Statue (Ange à la trompette)

Cette sculpture en cuivre repoussé sur une âme de bois représentant un ange ailé est produite de 1893 à 1894 et mesure 387 cm de hauteur, 132 cm de largeur et 89 cm de profondeur. L'ange, vêtu d'une longue tunique serrée à la taille, se tient debout sur une base carrée et regarde droit devant lui. De sa main droite, il tient une trompette orientée vers le bas et porte l'embouchure vis-à-vis son épaule. Posé sur la tourelle sud-est du campanile de la chapelle, sa silhouette se démarque par une grande paire d'ailes déployées vers le ciel.

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Cette statue d'ange est réalisée de 1893 à 1894 par Philippe Banlier dit Laperle (1860-1934) pour orner la tourelle sud-est de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours sur la façade orientée vers le fleuve Saint-Laurent.

Le quartier environnant subit plusieurs transformations à la fin du XIXe siècle : certains édifices contigus à la chapelle sont démolis, les quais du port sont agrandis, des élévateurs à grains sont construits à proximité. Dans ce contexte, le chapelain Hugues Lenoir dit Rolland (1823-1899) décide de doter la chapelle d'une nouvelle façade monumentale orientée vers le sud. Cet ajout architectural d'esprit victorien, éclectique et richement orné, est construit de 1892 à 1894 selon les plans de François-Édouard Meloche (1855-1914). La nouvelle façade est composée de plusieurs éléments : une galerie suspendue en encorbellement, une partie pleine avec un œil-de-bœuf et un groupe statuaire, un étage principal avec une chapelle aérienne et une terrasse extérieure, un belvédère d'observation et une lanterne centrale rehaussée de statues d'anges et couronnée d'une Vierge colossale. De part et d'autre du corps central s'élèvent deux tourelles carrées avec lanternes surmontées chacune d'une statue d'ange dont celle-ci.

Laperle réalise pour ce projet ambitieux quatorze statues en cuivre repoussé sur une âme de bois. Le corpus est constitué d'une Vierge monumentale, de trois vertus théologales (la Foi, l'Espérance et la Charité), de deux anges au lys et de huit anges adorateurs. Les photographies de la fin du XIXe siècle attestent en effet que cet ange ne portait pas une trompette à l'origine, mais bien un lys, un symbole marial qui souligne la beauté de la Sainte Vierge. Le lys aurait été retiré au début du XXe siècle, probablement en raison de son altération. La trompette est ajoutée lors de la restauration de la statue en 1997.

En 2020, seule une partie des oeuvres de Laperle reste en place, car le campanile, en 1953, a dû être allégé et un étage tronqué en raison des risques structurels que présentait le poids de l'imposant monument. La paire d'anges à la trompette continue de surplomber les tourelles latérales.

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