Station Langlois

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Les gens d'Armagh connaissent bien ce lieu-dit, Langlois Siding, qui tire son appellation du fait que plusieurs Langlois vivaient dans les alentours au début du 20e siècle. En fait, Langlois Siding désigne une station de chemin de fer, aujourd'hui disparue, qui servait de point d'arrivée pour tous les gens qui devaient se déplacer par train et qui demeuraient dans les paroisses voisines, comme St-Philémon ou St-Paul-de-Montminy. Il fut un temps où l'activité était plus forte à Langlois Siding qu'à Armagh Station. Il faut remonter aux années 1915 pour expliquer l'origine du nom.

La plupart des activités commerciales de ce secteur étaient contrôlées à l'époque par Philibert Langlois. Un moulin à scie y était opéré par les neveux de Philibert, ainsi que par les enfants des Lemelin, sa belle famille. La majorité des travailleurs du secteur portaient le nom de Langlois et demeuraient dans les alentours. Pendant quelques années, le commerce du bois effectué par Philibert Langlois l'obligeait à effectuer son transport jusqu'à la gare d'Armagh Station, où il était chargé sur le train. Ce transport sur une courte distance lui occasionnait des coûts qu'il chercha à réduire. À cette époque, la toute récente ligne de chemin de fer reliant le Nouveau-Bunswick aux États-Unis passait par ses terres. En effet, depuis la construction du chemin de fer en 1912, le train indispensable au transport de son bois lui file au nez pour s'arrêter à la gare d'Armagh Station. Philibert usa donc de son influence d'homme d'affaires prospère et obtint de la compagnie de chemin de fer qu'une gare soit construite sur ses terrains et prenne le nom de Langlois Siding. Durant près de cinquante ans, Langlois Siding agit comme pôle d'attraction pour tous les commerçants et hommes d'affaires.

Un neveu de Philibert, Alfred Langlois, le fils de son frère Philias, agit comme chef de gare durant toutes ces années, jusqu'à la désaffectation de la gare, au cours des années soixante-dix. Aujourd'hui, il ne subsiste que la petite gare, préservée par le propriétaire des lieux qui s'en sert comme entrepôt. Vers la fin des années vingt, Philibert Langlois était devenu l'employeur principal d'Armagh. Sa « cour à bois », ses fromageries, puisqu'il en a acquis d'autres, comme partenaire silencieux, ainsi que ses commerces locaux offrent de l'emploi à presque toutes les familles. Grâce à lui, le canton bénéficie rapidement du progrès, de l'électricité et de l'amélioration du transport ferroviaire.

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