Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Épave inconnue du port de Québec

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Waterloo

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1825‑06 (Construction)
  • 1826 (Modification ou transformation de l'objet)
  • 1831‑04‑16 (Naufrage)
  • 2012‑11 (Découverte)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de marchandises
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de passagers
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : mode de propulsion > Force mécanique > Vapeur

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Description

L'épave inconnue du port de Québec est un vapeur en bois propulsé par des roues à aubes et construit au XIXe siècle. Il pourrait s'agir du Waterloo, naufragé à Cap-Rouge le 16 avril 1837. Mesurant 35 mètres de long et 5,5 mètres de large, les vestiges comportent une grande section de sa coque en bois, une portion du moteur à vapeur, des cloisons des cabines recouvertes de peinture blanche et une partie de sa cargaison. L'épave gît sur le lit du fleuve Saint-Laurent à Québec, à une profondeur d'environ 15 mètres.

Provenance archéologique :

  • CeEt-915

Contexte archéologique :

  • Épave

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > La Prairie
  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec

Type de fabrication :

Semi-industriel

Matériaux :

  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)
  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fer indéterminé)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les dimensions de l'épave inconnue du port de Québec et les connaissances sur les premiers bateaux à vapeur du XIXe siècle permettent de l'associer provisoirement au Waterloo. Ce navire est d'abord construit sous l'appellation Canadien en mai 1825 par J. Gorham de La Prairie pour J. M. Raymond. Après avoir pris feu à son quai de La Prairie, le Canadien est acheté en 1826 par John Molson pour le compte de la St. Lawrence Steamboat Company. Molson demande ensuite à J. Farrington, maître charpentier de la Canada Shipbuilding Company, de réparer le bateau et de l'allonger d'une quinzaine de pieds. En septembre 1826, il est enregistré à Québec sous son nouveau nom, le Waterloo. Il fait partie de la flotte de bateaux à vapeur de la "Molson Line" faisant la navette entre La Prairie et Québec pour le transport de passagers et de marchandises de 1826 à 1831.

Les nouvelles dimensions du navire sont de 109 pieds et 3 pouces de longueur sur 22 pieds de largeur, pour un tonnage entre 70 et 91 tonneaux. Ce navire en bois de construction artisanale comporte plusieurs cabines de passagers. Il est propulsé par des roues à aubes actionnées par un moteur à vapeur à double effet, avec un seul piston de 50 chevaux de type Crosshead. Ce type de moteur est fabriqué dans le quartier Griffintown de Montréal par la Ward's Eagle Foundry (1819-1887).

Le 16 avril 1831, avec une cinquantaine de personnes à bord, le navire est emprisonné dans les glaces à la hauteur de Cap-Rouge. La force des glaces est telle qu'elles endommagent le navire et l'arrachent de ses ancres. Une partie des équipements et de la cargaison est récupérée et tous les passagers réussissent à atteindre le rivage à travers les glaces flottantes. Si le vestige est bien celui du Waterloo, la dérive des glaces aura déplacé l'épave une quinzaine de kilomètres en direction de Québec. Le 27 avril 1831, John Molson fils renonce à l'idée de renflouer le navire.

L'épave est découverte en novembre 2012 lors d'un projet de reconstruction du quai de la Garde côtière, par l'équipe de Dragages et levés hydrographiques du ministère des Travaux publics et Services gouvernementaux du Canada (TPSGC). L'Université de Montréal et la firme Msi3D procèdent tour à tour à une évaluation sommaire à l'aide de sonars. En 2013 et en 2016, l'épave est explorée dans le cadre d'un projet télévisuel, permettant des prises d'images et de l'isolation et remise à l'eau de quelques artéfacts.

Lors des plongées adaptées à des forts courants de marée, les archéologues constatent qu'une grande partie de l'épave est bien préservée. Ils découvrent un ensemble d'éléments architecturaux en bois et en métal dont la carène, les vestiges associés à la machinerie du moteur à vapeur et des cloisons de cabines de passagers. Parmi les objets isolés se trouvent des maillons de chaîne à étai, des chevilles de fer, une cloche en métal cuivreux, de la céramique, du verre et des ossements d'animaux, formant un assemblage lié à la période d'utilisation du navire.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Code Borden

CeEt-915      

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Références

Notices bibliographiques :

  • AECOM. Projet télévisuel « Chasseurs d'Épaves » : Intervention archéologique dans le cadre de l'émission de télévision « Chasseurs d'épaves » pour le canal Historia. s.l. 2014. 73 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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