Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Marine Industries Limited

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Marine Industries Limitée

Date :

  • 1937 – 1991

Activité :

  • Construction (Construction et aménagement du territoire)
  • Transport maritime (Transports)

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (2)

Personnes associées (3)

Inventaires associés (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

En 1909, âgé de 21 ans, Joseph Simard, l'aîné des enfants du capitaine de navire Joseph Simard et de Cédulie Tremblay de la ville de Baie-Saint-Paul, s'installe à Sorel. En 1917, Joseph Simard s'associe avec Jean-Baptiste-Théodule Lafrenière et Alcime Beaudet, et achète les Chantiers Manseau, spécialisés dans la réparation de navires de bois. À partir des années 1920, les travailleurs se livrent surtout à des opérations de dragage, ainsi qu'à l'entretien et à la réparation de dragues et de navires. En 1926, Joseph Simard s'associe avec la Dredging Contractors Company de Vancouver. En 1927, son frère Édouard le rejoint. La même année, les frères acquièrent la Sorel Iron Foundries Limited, la Beauchemin et fils, appelée plus tard la Sorel Steel Foundries Limited, et les Ateliers mécaniques de Sorel. En 1929, ils deviennent les principaux actionnaires des cinq compagnies qui fusionnent sous le nom de The Consolidated Marine Companies Limited. En 1931, Ludger rejoint ses frères à Sorel. En 1937, la compagnie acquiert les chantiers navals du gouvernement fédéral situés à Saint-Joseph-de-Sorel et prend le nom de Marine Industries Limited (MIL).

La Deuxième Guerre mondiale donne une impulsion extraordinaire à la MIL et à toute l'économie canadienne. Dès septembre 1939, le Canada se tourne vers la MIL pour la construction de différents types de navires de guerre. Les chantiers se modernisent et la production s'accélère. Entre 1939 et 1945, 30 Liberty Ships de 10 000 tonnes, des corvettes, des dragueurs de mines, des barges de débarquement, ainsi que des pétroliers ravitailleurs, sont fabriqués. Entre 6000 et 7000 travailleurs se relaient jour et nuit pour assurer la production. Le retour de la paix en 1945 porte toutefois un dur coup à la compagnie. En 1949, elle ne compte plus que 350 employés. Malgré tout, les activités de la MIL se poursuivent et se diversifient au fil des ans. La compagnie fournit notamment le ministère de la Défense nationale et le ministère des Transports. En 1953, la MIL, qui s'occupe déjà de la construction navale, du dragage, de chaudronnerie et de fonderie, de la fabrication de chaudières Draco, de remorqueurs et de radoub, du transport d'huile et du renflouement de navires, se lance dans la production de wagons de chemin de fer.

Les années 1960 constituent un tournant dans l'histoire de la compagnie. En 1963, la division hydroélectrique de la MIL est créée et prend la relève de la Sorel Industries Limited. Dès 1964, la MIL amorce la production d'alternateurs et de turbines pour de grands projets hydroélectriques de la Baie-James. La MIL achète aussi les compagnies Forano et Volcano. En 1967, elle conclut un accord d'assistance technique avec un important chantier suédois et devient le chantier maritime le plus actif au Canada. La même année, la MIL produit 6000 wagons et occupe 20 % du marché canadien. En 1968, la compagnie prend le nom de Marine Industrie limitée. Les années 1960 sont aussi marquées par les décès successifs des frères Simard et la vente, par Ludger Simard, de 60 % des actions de la compagnie à la Société générale de financement du Québec (SGF) en 1965.

La MIL poursuit ses activités dans les années 1970, mais entre dans une situation précaire à la fin de la décennie. En 1978, la SGF devient propriétaire à part entière de la MIL. En 1981, ALSTHOM Atlantique acquiert 35 % des actions de la MIL. La SGF conserve 65 % des actions. Parallèlement à ces changements, la construction navale est en déclin aux chantiers de Sorel. MIL cesse en 1991, au moment où ALSTHOM devient le seul propriétaire de l'entreprise. Cette compagnie, qui se spécialise dans la fabrication de turbines et de groupes turbogénérateurs, est toujours en activité à Sorel-Tracy. L'ancien site de la MIL devient en 2001 le parc industriel Ludger-Simard. Il accueille aujourd'hui plus d'une dizaine d'industries, dont ALSTHOM, qui occupe environ le quart du terrain.

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Références

Notices bibliographiques :

  • COUILLARD-DESPRÉS, Azarie-E. Histoire de Sorel de ses origines à nos jours. Montréal, Imprimerie des sourds-muets, 1926. 343 p.
  • DENEAU, Jean. Sorel. Essai de monographie urbaine. Université de Montréal, 1961. s.p.
  • GRAVEL, Olivar. Histoire de Saint-Joseph-de-Sorel et de Tracy : 1875-1975, volume-souvenir à l'occasion du 100e anniversaire de Saint-Joseph-de-Sorel. s.l. 1980. s.p.
  • JONES, Robert G., Catherine OBJOIS et Joey OLIVIER. L'histoire économique de la région de Sorel-Tracy du dernier siècle, 1905 à 2005. Sorel, Page Cournoyer Publications, 2005. 200 p.
  • MESSIER, Jacques. Monographie économique de Saint-Joseph sur Richelieu. Hautes Études commerciales de Montréal, 1949. s.p.
  • PONTBRIAND, Mathieu. Sorel & Tracy, un fleuve, une rivière, une histoire. Sorel-Tracy, Société historique Pierre-de-Saurel, 2014. s.p.
  • PRITCHARD, James S. A Bridge of Ships : Canadian Shipbuilding during the Second World War. Montréal, McGill-Queen's University Press, 2011. 438 p.
  • SALVAIL, Narcisse. Monographie économique de la Ville de Sorel. École des Hautes Études commerciales de Montréal, 1945. s.p.
  • SAUVÉ, Alcide. Album souvenir : 50e anniversaire 1937-1987 Marine Industrie Limitée. Sorel, Marine Industrie limitée, 1987. s.p.

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