Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Dugas, Délia

Type :

Personne

Autre(s) nom(s) :

  • Soeur Anne-Félicité

Date :

  • 1890‑08‑11 – 1964‑02‑07

Occupation :

  • Membre d'une communauté religieuse

Éléments associés

Groupes associés (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Proposition de statut national non retenue Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2024-02-06

Statuts antérieurs

  • Proposition de statut national, 2020-12-18
 

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Synthèse

Née le 11 août 1890 à Saint-Damien-de-Brandon, dans Lanaudière, Délia Dugas est la fille de Joseph-Alfred Dugas, cultivateur, et de Félicité Rival dit Bellerose.

Délia Dugas fait vraisemblablement ses études primaires dans les écoles de sa paroisse natale, puis au pensionnat de Sainte-Élisabeth, avant de prendre l'habit au Couvent des Soeurs de la Providence de Joliette en 1908. Elle prononce ses premiers vœux en 1909 et prend le nom de sœur Anne-Félicité. En 1914, elle prononce ses vœux perpétuels.

De 1914 à 1949, soeur Anne-Félicité occupe différentes fonctions au sein de la congrégation des Sœurs de la Providence. Elle est reconnue pour sa grande écoute et son don pour soulager les souffrances physiques et morales. En 1949, elle arrive au couvent de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson comme visiteuse des pauvres et des malades. En raison de ses qualités de soignante, certains lui prêtent des dons de thaumaturge.

Sa réputation grandit rapidement et plusieurs milliers de personnes se déplacent vers Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson en espérant une guérison miraculeuse. En 1950 et en 1951, elle reçoit les malades en grand nombre. Durant ces deux années, le nombre total de visiteurs s'étant déplacés jusqu'au couvent pour la rencontrer est estimé à près de 200 000 personnes.

En septembre 1951, après une retraite d'un mois, sœur Anne-Félicité cesse officiellement de recevoir des visites. Différentes raisons sont évoquées pour l'expliquer, mais sa congrégation n'offre aucun motif précis. La religieuse est simplement rappelée à la maison mère de la congrégation à Montréal. L'une des hypothèses avance que Mgr Paul-Émile Léger, après avoir pris connaissance de l'affluence causée par la popularité de la « sœur miracle », ait ordonné une enquête au terme de laquelle soeur Anne-Félicité a cessé ses activités en raison des difficultés pour les autorités locales d'assurer la sécurité lors des rassemblements autour du couvent.

À la suite de son départ de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, des pèlerinages sont organisés en son honneur par des bénévoles et admirateurs de la religieuse. Ces pèlerinages se poursuivent après son décès. Ni l'Église catholique ni sa propre congrégation n'a jamais reconnu les miracles que plusieurs ont attribués à Délia Dugas. Les Sœurs de la Providence se sont par ailleurs dissociées de toute œuvre ou organisation visant à perpétuer la mémoire de la présumée thaumaturge.

Délia Dugas est décédée à Montréal le 7 février 1964. Elle est inhumée au cimetière Le Repos Saint-François d'Assise.

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