Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Lorimier, Chevalier de

Type :

Personne (Homme)

Autre(s) nom(s) :

  • Lorimier, François-Marie-Thomas de
  • Lorimier, François-Marie-Thomas-Chevalier de

Date :

  • 1803‑12‑27 – 1839‑02‑15

Occupation :

  • Notaire

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (3)

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Saint-Cuthbert, au Bas-Canada, le 27 décembre 1803, Chevalier de Lorimier est le fils de Guillaume-Verneuil de Lorimier, agriculteur, et de Marguerite-Adélaïde Perrault.

Chevalier de Lorimier fait sa cléricature auprès du notaire Pierre Ritchot à Montréal à partir de 1823. Parallèlement à ses études, de Lorimier prend part aux débats politiques de son époque. Il participe à la campagne de protestation contre le projet d'union de 1822 et signe une pétition contre lord Dalhousie en 1827. Il est admis au notariat en 1829, ouvre une étude à Montréal et s'associe à Ritchot.

Membre de la petite bourgeoisie professionnelle montréalaise, de Lorimier est aussi proche de certains dirigeants patriotes. Lorimier est partisan du candidat Daniel Tracey lors des élections de 1832. Il participe aux émeutes du 21 mai 1832, à la Place d'Armes et travaille en faveur des candidats patriotes lors de l'élection générale de 1834. Trois ans plus tard, il milite contre les Résolutions Russell et participe à plusieurs assemblées publiques. Avec George-Étienne Cartier, il est cosecrétaire du Comité central et permanent du district de Montréal. Le 6 novembre 1837, Lorimier est blessé lors d'un affrontement qui survient pendant l'assemblée des Fils de la liberté. Il se rend ensuite dans le comté de Deux-Montagnes où il est capitaine de milice et participe au ravitaillement du camp de Saint-Eustache. Au début de la bataille de Saint-Eustache, il va à Saint-Benoît, puis s'enfuit aux États-Unis.

Lorimier participe à la mise sur pied de l'Association des Frères Chasseurs en 1838. Il est présent lorsque Robert Nelson lit la déclaration d'indépendance du Bas-Canada, le 28 février 1838. Il est emprisonné aux États-Unis pour avoir violé la neutralité américaine, puis fait plusieurs excursions au Bas-Canada et se trouve à Beauharnois lorsque les Frères Chasseurs s'emparent du manoir seigneurial, le 3 novembre 1838. Avec François-Xavier Prieur, il est à la tête d'un groupe de 200 hommes qui se rendent au camp Baker à Sainte-Martine, le 7 novembre. Il est arrêté le 12 novembre, puis est conduit à la prison de Napierville et à la prison de Pied-du-Courant à Montréal. Jugé par un tribunal militaire, il est reconnu coupable de haute trahison et condamné à mort.

Lorimier est l'auteur de nombreuses lettres rédigées pendant sa captivité. Plusieurs extraits ont paru dans les journaux depuis sa mort. De plus, sa correspondance est publiée sous le titre 15 février 1839 : lettres d'un patriote condamné à mort (2001).

Il est décédé par pendaison à Montréal, le 15 février 1839. Il est d'abord inhumé dans une fosse au cimetière Saint-Antoine de Montréal. Ses restes auraient été transférés sous le monument aux patriotes au cimetière Notre-Dame-des-Neiges en 1858.

Il avait épousé à Montréal, en 1832, Henriette Cadieux, fille de Jean-Marie Cadieux, notaire.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DESBIENS, Marie-Frédérique et Jean-François NADEAU. 15 février 1839 : lettre d'un patriote condamné à mort. Mémoire des Amériques. Montréal, Comeau et Nadeau, 2001. 125 p.
  • LORIMIER, Michel De. Chevalier De Lorimier, notaire et patriote montréalais de 1837-1838. Mémoire de M.A. (histoire), Université du Québec à Montréal, 1976. 147 p.
  • LORIMIER, Michel De. « Lorimier, Chevalier de ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

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