Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tavernier, Émilie

Type :

Personne (Femme)

Autre(s) nom(s) :

  • Gamelin, Émilie
  • Tavernier, Émélie

Date :

  • 1800‑02‑19 – 1851‑09‑23

Occupation :

  • Membre d'une communauté religieuse
  • Supérieur d'une communauté religieuse ou d'une société de prêtres diocésains

Éléments associés

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Groupes associés (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Données historiques

Naissance

Date :

  • 1800‑02‑19

Emplacement :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal

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Synthèse

Née le 19 février 1800 à Montréal, Émilie Tavernier (Émilie Gamelin) est la fille d'Antoine Tavernier, voiturier, et de Marie-Josephte Maurice.

Cadette d'une famille de quinze enfants, Émilie Tavernier grandit dans un milieu aisé. Très tôt, elle est confrontée à la perte de ses parents. Sa mère avait toutefois pris le soin de la confier à sa belle-soeur, Marie-Anne Tavernier, qui vit avec son mari, Joseph Perrault. Elle devient élève au pensionnat de la congrégation de Notre-Dame à Montréal et termine ses études vers 1815. La jeune fille retourne alors prendre soin de sa tante devenue âgée et infirme, et se voit confiée à la fille de celle-ci, Agathe Perrault-Nowlan.

Émilie Tavernier épouse à Montréal, en 1823, Jean-Baptiste Gamelin, un bourgeois de la ville, qui vit du commerce de pommes. Après la perte de son mari en 1827 et de ses trois garçons (1824, 1825 et 1828), Émilie Gamelin décide de se consacrer aux oeuvres de charité pour trouver du réconfort. Elle adhère à plusieurs organisations caritatives comme la Confrérie du bien public, l'Association des dames de la charité et l'Institut charitable pour les filles repenties. Faisant preuve de dévouement, elle fait des visites à domicile et récolte des dons. À cette époque, elle commence à se départir de biens laissés par son mari pour donner de l'argent aux plus démunis.

Placée devant la détresse des femmes âgées, malades ou infirmes lors de ses visites à domicile, Émilie Gamelin ouvre, en 1830, un premier refuge dans un immeuble fourni par le curé de la paroisse de Notre-Dame de Montréal. Le refuge devenu trop étroit, elle loue un nouvel endroit l'année suivante, reconnu sous le nom d'Asile de Montréal pour les femmes âgées et infirmes en 1841, et en prend la direction. L'oeuvre de la Providence commence alors à prendre forme. En 1843, à la demande de Mgr Ignace Bourget, elle fonde les Filles de la Charité, servantes des pauvres, plus tard connues sous le nom de Soeurs de la Charité de la Providence, puis de Soeurs de la Providence. Après un court noviciat, elle prononce ses voeux et devient la première supérieure de la congrégation. Elle renoue ainsi avec le désir de se faire religieuse, aspiration qu'elle avait exprimée à l'aube de la vingtaine.

Sous la direction de mère Émilie Gamelin, l'institut se développe et fonde plusieurs nouvelles oeuvres. En 1844, la congrégation accueille des orphelines et des dames pensionnaires âgées, et en 1845, les religieuses ouvrent l'hospice Saint-Joseph, destiné à loger des prêtres âgés ou infirmes. La supérieure se porte au secours des victimes de l'épidémie de typhus de 1847 et de l'épidémie de choléra de 1849. À la même période, elle commence à prendre soin des malades mentaux. Elle est l'instigatrice d'un projet qui aboutit à la création de l'asile de Longue-Pointe (Montréal). Ses oeuvres de charité la conduisent près de L'Industrie (Joliette), à Sorel (Sorel-Tracy) et aux États-Unis, où elle visite les établissements des Sisters of Charity.

Elle est décédée à Montréal le 23 septembre 1851. Elle est inhumée dans le caveau de l'asile de la Providence. Elle est béatifiée par le pape Jean-Paul II le 7 octobre 2001.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DESJARDINS, Marie-Paule. Dictionnaire biographique des femmes célèbres et remarquables de notre histoire. Montréal, Guérin, 2007. 600 p.
  • DUBUC, Jean-Guy. Mère Émilie Gamelin : la meilleure amie des pauvres. Strasbourg, Éditions du Signe, 1999. 71 p.
  • JEAN, Marguerite. « Tavernier, Émilie ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • ROBILLARD, Denise. Émilie Tavernier-Gamelin. Montréal, Éditions du Méridien, 1992. 316 p.

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