Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Dessin (La Corriveau)

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Montréal

Date :

  • 1923 (Production)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Beaux-arts > Dessin

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Description

Le dessin « La Corriveau » est une oeuvre d'Arthur Guindon réalisée au crayon de plomb et au fusain sur papier qui illustre la légende québécoise du même nom. Dans le bois, un cavalier solitaire passe au galop sur le sentier. Son cheval et lui sont tous deux effrayés par la vue, en arrière-plan, d'un squelette de femme vêtu de haillons dans une cage suspendue à un arbre. Effroi compréhensible lorsque le spectateur s'aperçoit que le squelette de la suppliciée semble lever, comme un appel à l'aide, son bras décharné.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'inventaire : 2018.1933

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal

Dimensions :

  • Hauteur : 39,4 centimètre(s)
  • Hauteur de l'image : 39 centimètre(s)
  • Largeur : 29 centimètre(s)
  • Largeur de l'image : 28 centimètre(s)

Médium :

  • Crayon de plomb
  • Fusain
  • Pierre noire

Support :

  • Papier

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Dessiné

Signature :

  • En bas à gauche : A. Guindon

Sujet :

  • Corps
  • Fantastique
  • Histoire

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un ensemble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2021-08-19

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de classement, 2020-08-20
 
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le dessin « La Corriveau » illustre une des légendes québécoises les plus célèbres, avec l'apport très personnel du prêtre et peintre sulpicien Arthur Guindon (1864-1923). De son vrai nom Marie-Josephte Corriveau, La Corriveau, habitante de Saint-Vallier, est accusée du meurtre de son second mari et condamnée à mort par les autorités anglophones du Régime militaire britannique, à la suite d'un procès expéditif. Pour en faire un exemple, les Britanniques décident non seulement de la pendre, le 17 avril 1763, mais aussi d'exposer son corps mort dans une cage de fer suspendue à un arbre, près des plaines d'Abraham.
Au fait divers, se sont ajoutées des légendes nées des craintes inspirées par la présence, pendant plus d'un mois, de ce cadavre de femme, se balançant avec fracas dans le vent, effrayant les passants comme dans le dessin d'Arthur Guindon. La tradition orale fait tour à tour de la Corriveau une sorcière revenant se venger ou un fantôme clamant son innocence. Philippe-Joseph Aubert de Gaspé, dans « Les Anciens Canadiens » (1863), évoque ainsi les apparitions nocturnes de La Corriveau suppliant les passants de lui venir en aide, détail qui a pu inspirer Arthur Guindon.

Prêtre sulpicien et artiste autodidacte, Guindon s'est attaché à représenter et à transmettre les récits et mythes autochtones, mais aussi les contes et épisodes historiques des colons européens au Québec. L'intérêt de l'oeuvre d'Arthur Guindon consiste justement en cette synthèse magistrale qui, au début du XXe siècle, entremêle ces origines. Ainsi, Univers culturel de Saint-Sulpice conserve-t-il les écrits et oeuvres plastiques que le prêtre a produits et qui illustrent aussi bien les mythologies autochtones que les récits de la Nouvelle-France, dont la bataille du Long-Sault. On conçoit avec facilité que son goût pour le fantastique, qui s'exprime tout au long de son oeuvre plastique, a trouvé dans ce sujet purement québécois une séduction particulière. En effet, La Corriveau est sans aucune doute, avec la « Chasse-Galerie », un des récits constitutifs de l'identité québécoise, source d'inspiration de nombreux artistes et légende constamment interrogée par les historiens de la Nouvelle-France. Guindon donne ici sa vision toute personnelle du fait divers et de sa légende, et se plaît à rendre, dans une scène nocturne, l'effroi de la manifestation squelettique.

Auteur: Jean Rey-Regazzi, 2019

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Références

Mention de droits d'auteurs :

Pascale Bergeron © Univers culturel de Saint-Sulpice

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Gouvernement du Québec

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