Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Site patrimonial du Village-Minier-de-Bourlamaque

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Site historique du Village-Minier-de-Bourlamaque

Région administrative :

  • Abitibi-Témiscamingue

Municipalité :

  • Val-d'Or

Date :

  • 1935 (Aménagement)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine industriel
  • Patrimoine minier

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (88)

Groupes associés (3)

Personnes associées (3)

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Carte

Description

Le site patrimonial du Village-Minier-de-Bourlamaque est une agglomération industrielle planifiée en 1935 pour la compagnie Lamaque Gold Mines. L'ancien village minier couvre une superficie de 22 hectares et comprend 82 bâtiments à vocation résidentielle et de services. La trame plus ou moins orthogonale est formée par deux longues avenues orientées est-ouest et cinq rues perpendiculaires. Le secteur de la direction, qui compte des demeures et des bâtiments collectifs comme l'hôpital, occupe une petite colline au nord de la localité. Le quartier ouvrier se compose de résidences unifamiliales en billots d'épinette conçues selon quatre plans types. Le site patrimonial du Village-Minier-de-Bourlamaque se situe dans l'actuelle ville de Val-d'Or.

Ce bien est classé site patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur des bâtiments et aux terrains.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Site patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1979-06-01

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 7 - Terrain exceptionnel

Transfert de responsabilité

  • Déclaration de transfert de responsabilité à la municipalité (Val-d'Or), 2008-11-27
 

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Valeur patrimoniale

Le site patrimonial du Village-Minier-de-Bourlamaque présente un intérêt pour sa valeur historique. Cette agglomération est le témoin direct de la grande ruée vers l'or qui a eu cours en Abitibi à partir des années 1930. Des gisements aurifères ont été découverts en 1923 dans le canton de Rouyn, et d'autres le sont au début des années 1930 autour des sources de la rivière Harricana, près de Val-d'Or. C'est dans ce secteur, alors appelé « vallée de l'or », que sera établi le village de Bourlamaque. Entre 1927 et 1950, le centre de l'activité minière québécoise se déplace donc vers l'Abitibi-Témiscamingue. Durant cette période, la région fournit plus de la moitié de la valeur de la production minérale de la province. Des hommes en quête de travail y accourent par milliers dans l'espoir de se trouver un emploi, la crise économique qui affecte grandement l'industrie québécoise, et plus particulièrement le secteur manufacturier, ayant fait un grand nombre de chômeurs. Ainsi, en l'espace de 25 ans, 50 000 personnes s'installent dans les centres miniers de l'Abitibi-Témiscamingue. Le village de Bourlamaque est construit en 1935 afin de desservir la mine Lamaque, qui compte parmi les plus grands producteurs d'or de l'histoire du Québec.

Le site présente aussi un intérêt pour sa valeur urbanistique en tant que village de compagnie. L'aménagement de ces agglomérations, situées à proximité d'usines d'exploitation de ressources naturelles, reposent sur la conviction que des logements et un environnement adéquats favorisent la stabilité et la productivité des employés. C'est dans cet esprit que la Teck-Hughes Gold Mines Limited commande le plan d'urbanisme de Bourlamaque vers 1934. La trame plus ou moins orthogonale comprend deux longues avenues orientées est-ouest et cinq rues perpendiculaires. Comme à l'habitude, l'organisation tient compte de la hiérarchie sociale, avec son secteur réservé aux cadres et aux dirigeants. Ainsi, les trois résidences de la direction ainsi que l'hôpital sont bâtis sur une petite colline boisée, à proximité des installations de production et en bordure de l'avenue Perry. Le quartier ouvrier se compose de résidences unifamiliales en billots d'épinette. Avec ses 82 bâtiments, le village minier de Bourlamaque est un exemple remarquablement bien conservé des villes de compagnie québécoises de taille moyenne érigées entre 1890 et 1950, et plus particulièrement de celles créées durant l'entre-deux-guerres.

