Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Table de réfectoire

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1678 – avant 1692 (Production)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Vie quotidienne)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (2)

Groupes associés (2)

Inventaires associés (1)

Description

Table de réfectoire en merisier et à six tiroirs en pin, fabriquée entre 1678 et 1692. Ses dimensions sont 81,3 cm de hauteur, 336,7 cm de largeur et 53,1 cm de profondeur. Son plateau est composé de trois longues planches insérées dans une planche à chaque extrémité, et fixées à l'aide de vis par le dessous de la table. Les six tiroirs en façade sont assemblés à queue d'aronde aux deux extrémités. Les poignées sont récentes et vissées. Chaque tiroir est numéroté à l'aide d'un chiffre romain marqué dans le bois sur le chant du devant du tiroir. Le piétement tourné en balustre se termine en miche. L'entretoise est composée de traverses simples à l'avant et à l'arrière, dans le sens de la largeur, et de traverses tournées dans le sens de la profondeur. Le tout reliant solidement les pieds entre eux.

La table a subi plusieurs altérations. L'avant, les poignées et les tiroirs ont été remplacés et sont de facture récente, datant probablement de la fin du 20e siècle. La table a été entièrement décapée à la même époque. Les vis fixant le plateau au bâti sont également récentes. Les traverses tournées aux deux extrémités du piétement sont abîmées, des éclats sont manquants.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2019.71.1-7
  • Numéro précédent : 96-116
  • Numéro précédent : 2002-94

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 81,3 centimètre(s)
  • Largeur : 336,7 centimètre(s)
  • Profondeur : 53,1 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Merisier)
  • Bois (Pin)
  • Métal (Fer)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à rainure et languette
  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Chevillé
  • Vissé

Altérations :

  • Décapage (Restauration) : Complet  
  • Interventions humaines (Réparation) : L'avant de la table et les tiroirs
    L'avant, les poignées et les tiroirs ont été remplacés et sont de facture récente.
     
  • Cassure (Accident de manipulation) : Traverses
    Les traverses tournées aux deux extrémités du piétement sont abîmées, des éclats sont manquants.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-03-15
 

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Informations historiques

Cette table de réfectoire aurait été fabriquée pour le réfectoire des Récollets à la fin du 17e siècle.

La présence des Récollets à l'emplacement actuel de l'Hôpital général de Québec remonte à 1619-1620. Sur les rives de la rivière Saint-Charles, les Récollets bâtissent une maison et une chapelle, entourées de palissades. Ils devront quitter cet établissement suite à la prise de la ville de Québec par les frères Kirke en 1629 et retourner en France. À leur retour à Québec en 1670, il ne reste que les ruines de leur premier établissement. Ils y construisent une chapelle et une maison temporaire en bois. La construction d'une véritable église prendra forme de 1671 à 1673, alors que le monastère verra le jour en 1677-1678. C'est en 1678 que sera érigé le bâtiment de pierre comprenant un grand dortoir à l'étage et le réfectoire, une cuisine et d'autre espaces de vie monastique au rez-de-chaussée. Il est donc probable que la table de réfectoire dont il est question ici ait pu avoir été fabriquée à cette occasion.

Cette table a été acquise par les Augustines lors de l'achat du monastère aux Récollets en 1692 par Monseigneur de Saint-Vallier, évêque de Québec, pour en faire un Hôpital général.
« Monseigneur de Saint-Vallier faisait cette acquisition moyennant la somme de seize mille livres du pays, à payer une fois; de plus, la somme de seize cents livres aussi du pays, une-fois chaque année pendant cinq ans; la somme de deux mille livres pour certains effets laissés au dit couvent, savoir : « le retable et le balustre de l'autel, les lambris du réfectoire et du choeur, les planches qui fermaient les arcades du cloître; le bois de chauffage; deux tables du réfectoire; les deux confessionnaux et bancs de l'église; les ferrures et serrures de toutes les portes; tous les chassis doubles et toutes les vitres du dit couvent. Les récollets pour leur part devaient emporter les tableaux, les armoires, les pupitres du réfectoire, les grabats et les tables des chambres; les chaises; le balustre de la chapelle; les bancs du chapitre et le dessus de la chaire de l'église. »

Chez les religieuses augustines, les tables de réfectoire étaient traditionnellement alignées le long des murs, sur lesquels sont adossés les bancs. Les religieuses prennent alors place devant chaque tiroir, où elles rangent leur coutellerie. Chaque religieuse avait une place assignée. Le matin, le déjeuner était pris debout, en silence. Les repas du midi et du soir étaient précédés d'une lecture et se prenaient en silence.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2017, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôpital général de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • GAUDREAU, Nathalie. Sur les traces des Récollets - Interventions archéologiques au sous-sol de l'aile de l'Hôpital, Site de l'Hôpital Général de Québec CeEt-600. Québec, La Coopérative Artefactuel, 2018. 149 p.
  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • O'REILLY, Helena. Monseigneur de Saint-Vallier et l'Hôpital général de Québec. Québec, C. Darveau imprimeur-éditeur, 1882. 743 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.

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