Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Sculpture (Vierge à l'Enfant)

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1700 – avant 1800 (Production)
  • vers 1865 (Déménagement)
  • après 1886 – avant 1934 (Restauration)
  • après 1950 – avant 1960 (Dorure)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Beaux-arts > Sculpture

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Description

La sculpture est une ronde-bosse en bois doré représentant une Vierge à l'Enfant. La Vierge retient son manteau de la main droite et de la gauche, elle porte l'Enfant Jésus. Ce dernier est représenté les bras largement ouverts avec sa main droite levée.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 1982.857

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 105 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 38 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois

Technique de fabrication :

  • Doré
  • Sculpté

Représentation iconographique :

  • Croix
  • Enfant Jésus
  • Globe
  • Vierge Marie

Inscription :

Jos Dorion 1956

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1967-10-04
 

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Valeur patrimoniale

La sculpture représentant la Vierge à l'Enfant présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle fait partie d'un ensemble de sculptures en bois conservées à l'église de Notre-Dame-de-Lorette à Wendake, une ancienne mission jésuite fondée près de Québec au XVIIe siècle. La sculpture est vraisemblablement réalisée au cours du XVIIIe siècle par un artiste dont l'identité demeure inconnue à ce jour. Il n'est toutefois pas certain que l'oeuvre a été placée dans l'église de Notre-Dame-de-Lorette tout de suite après sa réalisation. Elle pourrait avoir fait partie d'un ensemble d'oeuvres appartenant aux Jésuites et rapatrié à Notre-Dame-de-Lorette lors de la dispersion des biens de la congrégation, frappée d'interdit au début du Régime britannique. Par ailleurs, une statue similaire est conservée à la chapelle des Jésuites, à Québec, et pourrait être du même artiste. La sculpture témoigne des nombreuses commandes d'oeuvres d'art faites par la Compagnie de Jésus au XVIIIe siècle.

La sculpture présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Son exécution délicate est visiblement le fruit du travail d'un artiste expérimenté. La statue représente la Vierge Marie debout sur un socle, tenant l'Enfant Jésus dans son bras gauche et relevant un pan de son manteau de la main droite. L'Enfant, les bras écartés, tient dans sa main gauche un globe surmonté d'une croix, symbole de sa mission comme Sauveur du monde. L'oeuvre démontre un certain classicisme dans l'attention portée au vêtement drapé de la Vierge, de style antique, dans la forme architecturale du socle ainsi que dans la coiffure et la figure de la Vierge, qui s'apparentent aux tableaux de maîtres de la même époque. La statue témoigne des codes esthétiques de la sculpture sur bois au XVIIIe siècle.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2020.

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Informations historiques

Cette sculpture en bois doré représentant la Vierge à l'Enfant est vraisemblablement réalisée au cours du XVIIIe siècle par un artiste dont l'identité demeure inconnue à ce jour. Mesurant 1,05 mètre de hauteur, elle est conservée à l'église de Notre-Dame-de-Lorette, à Wendake.

La mission de Notre-Dame-de-Lorette est fondée au XVIIe siècle près de Québec. En 1651, un groupe de 300 Hurons-Wendat fuyant les Iroquois se réfugient sur l'île d'Orléans sous la protection des Français. Ils rejoignent ensuite les Jésuites à la mission de Notre-Dame-de-Foy en 1668, mais, comme de nouveaux membres s'ajoutent constamment au groupe, la place vient rapidement à manquer. Le père Chaumonot (1611-1693) fonde alors la mission de Notre-Dame-de-Lorette en 1674, renommée L'Ancienne-Lorette en 1697 lorsque le groupe quitte le lieu pour s'établir à la nouvelle mission de la Jeune-Lorette (aujourd'hui Wendake). Une chapelle en bois est érigée en 1698 à Wendake grâce à un don de Mgr de Saint-Vallier (1653-1727). Cette dernière est remplacée par une église de pierre vers 1730.

C'est possiblement à l'époque de la construction de cette nouvelle église que la sculpture de la Vierge à l'Enfant est réalisée. Il n'est toutefois pas certain que l'oeuvre a été placée dans l'église tout de suite après sa réalisation. Elle pourrait avoir fait partie d'un ensemble d'oeuvres appartenant aux Jésuites et rapatrié à Notre-Dame-de-Lorette lors de la dispersion des biens de la congrégation, frappée d'interdit au début du Régime britannique. Par ailleurs, une statue similaire est conservée à la chapelle des Jésuites, à Québec, et pourrait être du même artiste.

La sculpture représente la Vierge Marie debout sur un socle, tenant l'Enfant Jésus dans son bras gauche et relevant un pan de son manteau de la main droite. L'Enfant, les bras écartés, tient dans sa main gauche un globe surmonté d'une croix, symbole de sa mission comme Sauveur du monde. L'oeuvre démontre un certain classicisme dans l'attention portée au vêtement drapé de la Vierge, de style antique, dans la forme architecturale du socle ainsi que dans la coiffure et la figure de la Vierge, qui s'apparentent aux tableaux de maîtres de la même époque. La statue témoigne des codes esthétiques de la sculpture sur bois au XVIIIe siècle.

En 1862, l'église de Notre-Dame-de-Lorette est partiellement incendiée. Les membres de la paroisse réussissent toutefois à sauver la plus grande partie du mobilier et du trésor. Le lieu de culte est reconstruit trois ans plus tard selon le modèle de l'église précédente.

Durant plusieurs décennies au XIXe et XXe siècle, la sculpture orne le pignon d'un tambour aménagé devant la porte d'entrée de l'église de Notre-Dame-de-Lorette. Ainsi exposée aux intempéries, elle se détériore sérieusement. Elle est restaurée à une date inconnue par le sculpteur François-Pierre Gauvin (1866-1934), de Québec. La dorure actuelle date des années 1950.

La sculpture est classée en 1967, en même temps qu'un ensemble d'objets faisant partie du trésor de l'église de Notre-Dame-de-Lorette, classée dix ans plus tôt.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • BARBEAU, Marius. Trésor des anciens Jésuites. Bulletin, 153. Ottawa, Musée national du Canada, 1957. 242 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999. 428 p.
  • GROS-LOUIS, Charlotte et Céline GROS-LOUIS. Église Notre-Dame-de-Lorette, Village-des-Hurons. Village-des-Hurons, Comité du musée ethnologique Arouanne, 1983. 19 p.
  • LINDSAY, Lionel. Notre-Dame de la Jeune-Lorette en la Nouvelle-France : étude historique. Montréal, Cie de publication de la Revue canadienne, 1901. 319 p.
  • MORISSET, Jean-Paul et Gérard MORISSET. Loretteville, Québec - Chapelle des Hurons. Rapport de l'inventaire des oeuvres d'art [document inédit], 1940. 139 p.
  • TRAQUAIR, Ramsay. « The Huron mission church and treasure of Notre Dame de la Jeune Lorette, Quebec ». Journal of the Royal Architectural Institute of Canada. No 17 (1930), s.p.

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