Le site présente également un intérêt pour sa valeur architecturale. Le village minier de Bourlamaque comprend deux types de bâtiments résidentiels caractéristiques des villes de compagnie, soit les résidences cossues des membres de la direction et les maisons ouvrières. Les trois demeures de la direction se démarquent des maisons ouvrières par leur style et par leur parement en stuc blanc. Les maisons du surintendant et des invités sont de style Tudor, reconnaissable notamment aux nombreux pignons et au colombage apparent. La résidence du président est de facture moderne avec un toit plat et des murs dépourvus d'ornementation. Les habitations ouvrières, beaucoup plus modestes, sont en billots d'épinette et ont été conçues selon quatre plans types. Bien conservé, l'ensemble exprime toujours le caractère particulier qu'avait la localité dans les années 1930.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du site patrimonial du Village-Minier-de-Bourlamaque liés à ses valeurs historique, urbanistique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation dans la MRC de La Vallée-de-l'Or;
- la trame orthogonale composée de deux longues avenues et de cinq rues perpendiculaires;
- l'aménagement de secteurs distincts pour les différentes fonctions (résidentielle et de services);
- le secteur ouvrier comprenant de modestes résidences unifamiliales en billots d'épinette construites selon quatre plans types ainsi que les maisons de pension et la cafétéria;
- le secteur de la direction, établi en bordure de l'avenue Perry sur une colline boisée au nord de l'agglomération, comprenant les résidences des dirigeants (deux de style Tudor et une moderne, toutes trois recouvertes de stuc blanc), le pavillon d'accueil et l'hôpital.

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Informations historiques

L'histoire du site patrimonial du Village-Minier-de-Bourlamaque est liée à la découverte des gisements de Powell et Horne dans le canton de Rouyn en 1923, qui marque le début de la première ruée vers l'or en Abitibi-Témiscamingue. Elle entraîne une intense campagne de prospection ainsi que la fondation du district minier de Rouyn-Noranda dans les années 1920. Une seconde ruée vers l'or s'amorce dans le secteur des sources de la rivière Harricana, alors appelé « vallée de l'or », au début de la décennie suivante. Ce secteur compte plusieurs gisements aurifères prometteurs, dont celui du futur village de Bourlamaque.

La compagnie Teck-Hughes Gold Mines Limited fonde la Lamaque Gold Mines en 1932 et entreprend l'exploitation du filon l'année suivante. Une hausse importante du prix de l'or en 1934 favorise l'exploitation aurifère. À Bourlamaque, le chevalement du puits, l'usine de traitement du minerai ainsi que d'autres installations, dont un camp minier pour 150 travailleurs, sont érigés en 1934. Le camp se compose de vastes dortoirs, d'une salle à manger, d'une cuisine et de plusieurs cabanes en bois rond. La main-d'oeuvre afflue rapidement, attirée par le potentiel de la mine. Afin d'éviter la croissance désordonnée qui caractérise plusieurs villes minières de la région, la compagnie prend en charge l'organisation de la première municipalité de La Vallée-de-l'Or. Le village de Bourlamaque est constitué le 20 avril 1934. La compagnie commande un plan d'urbanisme, attribué par certains à la firme Lindsay et Bélanger et par d'autres à Matthew M. Dineen, ingénieur civil à l'emploi de la compagnie. Celle-ci entreprend par la suite la construction de l'agglomération, entendant louer les maisons aux employés.

Le plan d'urbanisme initial de Bourlamaque prévoit une trame orthogonale constituée de huit rues, orientées perpendiculairement aux installations minières, et de cinq longues avenues transversales. Ce plan est partiellement réalisé lors des travaux de 1934 et 1935 : cinq rues et deux avenues sont tracées. Le périmètre de l'actuel site historique correspond à ce développement initial.

Les résidences de la direction ainsi que l'hôpital sont bâtis sur une petite colline boisée, à proximité des installations de production et en bordure de l'avenue Perry. Les trois demeures des cadres sont recouvertes de stuc blanc. Deux d'entre elles sont d'inspiration Tudor, tandis que la troisième affiche un caractère plus moderne. Les résidences des ouvriers sont en billots d'épinette tirés du déboisement du site et sont conçues d'après quatre plans types. Certains de ces plans ont été réalisés par Roland Kenneth Kilborn (1902-1959), ingénieur en structures employé par la compagnie; d'autres, par un certain Joseph Morissette.

L'expansion du village se poursuit jusque dans les années 1940. L'hôtel ainsi qu'une école anglophone, à titre d'exemple, sont érigés en 1936. La mine Lamaque s'impose à cette époque comme le plus riche gisement aurifère de la région de l'Abitibi-Témiscamingue et du Québec. En 1941, la localité compte 1 545 habitants. Par la suite, la croissance se poursuit de manière lente, mais continue, jusqu'au milieu des années 1960. Une municipalité jumelle, Val-d'Or, est fondée en 1935 afin d'accueillir ceux qui ne peuvent ou refusent de vivre à Bourlamaque, l'agglomération étant sous le contrôle rigide de la compagnie minière. Les deux villes fusionnent en 1968.

