Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Soeurs de la Providence

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Asile de la Providence
  • Congrégation des Soeurs de la Providence
  • Filles de la Charité, servantes des pauvres
  • Imprimerie des soeurs de la Providence
  • Soeurs de la Charité de la Providence

Date :

  • 1843 –

Activité :

  • Communauté religieuse (Religion)
  • Service social (Santé et services sociaux)
  • Soins de santé (Santé et services sociaux)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (27)

Patrimoine mobilier associé (13)

Plaques commémoratives associées (3)

Événements associés (1)

Personnes associées (3)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

La communauté des Soeurs de la Providence est fondée à Montréal en 1843 par Émilie Gamelin, à la demande de Mgr Ignace Bourget, alors évêque de Montréal. Elle est destinée à diriger l'Asile de la Providence, un refuge pour femmes âgées et invalides mis sur pied par Émilie Gamelin quelques années plus tôt. Mgr Bourget souhaite d'abord confier cette oeuvre à la communauté française des Filles de la charité de Saint-Vincent-de-Paul, mais celle-ci se désiste. Les Soeurs de la Providence se consacrent à l'aide aux démunis, aux orphelins, aux personnes âgées, aux malades, aux aliénés, aux sourdes-muettes et aux prisonniers. D'abord appelée Filles de la Charité, servantes des pauvres, la communauté prend plus tard le nom de Soeurs de la Charité de la Providence, puis de Soeurs de la Providence. La fondatrice est béatifiée en 2001.

En 1843, Mgr Bourget envoie Émilie Gamelin aux États-Unis chez les Sisters of Charity dans le Maryland pour connaître le fonctionnement de leurs oeuvres de charité et de leur vie religieuse basée sur la règle de saint Vincent de Paul. L'année suivante, après son noviciat, la fondatrice devient la première supérieure de la communauté. Les Soeurs de la Providence développent rapidement leurs oeuvres caritatives. En plus de gérer l'asile de la Providence, elles organisent des visites à domicile pour les pauvres et les malades et des visites dans les prisons. Elles ouvrent l'hospice Saint-Joseph pour les prêtres âgés ou infirmes dès 1844, un bureau de placement pour les domestiques en 1845, l'école Saint-Isidore pour les sourdes-muettes à Longue-Pointe (Montréal) en 1846, le foyer Notre-Dame-des-Sept-Douleurs pour les personnes âgées et pour les orphelins à La Prairie en 1846, le refuge Saint-Jérôme-Émilien pour les orphelins du typhus en 1847, le foyer Sainte-Élisabeth pour les personnes âgées près de Joliette en 1849, l'hôpital Saint-Camille pour les malades atteints du choléra en 1849 et un établissement à Sorel en 1850.

Le décès de mère Gamelin, victime du choléra en 1851, n'empêche pas les Soeurs de la Providence de poursuivre l'expansion de leurs activités à Montréal. Elles y ouvrent, entre autres, l'Institut des Sourdes-Muettes en 1851, l'asile Saint-Jean-de-Dieu pour les déficients intellectuels en 1873, de même que des dispensaires pour soigner gratuitement les pauvres en 1863, 1874 et 1885. L'intérêt des sourdes-muettes à entrer en religion incite la communauté à ériger un noviciat spécialement pour elles en 1887. Bien qu'elles soient sous l'autorité des Soeurs de la Providence, les religieuses sourdes-muettes prennent le nom de Soeurs de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Les Soeurs de la Providence s'installent aussi à l'extérieur de Montréal, comme à Industrie (Joliette) en 1851, à Mascouche en 1855, à l'île Jésus (Laval) en 1858, à Coteau-du-Lac en 1863, à Beloeil en 1869, à l'Assomption en 1870, à Yamachiche en 1871, à Lanoraie en 1874, à Terrebonne en 1878, à Salaberry-de-Valleyfield en 1884, à Saint-André-Avellin en 1890 et à Sainte-Thérèse-de-Blainville en 1892. Elles étendent également leurs oeuvres caritatives à l'extérieur du Québec, notamment au Chili en 1853, dans l'Ouest canadien et aux États-Unis en 1856, aux Philippines en 1989 et au Salvador en 1995.

Aujourd'hui, les Soeurs de la Providence poursuivent leur travail auprès des démunis du Canada, des États-Unis, du Cameroun, du Chili, de l'Argentine, de l'Égypte, des Philippines, du Salvador et d'Haïti. Leur maison-mère est toujours à Montréal.

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Références

Notices bibliographiques :

  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
  • D'ALLAIRE, Micheline. Les communautés religieuses de Montréal. Les communautés religieuses et l'assistance sociale à Montréal 1659-1900. Vol. 1. Montréal, Éditions du Méridien, 1997. 168 p.
  • JEAN, Marguerite. « Tavernier, Émilie (Gamelin) ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • Soeurs de la Providence. Soeurs de la Providence [En Ligne]. http://www.providenceintl.org
  • THÉRIAULT, Michel. « Soeurs de la Providence ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/

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