Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Statue (Étoile de la mer)

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Vierge monumentale

Variante(s) du titre :

  • Vierge de Bonsecours

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1893 – 1894 (Production)
  • 1992 – 1993 (Restauration)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Beaux-arts > Sculpture

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (4)

Fait partie de :

Autres biens associés :

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Inventaires associés (1)

Images

Description

Cette statue monumentale, parfois appelée Étoile de la mer, représente une Vierge debout aux bras levés et aux paumes ouvertes. Cette imposante statue en cuivre repoussé sur une âme de bois est produite de 1893 à 1894 et mesure 549 cm de hauteur et 325 cm de largeur. La Vierge est vêtue d'une longue tunique serrée à la taille par une ceinture et d'une cape attachée au cou. Son visage affiche une expression sereine et son regard est légèrement dirigé vers le bas. Sur sa tête se trouve une couronne circulaire ornée de sept étoiles, surélevée à l'aide de trois branches métalliques. La statue est posée au sommet de la tour principale du campanile de la chapelle, au milieu de quatre statues d'anges adorateurs de même facture.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 1996.321

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal

Dimensions :

  • Hauteur (Estimée / intégral) : 549 centimètre(s)
  • Largeur (Estimée / intégral) : 325 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois
  • Métal (Cuivre)

Technique de fabrication :

  • Sculpté
  • Recouvert

Représentation iconographique :

  • Vierge Marie

Sujet :

  • Religion

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Cette Vierge monumentale, surnommée l'Étoile de la mer, a été conçue de 1893 à 1894 par Philippe Banlier dit Laperle (1860-1934) pour orner le sommet du campanile de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, face au fleuve Saint-Laurent.

Le quartier environnant subit plusieurs transformations à la fin du XIXe siècle : certains édifices contigus à la chapelle sont démolis, les quais du port sont agrandis, des élévateurs à grains sont construits à proximité. Dans ce contexte, le chapelain Hugues Lenoir dit Rolland (1823-1899) décide de doter la chapelle d'une nouvelle façade monumentale orientée vers le sud. Cet ajout architectural d'esprit victorien, éclectique et richement orné, est construit de 1892 à 1894 selon les plans de François-Édouard Meloche (1855-1914). La nouvelle façade est composée de plusieurs éléments : une galerie suspendue en encorbellement, une partie pleine avec un oeil-de-boeuf et un groupe statuaire, un étage principal avec une chapelle aérienne et une terrasse extérieure, un belvédère d'observation et une lanterne centrale rehaussée de statues d'anges et couronnée de cette Vierge colossale. De part et d'autre du corps central s'élèvent deux tourelles carrées avec lanternes surmontées chacune d'une statue d'ange.

Laperle réalise pour ce projet ambitieux quatorze statues en cuivre repoussé sur une âme de bois. Outre l'Étoile de la mer, le corpus est constitué de trois vertus théologales (la Foi, l'Espérance et la Charité), de deux anges au lys et de huit anges adorateurs. En 2020, seule une partie des oeuvres reste en place, car le campanile, en 1953, a dû être allégé et un étage tronqué en raison des risques structurels que présentait le poids de l'imposant monument.

La représentation de la Vierge comme « Étoile de la mer », qui bénit et protège tous ceux qui ont besoin de secours, est intimement liée au monde marin depuis le Moyen Âge. Ce choix iconographique, à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, n'est pas anodin. Située aux abords du fleuve Saint-Laurent, à l'entrée du port et de la ville, la chapelle occupe depuis la fin du Régime français une place privilégiée auprès des marins et des navigateurs. Dès le XVIIIe siècle, une représentation de la Vierge, sous la forme d'un tableau accroché au mur extérieur de la sacristie, accueillait les navires accostant le rivage près de la chapelle. En 1848, ce vieux tableau est remplacé par une Vierge sculptée sur bois par Charles-Olivier Dauphin (1807-1874) : perchée au sommet du chevet, elle résiste aux vents et aux intempéries jusqu'à la construction de la façade par Meloche. L'oeuvre de Laperle s'inscrit dans cette suite de représentations mariales fixées au chevet de la chapelle.

Trônant devant le fleuve, visible de loin, l'Étoile de la mer est devenue au fil du temps un véritable symbole de la chapelle et du paysage montréalais. Si bien que le défunt poète et auteur-compositeur Leonard Cohen (1934-2016) fait référence à la statue dans sa chanson célèbre « Suzanne », en évoquant « Our lady of the harbour » qui brille dans le soleil couchant.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 400, rue Saint-Paul Est

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Références

Notices bibliographiques :

  • MULAIRE, Bernard. Olindo Gratton, 1855-1941 : religion et sculpture. Montréal, Fides, 1989. 191 p.
  • POTHIER, Louise et Patricia SIMPSON. Notre-Dame-de-Bon-Secours - Une chapelle et son quartier. Montréal, Fides, 2001. 151 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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