371, rue Saint-Paul

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec
Transfert de responsabilité Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09 Prise d'effet : 2017-06-09

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Entre 1919 et 1921, la Cité de Québec tente de vendre des lots à bâtir le long de la rue Saint-Paul. L'homme d'affaires Gustave Proteau achète un terrain. Dans l'acte de vente, la Cité de Québec spécifie qu'une construction doit s'ériger dans les six mois suivant la vente. Proteau commande donc les plans d'un entrepôt aux architectes Georges-Émile Tanguay (1858-1923) et Raoul Chênevert (1889-1951). Ces plans en couleur nous montrent un édifice commercial de trois étages comprenant deux locaux commerciaux au rez-de-chaussée. La façade principale en brique jaune est symétrique et comporte dix travées. Pour des raisons inconnues, ce n'est pas ce projet qui a été réalisé. Un projet plus modeste, ne comprenant qu'un local commercial et six travées, a été érigé sur la moitié du lot. L'autre demie de la parcelle a été rétrocédée à la Ville car Gustave Proteau n'avait pas entièrement respecté son engagement. En 1923, après quelques tentatives infructueuses, la Cité de Québec subdivise le grand terrain restant en bordure de la rue Saint-Paul en plusieurs lots et prolonge la rue des Prairies entre les rues Vallière et Saint-Nicolas. En 1925, Gustave Proteau s'associe à l'homme d'affaires Joseph Samson, qui est aussi maire, pour former la compagnie Les Immeubles St-Paul. Celle-ci achète tous les autres lots bordés par les rues Saint-Paul, Vallière et des Prairies et fait ériger l'hôtel Château Champlain. L'édifice commercial érigé en 1920 par Gustave Proteau occupe l'ensemble de la parcelle et possède une façade sur la rue Saint-Paul et une autre sur la rue des Prairies. Nous ignorons si ce nouveau projet a été dessiné par Georges-Émile Tanguay et Raoul Chênevert. Toutefois, il est fort probable qu'ils aient dessiné les plans du nouvel édifice même si nous n'avons retrouvé aucun plan. L'édifice abrite le magasin de machinerie agricole de Gustave Proteau. La marchandise est exposée sur les deux premiers niveaux du bâtiment tandis que l'étage supérieur est réservé aux bureaux de l'entreprise. La façade principale, couronnée d'un fronton circulaire, possède un rez-de-chaussée commercial complètement vitré. Une corniche métallique moulurée épouse les contours du couronnement, tandis que les fenêtres à battants avec impostes, typiques des années 1920, possèdent des linteaux en pierre. Une pierre de date indiquant l'année 1920 est intégrée au couronnement qui possède aussi des motifs formés par des jeux de briques. L'édifice entièrement construit en béton se poursuit jusqu'à la rue des Prairies où une façade de brique plus sobre démontre son caractère davantage industriel. De beaux jeux de briques composent l'ornementation de cette façade moins visible (1042, rue des Prairies), percée d'une porte de garage pour les livraisons. Après l'époque où il a été occupée par la quincaillerie, l'édifice a longtemps abrité un commerce de pneus et ce, jusqu'à tout récemment.

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