Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pupitre

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Bureau
  • Secrétaire

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1800 – avant 1868 (Production)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (2)

Fait partie de :

Autres biens associés :

  • Banc - Composante d'un même ensemble arbitraire [Présumé(e)]

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Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

Description

Pupitre à tiroir en pin datant du 19e siècle. Il mesure 91,1 cm de hauteur, 62,6 cm de largeur et 49,1 cm de profondeur. Le plateau à abattant est assemblé à coupe d'onglet cloué et collé. Un tasseau de bois est cloué à l'extrémité de l'abattant afin d'y retenir ce qui y est posé. L'abattant pivote sur des charnières de laiton fixées à l'aide de vis à tête fendue. L'abattant est muni d'une serrure avec entrée de serrure en laiton, fixée à l'avant du meuble. L'avant et l'arrière du meuble sont assemblés à minces queues d'aronde, alors que le dessus est cloué. Le tiroir est muni d'une poignée de laiton, à plaque ornée d'une fleur avec feuilles. Il est assemblé à minces queues d'aronde aux deux extrémités. Il est pourvu d'une serrure en fer et d'une entrée de serrure en laiton. Une moulure orne le meuble en ceinture sur trois faces, au-dessus du tiroir. Le piétement est droit, avec traverses latérales ornées d'une fine rayure. Le meuble est peint d'une couleur brun opaque. Des traces de brun rougeâtre et de jaune pâle sont également visibles. Une planche a été ajoutée à l'arrière de l'intérieur du pupitre et est munie de crochets pour y accrocher des clés. Elle dissimule des marques dans le bois qui indiquent peut-être qu'il pût y avoir eu des compartiments à cet endroit. Le fond de l'intérieur du pupitre est couvert d'une couleur rosée, qui pourrait être les résidus d'un décapage inachevé. Le côté intérieur de l'abattant a été décapé, sablé et est maintenant laissé au bois nu. Inscrit à la peinture noire sur le devant du tiroir : 33 et au bas de la ceinture du meuble, sous le tiroir : 32. Il s'agit probablement d'identification pour les clés des deux serrures.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2019.49.1-2
  • Numéro précédent : 97-497
  • Numéro précédent : 2002-1548

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 91,1 centimètre(s)
  • Largeur : 62,6 centimètre(s)
  • Profondeur : 49,1 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Pin)
  • Métal (Fer)
  • Métal (Laiton)
  • Peinture

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à queue d'aronde
  • Cloué
  • Peint
  • Vissé

Inscription :

Inscrit à la peinture noire sur le devant du tiroir : 33 et au bas de la ceinture du meuble, sous le tiroir : 32.

Altérations :

  • Décapage (Restauration) : Intérieur
    Le fond de l'intérieur du pupitre est couvert d'une couleur rosée, qui pourrait être les résidus d'un décapage inachevé. Le côté intérieur de l'abattant a été décapé, sablé et est maintenant laissé au bois nu.
     
  • Interventions humaines (Réparation) : Intérieur
    Une planche a été ajoutée à l'arrière de l'intérieur du pupitre, munie de crochets pour y accrocher des clés. Elle dissimule des marques dans le bois qui indiquent peut-être qu'il pût y avoir eu des compartiments à cet endroit.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-03-15
 

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Informations historiques

Ce pupitre à tiroir a été fabriqué au 19e siècle. Il aurait été utilisé par les religieuses augustines enseignant au pensionnat Notre-Dame des Anges de l'Hôpital général. Ce pensionnat fut créé en 1725 par l'initiative de Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque de Québec et fondateur du monastère hôpital, afin de fournir à l'Hôpital général une source supplémentaire de revenus à une époque où ceux-ci se faisaient rares. En 1726, il accueille ses premières élèves. L'enseignement est dispensé par les religieuses, qui veillent à l'éducation à la fois intellectuelle et morale des jeunes filles.

En 1850, onze religieuses étaient assignées à l'enseignement au pensionnat, qui comptait alors entre 50 et 55 élèves à la fin des classes. Au milieu du 19e siècle, il était pratique courante pour les jeunes novices de travailler au pensionnat pendant les premières années de leur apostolat, comme en témoigne cet extrait du journal du pensionnat en 1843 : « Depuis quelques mois mes Sœurs la Croix et Ste Hélène voiles blancs venaient pour aider les maîtresses des classes anglaises, mais depuis le 14 Sept. elles ont chacune une classe. » Si le passage de certaines était bref, avant d'être assignées aux tâches hospitalières, d'autres y œuvrèrent de nombreuses années. Ainsi Sœur Hélène Horan dite Marie-Jean enseigna de son entrée au noviciat en 1844 jusqu'à la fermeture du pensionnat en 1868. Les aptitudes, connaissances personnelles ou talents des religieuses sont pris en compte pour l'attribution des matières à enseigner. Les religieuses provenant de milieux anglophones sélectionnaient naturellement les cours s'enseignant en anglais. En plus des cours de langue et de grammaire, s'enseignaient entre autres en anglais un cours de culture générale, d'histoire d'Angleterre, de géographie et d'arithmétique.

Au 19e siècle, le programme scolaire n'est pas fixe et s'enrichit de nouvelles matières avec les années, selon les connaissances en vogue à l'époque. Les religieuses veillent aussi à bonifier leurs cours d'art et d'aiguille en se formant à de nouvelles techniques et procédés. Par exemple : « Dans le cours du mois, Mme Fortier ancienne élève (Mlle Samson) est venue à l'infirmerie nous montrer gratis la manière d'étamper les modèles sur le linge & velours, elle avait payé pour apprendre à le faire $5 à une dame américaine. » Les ouvrages d'art réalisés par les pensionnaires étaient exposés lors des examens publics en fin d'année scolaire. À partir de 1851, les religieuses prennent également en charge l'enseignement de la musique, jusqu'alors confié à des professeurs extérieurs.

La répartition des classes parmi les religieuses enseignantes se faisait lors des élections annuelles en octobre. À ce moment était également élue une « maîtresse générale » en charge de l'administration du pensionnat. Sœur Ellen O'Donoughue, dite Sainte-Philomène, occupa ce poste à partir d'octobre 1841 et cela pendant quinze ans. Elle était enseignante au pensionnat depuis sa prise d'habit en 1836. À son décès en 1900, il lui est rendu hommage dans les Annales : « Les anciennes élèves (plusieurs aujourd'hui religieuses parmi nous) nous parlent avec le sentiment de la plus profonde reconnaissance de ses bontés toutes maternelles, de sa patience, de son inaltérable douceur. » La douceur était une des qualités les plus récurrentes dans la description des religieuses chargées de l'enseignement.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2017, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôpital général de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • AUDET, Louis-Philippe. Un Pensionnat à l'Hôpital-Général de Québec, 1725-1868. Vol. Troisième Série, Première Section, Tome XLIX. Mémoires de la Société Royale du Canada. Ottawa, Mémoires de la Société Royale du Canada, 1955. s.p.
  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • LESSARD, Michel. La nouvelle encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Éditions de l'Homme, 2007. 1103 p.
  • LESSARD, Michel. Meubles anciens du Québec. s.l. Les Éditions de l'Homme, 1999. 543 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.
  • s.a. Journal du Pensionnat Notre-Dame des Anges de l'Hôpital général de Québec 1835-1867. HG-A-23.3.1.2.1. s.l. s.d. s.p.
  • s.a. Les Annales du monastère de Notre Dame des Anges de l'Hôpital général de Québec 1874-1907. HG-13.14.2.6. s.l. s.d. s.p.

Multimédias disponibles en ligne :

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