Le May, Pamphile
Type :
Personne (Homme)
Autre(s) nom(s) :
- Lemay, Léon-Pamphile
- LeMay, Pamphile
Date :
- 1837‑01‑05 – 1918‑06‑11
Occupation :
- Auteur
- Avocat
- Bibliothécaire
Patrimoine immobilier associé (4)
- Assemblée nationale du Québec
- Édifice Pamphile-Le May - Dénomination toponymique
- 722, côte d'Abraham - Lieu d'occupation
- Petit Séminaire de Québec - Lieu d'études
Patrimoine mobilier associé (9)
Plaques commémoratives associées (3)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Désignation | Personnage historique | Ministre de la Culture et des Communications | 2019-06-13 |
Statuts antérieurs
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né le 5 janvier 1837 à Lotbinière, Pamphile Le May est le fils de Léon Lemay, marchand et hôtelier, et de Marie-Louise Auger.
Le May étudie au collège des Frères des écoles chrétiennes à Trois-Rivières, de 1846 à 1849, puis apprend le latin avec le notaire Thomas Bédard, de Lotbinière. Il fréquente ensuite le petit séminaire de Québec de 1854 à 1857. Un an plus tard, il décide d'étudier le droit et s'engage comme clerc, mais abandonne rapidement ses études pour trouver du travail à Portland aux États-Unis. De retour au Québec, il est engagé comme commis dans un magasin de Sherbrooke. Il délaisse cet emploi pour l'étude de la philosophie afin de devenir prêtre. En 1860, il entreprend son cours de théologie chez les Oblats de Marie-Immaculée à Ottawa. Après deux ans d'étude, sa santé fragile le force à abandonner. Finalement, il complète son cours de droit et est admis à la pratique en 1865.
Pendant ses études de droit, Le May travaille comme traducteur surnuméraire à l'Assemblée législative de la province du Canada, à Québec. Au début des années 1850, Le May joint le mouvement littéraire de Québec, dont font notamment partie François-Xavier Garneau, Joseph-Charles Taché et Antoine Gérin-Lajoie. Il touche à tous les styles littéraires, mais excelle particulièrement dans les contes. En 1865, Le May publie «La découverte du Canada», un premier recueil de poèmes en dix-neuf chapitres. En 1867, le premier ministre Pierre-Joseph-Olivier Chauveau lui offre le poste de bibliothécaire de la nouvelle législature provinciale. Pendant ses 25 années comme bibliothécaire, Le May assure l'accroissement des collections par l'achat de livres répondant aux besoins des parlementaires. Il contribue également personnellement à l'enrichissement de la collection en offrant plusieurs volumes de sa collection personnelle. Le May développe également l'achat et le prêt d'ouvrages de l'étranger. Un système d'échanges est mis en place avec des pays tels que la France, les États-Unis et la Belgique. Il implante de nouvelles techniques de catalogage en vigueur dans les grandes bibliothèques américaines et européennes et prépare plusieurs catalogues des livres de la bibliothèque. Au printemps 1883, un incendie survient au Parlement de Québec et seulement 4 500 livres sont sauvés des flammes. Sous son influence, l'institution demeure ouverte au public. En 1892, il est mis à la retraite forcée avec l'arrivée d'un gouvernement conservateur. Il poursuit toutefois son oeuvre littéraire et publie en 1904 un recueil de sonnets en 18 parties intitulé Gouttelettes.
Le May est membre fondateur de la Société royale du Canada. En 1888, il reçoit un doctorat honorifique en lettres de l'Université Laval et la rosette d'officier de l'Instruction publique de France en 1910. Le 16 septembre 1980, l'édifice de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale est nommé en son honneur.
Il a notamment publié Essais poétiques (1865), Le pèlerin de Sainte-Anne (1877), et sa suite, Picounoc le maudit (1878), Fables canadiennes (1882), L'affaire Sougraine (1884), Fêtes et corvées (1898), Contes vrais (1899) et Les épis (1914). Il est également le traducteur d'oeuvres littéraires canadiennes-anglaises marquantes, notamment Évangeline de Henry Wadsworth Longfellow (1870) et Le chien d'or (1884) de William Kirby.
Il est décédé à Deschaillons (Deschaillons-sur-Saint-Laurent) le 11 juin 1918. Il est inhumé dans le cimetière de cette localité.
Il avait épousé à Québec, en 1863, Marie-Honorine-Sélima Robitaille.
Intérêt patrimonial
Ce personnage historique est désigné pour les motifs suivants:
Pamphile Le May est un personnage marquant de l'histoire culturelle du Québec. Homme de lettres et avocat, il est le premier bibliothécaire de l'Assemblée législative de la province de Québec, un poste de prestige qu'il occupe de 1867 à 1892. Pendant ces 25 années, Le May reconstitue la collection documentaire de la bibliothèque à deux reprises, soit après le transfert de la bibliothèque de l'Assemblée législative de la province du Canada au nouveau Parlement fédéral en 1867, puis à la suite de l'incendie de l'hôtel du Parlement du 19 avril 1883. Au terme de son mandat, Le May aura doté la bibliothèque parlementaire de 33 804 ouvrages et il aura aussi veillé à ce qu'elle demeure ouverte au public. Parallèlement à ses occupations professionnelles, Le May est l'auteur d'une œuvre littéraire abondante et variée, comprenant des romans, des contes, des poèmes et des traductions de classiques de la littérature canadienne-anglaise et américaine. En 1980, l'Assemblée nationale nomme l'édifice qui abrite sa bibliothèque en l'honneur de ce premier bibliothécaire et du travail qu'il a accompli.
Références
Notices bibliographiques :
- GALLICHAN, Gilles et Maurice PELLERIN. Pamphile Le May, bibliothécaire de la législature et écrivain. Bibliographie et documentation. Québec, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, 1986. 141 p.
- PELLERIN, Maurice. « Le May, Pamphile ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
- PELLERIN, Maurice. Pamphile Le May, écrivain et bibliothécaire. Montréal, Ministère des affaires culturelles, Bibliothèque nationale du Québec, 1987. 147 p.