corniche à consoles
  • Éléments polychromes
  • Entablement
  • Épi
  • Esse
  • Fer ornemental
  • Frise
  • Fronton
  • Jeu de briques
  • Linteau
  • Pilastre
  • Portail
  • Table décorative

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Site patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1985-06-04

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 7 - Terrain exceptionnel
  • 11 - Site archéologique associé au bien classé

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21
    Prise d'effet : 2018-09-21
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec 1964-01-08

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21
    Prise d'effet : 2018-09-21
 
Désignation (Canada) Lieu historique national du Canada Commission des lieux et monuments historiques du Canada
 

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Valeur patrimoniale

Le site patrimonial du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice présente un intérêt pour sa valeur historique reposant sur son ancienneté. La construction de la partie centrale de l'édifice débute dès 1684, selon les plans du supérieur François Dollier de Casson (1636-1701), figure marquante de l'histoire de Montréal. Le lieu de résidence de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice est le plus ancien et le seul édifice remontant au XVIIe siècle dans le Vieux-Montréal.

Le site patrimonial du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice présente aussi un intérêt pour sa valeur historique liée au rôle joué par les Messieurs de Saint-Sulpice dans la société montréalaise. Ces derniers, qui arrivent à Ville-Marie (Montréal) en 1657, se font missionnaires et éducateurs; ils assurent le service spirituel de la paroisse de Notre-Dame. En 1663, ils font l'acquisition de la seigneurie de l'Île-de-Montréal. Pour la développer et activer son peuplement, ils concèdent les terres, dirigent l'aménagement du territoire, soutiennent les communautés religieuses et créent plusieurs paroisses qu'ils desservent. En 1840, le régime seigneurial est aboli sur l'île de Montréal, mais le rôle des Sulpiciens ne diminue pas pour autant. Ils sont chargés par l'évêque de former le clergé catholique de tout le diocèse, fondé en 1836. Le séminaire de Saint-Sulpice sert ainsi de manoir seigneurial, de presbytère, de séminaire et de couvent. Pendant longtemps, le Vieux séminaire a été le symbole du pouvoir des Sulpiciens à Montréal. De nos jours, il rappelle le rôle important joué par les Messieurs de Saint-Sulpice dans l'histoire de Montréal et du Québec.

Le site patrimonial du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice présente également un intérêt pour ses valeurs architecturale et paysagère. Le corps central du séminaire est construit de 1684 à 1687 et deux ailes sont ajoutées entre 1704 et 1713. En 1848, une aile d'inspiration néoclassique remplace l'aile est. La cour avant est créée au début du XVIIIe siècle, lors de la construction des ailes et du muret de pierre le long de la rue Notre-Dame. Elle compte une allée partant du portail de la rue et traversant la pelouse jusqu'au massif floral circulaire, au centre, puis rayonnant vers les trois portes principales de l'édifice. Quant au jardin situé à l'arrière de l'immeuble, il était autrefois l'un des plus célèbres du continent nord-américain. Le coeur de ce jardin est composé de quatre allées principales qui convergent vers une pergola ornée d'une statue de Jean-Jacques Olier (1608-1657), fondateur de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice. Bien que réaménagé au fil des siècles, il s'agit du seul espace vert subsistant de l'aménagement des édifices conventuels du Vieux-Montréal. C'est aussi le plus ancien jardin entretenu en permanence en Amérique du Nord. Par son intégrité, le site du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice constitue un témoin essentiel du patrimoine québécois.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du site patrimonial du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice liés ses valeurs historique, architecturale et paysagère comprennent, notamment :
- sa situation au coeur du site patrimonial de Montréal;
- les caractéristiques du corps central et de l'aile ouest inspirés de l'architecture classique française des hôtels particuliers, dont le plan en « U », leur forme rectangulaire (long et étroit), la composition symétrique des façades, l'ordonnance régulière des ouvertures et les chambranles en pierre de taille;
- les caractéristiques découlant de l'adaptation de l'architecture française au contexte de la colonie, dont la maçonnerie en pierre calcaire de Montréal, les larges cheminées, la faible hauteur des étages et les fenêtres à battants à carreaux aux dimensions restreintes;
- les caractéristiques de l'aile est d'inspiration néoclassique, dont le plan en « T », l'élévation sur quatre étages, le soubassement en pierre à bossage, le parement des murs en pierre de taille, le fronton triangulaire couronnant l'avant-corps et la corniche à modillons, l'ordonnance régulière des ouvertures, les fenêtres à battants à carreaux et leur encadrement en pierre de taille ainsi que le toit à deux versants droits;
- les caractéristiques de l'annexe, dont l'élévation sur deux étages et demi, les murs en brique, la fenestration régulière et le toit à croupes;
- la quincaillerie, dont les esses, les étripe-chats et les supports à gouttière en fer forgé;
- l'horloge publique et le clocheton;
- les vestiges archéologiques témoignant d'une occupation euroquébécoise;
- la cour avant comptant une allée partant du portail de la rue et traversant la pelouse jusqu'au massif floral circulaire, au centre, puis rayonnant vers les trois portes principales de l'édifice;
- le muret de pierre le long de la rue Notre-Dame, dont le portail dorique à quatre pilastres et son fronton triangulaire orné des armoiries des Sulpiciens;
- le jardin arrière composé de quatre allées principales convergeant vers une pergola ornée d'une statue de Jean-Jacques Olier, d'aménagements floraux et d'arbres.

