Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

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Mance, Jeanne

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2013-05-17

Statuts antérieurs

  • Proposition de statut national, 2012-05-07
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Née en 1606 à Langres, dans la région de Champagne en France, Jeanne Mance est la fille de Charles Mance, procureur au bailliage, et de Catherine Émonnot.

Jeanne Mance entreprend ses études chez les Ursulines, dans sa ville natale. À la mort de sa mère, vers la fin des années 1620, elle prend en charge l'éducation de ses jeunes frères et soeurs. Elle participe également à différentes oeuvres de charité et prend soin des malades et des blessés de guerre, lors de la guerre de Trente Ans.

En 1640, Jeanne Mance a un entretien avec son cousin Nicolas Dolebeau, chapelain de la Sainte-Chapelle, à Paris, qui lui parle de la Nouvelle-France et des religieuses missionnaires qui s'y rendent. Elle désire partir pour la colonie française afin de travailler à la conversion des Autochtones à la foi catholique. Elle se rend d'abord à Paris où elle rencontre le père jésuite Charles Lalemant, procureur des missions du Canada, et Angélique Faure de Bullion, veuve du surintendant des Finances de France, qui la convainc de fonder un nouvel hôpital en Nouvelle-France et lui prête l'argent nécessaire.

En 1641, Jeanne Mance arrive à La Rochelle et fait la rencontre de Jérôme Le Royer de La Dauversière, l'un des fondateurs de la Société de Notre-Dame de Montréal. Celui-ci l'invite à se joindre à l'association qui a comme objectif l'établissement d'une colonie missionnaire à Ville-Marie. La même année, Jeanne Mance s'embarque pour la Nouvelle-France. Elle passe l'hiver dans la région de Québec en compagnie, notamment, de Paul de Chomedey de Maisonneuve, chef du projet et futur gouverneur de l'île de Montréal.

Le 17 mai 1642, Maisonneuve, Jeanne Mance et leur groupe prennent possession de l'île de Montréal en s'installant à l'endroit qui sera connu sous le nom de Pointe-à-Callière. C'est la fondation de Ville-Marie. Elle conseille le gouverneur en plus d'oeuvrer à la fondation de l'Hôtel-Dieu de Montréal. Elle crée d'abord une petite infirmerie à l'intérieur du fort, avant de faire ériger un premier hôpital en 1644 et 1645, qui est agrandi entre 1654 et 1659. En plus des malades, elle soigne les blessés des affrontements avec les Iroquois. Jeanne Mance est ainsi considérée comme la première infirmière laïque au Canada.

En 1649, Jeanne Mance se rend dans la métropole pour promouvoir les intérêts de Montréal. Elle rencontre les membres de la Société de Notre-Dame de Montréal, de même que Mme de Bullion, qui l'assure de son soutien financier. En 1653, elle accueille soeur Marguerite Bourgeoys à Montréal et aide à la fondation d'une école.

Pour l'aider dans son oeuvre, Jeanne Mance retourne en France, en 1658, chercher trois hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche désignées par le fondateur de la communauté, Jérôme Le Royer de La Dauversière. Les religieuses arrivent à Montréal l'année suivante.

En 1662, Jeanne Mance est de retour en France afin de veiller à la désignation des Sulpiciens comme seigneurs de l'île de Montréal, à la suite de la dissolution de la Société de Notre-Dame. De retour à Ville-Marie en 1663, elle continue de se consacrer au soin des malades et des blessés jusqu'à sa mort.

Elle est décédée à Montréal le 18 juin 1673.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 17 mai 2013.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, à la même occasion que Paul de Chomedey de Maisonneuve, pour les motifs suivants:

Jeanne Mance est une figure emblématique de la fondation de Ville-Marie, qui est devenue Montréal. Elle s'est jointe à la Société Notre-Dame de Montréal, dont le mandat était d'établir une colonie missionnaire en Nouvelle-France. Le 17 mai 1642, elle figure parmi un groupe de colons qui prennent possession de l'île de Montréal. Elle y fait construire un premier hôpital où elle soigne malades et blessés. Considérée comme la première infirmière laïque du Canada, elle veille également à l'accompagnement des communautés religieuses qui s'établissent à Montréal.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Bibliothèque et Archives Canada. « Femmes à l'honneur. Les femmes en sciences au Canada : Jeanne Mance ». Bibliothèque et Archives Canada. Archives de poésie canadienne [En ligne]. http://www.collectionscanada.gc.ca/femmes/002026-410-f.html
  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
  • DAVELUY, Marie-Claire. « Mance, Jeanne ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • JAENEN, Cornelius J. « Mance, Jeanne ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • LINTEAU, Paul-André. Brève histoire de Montréal. Montréal, Boréal, 1992. 165 p.

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