Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Dorion, Jean-Baptiste-Éric

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Synthèse

Né à Sainte-Anne-de-la-Pérade, le 17 septembre 1826, Jean-Baptiste-Éric Dorion est le fils de Pierre-Antoine Dorion, marchand et député, et de Geneviève Bureau. Il est le frère d'Antoine-Aimé Dorion, homme politique et juge.

Dorion fréquente l'école primaire de Craig Morris, à Sainte-Anne-de-la-Pérade, jusqu'à ce que les problèmes financiers de son père mettent un terme à ses études. Il se rend alors à Québec pour apprendre l'anglais. Il sera un autodidacte.

À compter de 1842, Dorion devient commis marchand à Trois-Rivières. Il s'intéresse à la société littéraire locale et est rédacteur en chef et imprimeur du journal Gros Jean l'Escogriffe.

En 1844, il s'installe à Montréal, où son frère Antoine-Aimé pratique le droit. Pendant quatre ans, il occupera un emploi de commis lui permettant de subsister. Dès son arrivée, il s'associe aux rouges et participe à la fondation de l'Institut canadien, dont il sera élu vice-président en 1847. Pour diffuser ses idées, il lance le journal Le Sauvage, puis L'Avenir. Dans ses éditoriaux, Dorion prône les idées du groupe démocratique, dont le rappel de l'Union, l'indépendance du Canada et son annexion aux États-Unis, l'abolition de la tenure seigneuriale et de la dîme. Ses textes musclés, teintés de sarcasmes et souvent anticléricaux, lui valent le surnom d'enfant terrible.

Pendant cette période, le journaliste est aussi secrétaire de la Société mercantile d'économie et fondateur de l'Association pour le peuplement des Cantons de l'Est. L'incendie des locaux de L'Avenir et de l'Institut canadien, en 1850, marque un tournant dans la vie de Dorion. Son journal perd graduellement de son influence et cesse d'être publié deux ans plus tard.

En 1852, Dorion s'installe comme colon-défricheur dans le canton de Durham. Près des cultivateurs, il fonde l'Institut des artisans du comté de Drummond en 1856, réalise les plans de l'église de Saint-Pierre-de-Durham, veille à la construction d'un presbytère et obtient un bureau de poste pour son hameau, qu'il nomme L'Avenirville. Toujours préoccupé par la politique, il est élu à l'Assemblée législative de la province du Canada dans les circonscriptions unies de Drummond et Arthabaska en 1854, mais est défait en 1858.

Dorion retourne à la vie politique en 1861, à la suite de son élection dans les comtés unis de Drummond et Arthabaska. L'année suivante, il fonde le journal Le Défricheur. Réélu en 1863, il s'oppose, avec son frère et les autres réformistes du Canada-Est, au projet de Confédération.

Il est l'auteur du livre Un souvenir pour 1844: l'emblème des couleurs, des fleurs, des plantes et des arbres (1844), de la brochure Institut-Canadien en 1852 (1852) et de Tenure seigneuriale: paie, pauvre peuple, paie! (1855).

Il est décédé à L'Avenir, le 1er novembre 1866.

Il avait épousé à Saint-Joseph-de-Soulanges, en 1853, Marie Abby Victoria Hays, fille d'Eleazar et de Josephte Trestler.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Histoire: Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/
  • SYLVAIN, Philippe. « Dorion, Jean-Baptiste-Éric ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

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