Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Bourget, Ignace

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Synthèse

Né le 30 octobre 1799 à Saint-Joseph-de-Lévis, Ignace Bourget est le fils de Pierre Bourget, cultivateur, et de Thérèse Paradis.

Bourget entreprend ses études au petit séminaire de Québec en 1811. Il étudie la théologie au séminaire de Nicolet de 1818 à 1821 et enseigne le latin et la syntaxe dans la même institution. En 1821, il est nommé secrétaire de Mgr Jean-Jacques Lartigue, évêque auxiliaire à Montréal. Il est ordonné prêtre l'année suivante.

Entre 1823 et 1825, Bourget surveille les travaux de construction de la maison épiscopale et de l'église de Saint-Jacques à Montréal. Il devient d'ailleurs le premier chapelain de cette église et il dirige le nouveau grand séminaire Saint-Jacques. Mgr Lartigue, évêque de Montréal, désire que Bourget, qui partage sa vision ultramontaine, soit désigné pour lui succéder. Malgré l'opposition des Sulpiciens et de certains curés, le pape Grégoire XVI nomme Bourget évêque coadjuteur de Montréal en 1837. Les problèmes de santé de Mgr Lartigue obligent l'évêque coadjuteur à se consacrer de plus en plus à l'administration du diocèse. À la mort de Mgr Lartigue, en 1840, Mgr Bourget devient évêque de Montréal.

Au cours de son épiscopat, Mgr Bourget introduit la liturgie romaine et contribue à la popularité du courant ultramontain au Bas-Canada. Il confie la formation des prêtres aux Sulpiciens qui s'installent alors sur la rue Sherbrooke. En 1844, il prend part à l'établissement de la province ecclésiastique de Québec. Il participe aussi à la création de la Banque d'Épargne de la Cité et du District de Montréal (Banque Laurentienne) en 1846. L'année suivante, il implante la Société de Saint-Vincent-de-Paul à Montréal. À la suite de l'incendie de 1852 qui détruit la cathédrale de Saint-Jacques, il projette la construction d'une nouvelle cathédrale inspirée des plans de la basilique Saint-Pierre à Rome.

Mgr Bourget fait sept voyages en Europe entre 1841 et 1881 dans le but d'y recruter du personnel religieux pour le diocèse de Montréal. Les Oblats de Marie-Immaculée, la Compagnie de Jésus, la Société du Sacré-Coeur de Jésus et la congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur d'Angers comptent parmi les premières communautés à répondre à son invitation. Mgr Bourget participe aussi à la fondation de nouvelles communautés religieuses féminines comme les Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie en 1843, les Soeurs de la Charité de la Providence en 1844, les Soeurs de Miséricorde en 1848 et les Soeurs de Sainte-Anne en 1850.

Mgr Bourget s'oppose à l'Institut canadien et en 1854, il fait une mise en garde contre l'influence de cette institution. En août 1869,les curés du diocèse de Montréal proclament l'ordonnance de Mgr Bourget indiquant que les membres de l'Institut canadien ne pourront plus recevoir les derniers sacrements. Ainsi, il refuse l'inhumation en terre consacrée de Joseph Guibord, membre de l'Institut canadien, décédé trois mois après la publication de l'ordonnance. À la suite d'un procès médiatisé, Guibord est finalement inhumé au cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal, en 1874. Cependant, l'évêque proteste en désacralisant le lot de la famille Guibord.

Mgr Bourget démissionne de son poste d'évêque de Montréal en 1876. Il se retire ensuite à la Maison Saint-Janvier à Sault-au-Récollet, sur l'île de Montréal.

Il est décédé à Sault-au-Récollet le 8 juin 1885. Il est inhumé à Montréal, dans la basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde.

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Références

Notices bibliographiques :

  • HAMEL, Réginald, John HARE et Paul WYCZYNSKI. Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord. Montréal, Fides, 1989. 1364 p.
  • LEBLANC, Jean. Dictionnaire biographique des évêques catholiques du Canada. Montréal, Wilson et Lafleur, 2002. 881 p.
  • PERIN, Roberto. Ignace de Montréal : artisan d'une identité nationale. Montréal, Boréal, 2008. 303 p.
  • POULIOT, Léon. « Fioretti vescovili, extraits des mandements, lettres pastorales et circulaires de monseigneur Ignace Bourget ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, s.p.
  • SYLVAIN, Philippe. « Bourget, Ignace ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • SYLVAIN, Philippe. « Bourget, Ignace ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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