Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Renaud, Thérèse

Type :

Personne

Autre(s) nom(s) :

  • Leduc, Thérèse
  • Renaud-Leduc, Thérèse

Date :

  • 1927‑07‑03 – 2005‑12‑12

Occupation :

  • Acteur
  • Auteur
  • Musicien / chanteur

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Née le 3 juillet 1927 à Montréal, Thérèse Renaud est la fille de Joseph-Arthur Renaud, dentiste et professeur à l'Université de Montréal, et de Blandine Lesage. Elle est la sœur de Louise, Jeanne et Louis Renaud.

Elle étudie d'abord au pensionnat des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, puis à la maison mère de cette même congrégation, en cours privés, à partir de ses 15 ans. Elle fait ses débuts en arts en fréquentant et en travaillant avec différentes personnalités, dont Estelle Mauffette et Ludmilla Pitoëff. Thérèse Renaud doit beaucoup à sa sœur aînée Louise, qui l'influence et l'introduit auprès des personnes qui, avec elle, formeront plus tard le groupe des automatistes. C'est notamment de cette façon qu'elle rencontre celui qui sera plus tard son mari, le peintre Fernand Leduc.

En 1946, Renaud participe à une revue de l'année sous forme de spectacle, intitulé la revue Bleu et Or de l'Université de Montréal, présentée plusieurs soirs au Monument-National. Ses performances de chant sont soulignées par la critique. Après la publication d'un recueil de poésie la même année, elle s'installe à Paris afin de développer sa carrière d'artiste. Elle a 19 ans à ce moment. Rejointe par Leduc en 1947, elle abandonne temporairement ses projets de carrière lorsque nait son enfant. Elle s'inscrit tout de même à l'École par le jeu dramatique de Paris, mais pour une courte durée puisqu'elle y met fin après quelques semaines.

Renaud et son mari entretiennent des correspondances avec les autres automatistes restés à Montréal. C'est notamment par voie épistolaire qu'elle lit et signe, en 1948, le manifeste du groupe intitulé Refus global, qui fait scandale au Québec. Aux prises avec une sévère dépression, elle rentre à Montréal en 1953 accompagné de son mari.

Sa carrière de comédienne et de chanteuse semble vouloir reprendre dès son retour. Elle fait des apparitions à la radio, à la télévision ainsi que dans des clubs de loisir. Cependant, en raison de troubles de voix et du stress qui accompagne ses performances, elle abandonne les arts de la scène. Le couple retourne s'installer à Paris en 1959 et, pour elle, c'est l'occasion de reprendre son travail d'auteure qu'elle avait abandonné.

Ses débuts comme écrivaine s'amorcent avec la publication du recueil de poésie Les sables du rêve, en 1946. Il s'agit de la première poésie de type surréaliste à paraitre au Québec et, du même coup, établit l'esthétisme littéraire de l'automatiste. Après un long silence, elle récidive en 1978 avec un ouvrage autobiographique intitulé Une mémoire déchirée. Elle publie aussi de la poésie en 1981 avec le recueil Plaisirs immobiles. Renaud se prête ensuite à la fiction avec des nouvelles dans Subterfuges et sortilèges et Le choc d'un murmure, tous parus en 1988. Dans ces ouvrages, l'auteure brouille la frontière entre fiction et autobiographie. C'est particulièrement le cas lorsqu'elle met en récit ses expériences et considérations intimes quant à son vécu en tant que femme et ses implications, ainsi que les relations liant les membres féminins d'une famille, notamment entre la mère et ses filles. On peut considérer ces écrits comme une rétrospective féministe sur les moments clés de sa vie à une époque charnière de l'histoire québécoise. Enfin, elle publie en 2004 Un passé recomposé, ouvrage qui relate son premier séjour parisien entre 1946 et 1953.

Elle est décédée à Paris, le 12 décembre 2005.

Elle avait épousé, le 26 mai 1947 Fernand Leduc à Paris.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DUBOIS, Sophie. Refus global : histoire d'une réception partielle. Nouvelles études québécoises, 16. Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, 2017. 429 p.
  • ELLENWOOD, Ray. Égrégore: une histoire du mouvement automatiste de Montréal. Montréal, Éditions du Passage, 2014. 330 p.
  • GAGNON, François-Marc. Chronique du mouvement automatiste québécois, 1941-1954. Outremont, Lanctôt éditeur, 1998. 1023 p.
  • RENAUD, Thérèse. Un passé recomposé : deux automatistes à Paris : témoignagnes, 1946-1953. Québec, Nota bene, 2004. 180 p.
  • RENAUD, Thérèse. Une mémoire déchirée: récit. Montréal, HMH, 1978. 163 p.
  • SMART, Patricia. Les femmes du Refus global. Montréal, Boréal, 1998. 334 p.

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