Le site patrimonial du Village-Minier-de-Bourlamaque est classé en 1979. Les maisons de Bourlamaque continuent de servir de résidences privées.

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Emplacement

Region administrative :

  • Abitibi-Témiscamingue

MRC :

  • La Vallée-de-l'Or

Municipalité :

  • Val-d'Or

Adresse :

  • avenue Perrault

Lieux-dits :

  • Bourlamaque

Latitude :

  • 48° 5' 43.8"

Longitude :

  • -77° 46' 12.8"

Désignation cadastrale :

  • Lot 2 297 231
  • Lot 2 297 232
  • Lot 2 297 233
  • Lot 2 297 234
  • Lot 2 297 235
  • Lot 2 297 236
  • Lot 2 297 237
  • Lot 2 297 243
  • Lot 2 297 244
  • Lot 2 297 245
  • Lot 2 297 246
  • Lot 2 297 872
  • Lot 2 297 874
  • Lot 2 297 875
  • Lot 2 297 876
  • Lot 2 297 877
  • Lot 2 297 878
  • Lot 2 298 185
  • Lot 2 298 186
  • Lot 2 298 198
  • Lot 2 298 199
  • Lot 2 298 200 Ptie
  • Lot 2 298 201
  • Lot 2 298 202
  • Lot 2 299 964 Ptie
  • Lot 2 299 965
  • Lot 2 299 968
  • Lot 2 299 969
  • Lot 2 299 970
  • Lot 2 299 978
  • Lot 2 299 979
  • Lot 2 299 980
  • Lot 2 299 981
  • Lot 2 299 982
  • Lot 2 299 983
  • Lot 2 299 984
  • Lot 2 299 985
  • Lot 2 299 986
  • Lot 2 299 987
  • Lot 2 299 988
  • Lot 2 299 989
  • Lot 2 299 990
  • Lot 2 299 991
  • Lot 2 299 992
  • Lot 2 299 993
  • Lot 2 299 994
  • Lot 2 299 995
  • Lot 2 299 996
  • Lot 2 299 997
  • Lot 2 299 998
  • Lot 2 299 999
  • Lot 2 300 000
  • Lot 2 300 001
  • Lot 2 300 002
  • Lot 2 300 003
  • Lot 2 300 004
  • Lot 2 300 005
  • Lot 2 300 006
  • Lot 2 300 007
  • Lot 2 300 008
  • Lot 2 300 009
  • Lot 2 300 010
  • Lot 2 300 011
  • Lot 2 300 012
  • Lot 2 300 013
  • Lot 2 300 014
  • Lot 2 300 015
  • Lot 2 300 016
  • Lot 2 300 017
  • Lot 2 300 018
  • Lot 2 300 019
  • Lot 2 300 020
  • Lot 2 300 021
  • Lot 2 300 022
  • Lot 2 300 023
  • Lot 2 300 024
  • Lot 2 300 025
  • Lot 2 300 026
  • Lot 2 300 027
  • Lot 2 300 028
  • Lot 2 300 029
  • Lot 2 300 030
  • Lot 2 300 031
  • Lot 2 300 032
  • Lot 2 300 033
  • Lot 2 300 034
  • Lot 2 300 037
  • Lot 2 300 038
  • Lot 2 300 041
  • Lot 2 300 042
  • Lot 2 300 043
  • Lot 2 300 044
  • Lot 2 300 045
  • Lot 2 300 046
  • Lot 2 300 047
  • Lot 2 300 048
  • Lot 2 300 049
  • Lot 2 300 670
  • Lot 2 300 671
  • Lot 2 300 682 Ptie
  • Lot 2 300 689
  • Lot 2 300 691
  • Lot 2 300 692 Ptie
  • Lot 2 300 713
  • Lot 6 120 090
  • Lot 6 120 091

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • FORTIER, Robert, dir. Villes industrielles planifiées. Montréal, Boréal / Centre canadien d'architecture, 1996. 320 p.
  • GOURD, Benoît-Beaudry. La mine Lamaque et le village minier de Bourlamaque. Une histoire de mine. Rouyn, Collège de l'Abitibi-Témiscamingue, 1983. 117 p.
  • GOURD, Benoît-Beaudry. « Village minier Bourlamaque ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 536-538.
  • TARDIF, Frédéric. Site historique du village minier de Bourlamaque : étude de caractérisation. Québec, Ministère de la Culture et des Communications, 2005. 65 p.
  • VERMETTE, Nil. « Témoin vivant d'une époque. Le village minier de Bourlamaque ». Continuité. No 18 (1983), p. 21-22.

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