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Informations historiques

La Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice est fondée à Paris en 1641 par Jean-Jacques Olier (1608-1657). Les Sulpiciens arrivent à Ville-Marie en 1657. Ils érigent aussitôt leur premier séminaire, rue Saint-Paul. Dans la colonie, les Sulpiciens se font missionnaires et éducateurs; ils assurent le service spirituel de la paroisse de Notre-Dame. En 1663, ils font l'acquisition de la seigneurie de l'Île-de-Montréal. À partir de ce moment, ils multiplient leurs efforts pour développer l'île et activer son peuplement. Ils concèdent les terres, dirigent l'aménagement du territoire, soutiennent les communautés religieuses et créent plusieurs paroisses qu'ils desservent.

En 1683, les Sulpiciens choisissent d'établir leur séminaire près de l'église paroissiale qu'ils desservent, située rue Notre-Dame. Ce bâtiment servira aussi de manoir seigneurial, de presbytère et de couvent. De 1684 à 1687, le corps central est érigé selon les plans du supérieur François Dollier de Casson (1636-1701), figure marquante de l'histoire de Montréal et supérieur de la compagnie de 1671 à 1674 et de 1678 à 1701. La conservation de cette partie fait du lieu de résidence de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice le plus ancien et le seul édifice remontant au XVIIe siècle dans le Vieux-Montréal.

À l'arrière du bâtiment, un jardin est aménagé dès la fin du XVIIe siècle. Son centre est agrémenté d'une pergola ornée d'une statue de Jean-Jacques Olier. Certains espaces sont cultivés, tandis que d'autres sont utilisés à des fins de méditation et d'agrément.

Entre 1704 et 1713, deux ailes projetées vraisemblablement depuis 1684 sont ajoutées au corps central du séminaire. Les travaux sont exécutés selon les plans de François Vachon de Belmont (1645-1732), supérieur des Sulpiciens de 1701 à 1732. Au début du XVIIIe siècle, une horloge publique vient couronner le corps central, tandis que la cour avant donnant sur la rue Notre-Dame est fermée par un muret. À la suite de l'incendie de Montréal en 1721, le toit mansardé du séminaire est remplacé par un toit à deux versants. En 1740, Normant du Faradon, supérieur des Sulpiciens, fait ajouter au corps central un portail d'ordre ionique digne de la fonction du bâtiment.

En 1840, le régime seigneurial est aboli sur l'île de Montréal, mais le rôle des Sulpiciens, qui reçoivent un dédommagement pour la perte de leur seigneurie, ne diminue pas pour autant. Ils sont chargés par le deuxième évêque de Montréal, monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), de former les aspirants au sacerdoce de tout le diocèse. Cet accord passé avec l'évêque marque la fondation du Grand Séminaire de Montréal. Le projet architectural qui s'y rattache prévoit la démolition du Vieux séminaire au profit d'une nouvelle construction plus adaptée à leurs besoins. Il est confié à John Ostell (1813-1892), le plus important architecte montréalais de l'époque. La première étape est réalisée entre 1848 et 1852 lorsqu'une aile néoclassique, qui sert aujourd'hui de presbytère à la basilique Notre-Dame, remplace l'aile est du Vieux séminaire. Les Sulpiciens reconsidèrent cependant le projet de démolition et, en 1854, décident d'aménager le grand séminaire à l'extérieur de la vieille ville, au pied du mont Royal. Depuis ce temps, le Vieux séminaire a subi très peu de modifications, si ce n'est l'ajout d'une annexe en brique au bout de l'aile ouest en 1910.

Le Vieux séminaire de Saint-Sulpice et le site patrimonial du Vieux-Séminaire-de-Saint-Sulpice sont classés en 1985. De nos jours, l'édifice sert toujours de résidence aux Prêtres de Saint-Sulpice.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 116, rue Notre-Dame Ouest
  • 130, rue Notre-Dame Ouest

Latitude :

  • 45° 30' 14.1"

Longitude :

  • -73° 33' 22.9"

Désignation cadastrale :

  • Lot 4 030 964

Code Borden

BjFj-18      

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BÉLISLE, Jean. « Site du Vieux Séminaire des Sulpiciens de Montréal ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 52-56.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • HAREL, Bruno et Josette MICHAUD. Le séminaire de Saint-Sulpice de Montréal. Montréal, Ministère des Affaires culturelles, 1990. 22 p.
  • JAMES, Ellen S. « Ostell, John ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • LAHAISE, Robert. Les édifices conventuels du Vieux-Montréal : aspects ethno-historiques. Cahiers du Québec. Ville de LaSalle, Hurtubise HMH, 1980. 597 p.
  • MATHIEU, Jacques. « Dollier de Casson, François ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • THÉRIAULT, Michel. « Sulpiciens ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.ca/

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