Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Banc

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1800 – avant 1868 (Production)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (2)

Fait partie de :

Autres biens associés :

  • Pupitre - Composante d'un même ensemble arbitraire [Présumé(e)]

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Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

Description

Banc en pin du 19e siècle, muni de quatre tiroirs. Ses dimensions sont 46 cm de hauteur, 199 cm de largeur et 28,9 cm de profondeur. Le banc est composé d'une planche sur le dessus, encadrée de deux planches de côté, dont les coins inférieurs sont arrondis, couvrant en partie un piétement en forme de lyre. Une planche au fond soutient les tiroirs, ceux-ci séparés par des morceaux de bois cloués à la planche du fond à l'aide de clous carrés. Les quatre tiroirs sont assemblés à queue d'aronde aux deux extrémités et sont munis d'un bouton central en bois s'insérant comme une cheville dans le devant du tiroir, et collé. Le meuble est entièrement assemblé à l'aide de clous, aux têtes couvertes de mastic. Le banc est peint d'une couleur brune foncée et verni. L'intérieur est laissé au bois naturel. Un bord du banc est fendu, à la hauteur du bas du tiroir.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2019.48.1-5
  • Numéro précédent : 2002-1538
  • Numéro précédent : 97-496

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 46 centimètre(s)
  • Largeur : 199 centimètre(s)
  • Profondeur : 28,9 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Pin)
  • Métal (Fer)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à queue d'aronde
  • Cloué
  • Peint

Altérations :

  • Cassure : Devant
    Un bord du banc est fendu, à la hauteur du bas du tiroir.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-03-15
 

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Informations historiques

Ce banc aurait servi au pensionnat pour jeunes filles de l'Hôpital général de Québec. Ce pensionnat fut créé en 1725 par l'initiative de Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque de Québec et fondateur du monastère hôpital, afin de fournir à l'Hôpital général une source supplémentaire de revenus à une époque où ceux-ci se faisaient rares. En 1726 il accueille ses premières élèves. L'enseignement est dispensé par les religieuses, qui veillent à l'éducation à la fois intellectuelle et morale des jeunes filles. Celles-ci sont réparties en trois classes, selon leur niveau et leur âge. Au 19e siècle, l'enseignement se fait en français et en anglais et les matières enseignées portent sur les sujets de base, la religion et l'accomplissement artistique. Ainsi, voici ce qu'apprenaient les élèves en 1842: « La grammaire Anglaise et Française, Exercices d'orthographe Française et Anglaise, Nouvelle histoire du Canada, Géographie Française, Anglaise, Sacrée et Physique, Sphère et Planétaire, Définitions Géographiques et astronomiques en Anglais, météorologie, Histoire Romaine, Universelle, d'Amérique et des Principales inventions et découvertes, Général Knowledge, Rhétorique, Composition Française et Anglaise, Arithmétique dans les deux langues, Traduction Française et Anglaise, Écriture, Dessin de cartes géographiques, musique vocale et instrumentale, miniature et nouveau dessin au Théreum [?], Paysages et dessin à la craie, ouvrages en laine, soie chenille et fleurs en cire et autres ouvrages de goût. [...] La troisième classe, comprenant les plus jeunes de nos [demoiselles] on y enseigne la lecture Française et Anglaise, le Catéchisme, la première partie de l'histoire Sainte, la Grammaire de l'Homme, Grammaire Anglaise, l'Arithmétique et l'écriture. »

À partir de 1835, les élèves participent aux examens publics, consistant en un examen oral démontrant les connaissances acquises, l'exposition des travaux artistiques réalisés durant l'année, suivie d'une prestation théâtrale. Il s'agit d'un événement important auquel assistent de nombreux invités distingués, dont l'évêque et le maire de Québec. Les élèves sont logées au monastère et retournent dans leur famille pour une courte période en été, ainsi que quelques jours lors des célébrations du jour de l'an. Les élèves peuvent recevoir leur famille au parloir les jeudis après-midi et bénéficient d'une journée sans cours chaque dimanche. Une permission spéciale peut être accordée par la supérieure de l'Hôpital général si l'élève désire rendre visite à sa famille.

La journée de la pensionnaire débute par un lever à cinq heures du matin, suivi d'un court déjeuner et d'une prière commune. Les élèves assistent ensuite à la messe conventuelle. Les cours commencent à sept heures et s'interrompent à onze heures moins quart pour un dîner, prit en silence. Après une courte récréation, les cours reprennent à midi, pour se terminer à quatre heures moins quart. Un petit goûter précède une heure d'étude, puis le souper est servi à cinq heures et demie, en silence. Suit une récréation puis une heure d'étude avant le coucher, qui survient à sept heures et demie, huit heure ou huit heures et demie selon l'âge des élèves. Les prières accompagnent chaque moment de la journée, du lever, alors que les pensionnaires se coiffent et se préparent, au coucher, lorsqu'elles retirent leur uniforme. Le nombre de jeunes filles fréquentant le pensionnat de l'Hôpital général varie avec les années, tout en suivant une courbe croissante jusqu'à sa fermeture en 1868. Ainsi, par exemple, en 1836 le pensionnat comptait 33 élèves et en 1847 elles étaient 83.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2017, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôpital général de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • D'ALLAIRE, Micheline. L'Hôpital général de Québec. 1692-1764. Fleur de lys. Montréal, Fides, 1971. 251 p.
  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • LESSARD, Michel. La nouvelle encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Éditions de l'Homme, 2007. 1103 p.
  • LESSARD, Michel. Meubles anciens du Québec. s.l. Les Éditions de l'Homme, 1999. 543 p.
  • OURY, Guy-Marie. Monseigneur de Saint-Vallier et ses pauvres 1653-1727. Sainte-Foy, Les Éditions La Liberté inc., 1993. 185 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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