Table de réfectoire

Table de réfectoire de la fin du 17e siècle ou du début du 18e siècle. Ses dimensions sont 77,8 cm de hauteur, 229,9 cm de longueur et 80,9 cm de largeur. Le plateau a été changé. Il est constitué de neuf planches collées, vissées au bâti à l'aide de vis à tête carrée. Le chant des longs côtés a été esthétiquement adouci à intervalles réguliers. Les longs côtés de la ceinture ont été refaits. Le piétement tourné en balustre est assemblé à tenon et mortaise chevillé. Il repose sur des pieds miche. Les balustres sont plus grands d'un côté que de l'autre. Son entretoise est simple, constituée d'une planche prenant appui sur les motifs tournés des traverses. La table a été complètement décapée et enduite d'une couleur brun rougeâtre.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Partie d'un objet patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2018-03-15

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Cette table de réfectoire daterait de la fin du 17e siècle ou du début 18e siècle.
Il pourrait s'agir d'une des deux tables de réfectoire achetées aux Récollets dans la transaction visant à acquérir en 1692 leur monastère par Monseigneur de Saint-Vallier, évêque de Québec, dans le but de fonder un Hôpital général. En effet, sous les nombreuses transformations, il est encore possible de reconnaître un piétement semblable à celui de la table de réfectoire associée traditionnellement aux Récollets. Trois autres tables de ce même modèle meublent le réfectoire actuel des religieuses augustines de l'Hôpital général, portant à cinq le nombre de tables pouvant peut-être provenir des Récollets. Comme les sources ne mentionnent que deux tables acquises aux Récollets, il est possible que trois tables aient pu être construites sur le même modèle pour compléter l'ensemble, lorsque le nombre de religieuses s'est accru.
Cette table a été modifiée à plusieurs occasions. Le piétement possédait originellement une entretoise composée de traverses simples à l'avant et à l'arrière, dans le sens de la largeur. Les consoles au bas des pieds en portent encore les traces, là où l'entretoise prenait naissance. Une entretoise centrale a été ajoutée, fixée sur le motif tourné des traverses. Le plateau a été changé. Il est large et déborde le piétement, alors qu'il n'était à l'origine guère plus large que sa ceinture et piétement. En effet, la largeur actuelle du plateau permet d'accueillir des personnes des deux côtés, alors qu'autrefois les religieuses ne prenaient place que d'un seul côté de la table, selon la tradition monastique. Avant d'être remplacé, le plateau a été plus d'une fois recouvert de stratifié ou d'autres types de recouvrement selon certaines mentions retrouvées dans les annales de la communauté. La ceinture de la table a également été changée, elle est actuellement plus étroite qu'à l'origine afin de laisser plus d'espace pour les genoux. Il est possible de reconstituer partiellement la chronologie des modifications plus récentes en étudiant les photographies anciennes. Une photo datant de 1928 montre deux tables de ce modèle arborant un plateau étroit et une large ceinture. L'entretoise centrale est telle qu'elle est actuellement. Sur une photo de 1950, le plateau des tables arbore un recouvrement pâle à motif marbré et des tiroirs sont visibles en ceinture, alors qu'il n'y en avait pas précédemment. Puis, sur une photo de 1983, le plateau a été changé pour une surface plus large, les tiroirs ont disparus et la ceinture amincie.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2017, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôpital général de Québec.

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