Vestiaire de sacristie

Vestiaire de sacristie en pin, datant de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle. Ses dimensions sont 222,8 cm de hauteur, 152,6 cm de largeur et 86 cm de profondeur. Il est composé d'une partie inférieure plus imposante et d'une partie supérieure en retrait. Les deux parties sont fixées ensemble. La partie du bas est munie de sept longs tiroirs à double poignées et la partie du haut est munie de douze tiroirs à une poignée centrale. Les poignées de la partie du haut, en laiton, sont d'un modèle différent de celles de la partie du bas, en laiton coulé. Le bâti du meuble est assemblé à tenon et mortaise chevillé. Les tiroirs, au devant mouluré, sont assemblés à queue d'aronde. Chaque tiroir est numéroté à l'aide d'un petit papier collé sur son côté gauche. L'ensemble des tiroirs de la partie du bas est encadré d'une fine moulure. Les tiroirs de la partie inférieure glissent sur des tasseaux de support encastrés dans les montants et cloués. Les tasseaux de la partie supérieure sont simplement cloués ou vissés avec des vis récentes. Le plateau de la partie inférieure du meuble a un pourtour mouluré sur trois côtés. Une moulure couvre la jonction des deux parties du meuble, clouée au plateau de la partie inférieure avec des clous coupés et des clous à tête et corps ronds. Les côtés du meuble du bas sont ornés d'un panneau soulevé fait d'une seule planche et inséré dans un cadre mouluré. Les côtés de la partie supérieure sont faits d'une seule planche, sans ornement. Le bas du meuble est orné sur ses trois côtés apparents d'une large moulure saillante chantournée et recouvrant le piétement. Le haut du meuble est paré d'une moulure double en gouge et petite doucine et coiffé d'un plateau d'une essence de bois différente. Ce plateau, plus récent, a été usiné industriellement. Il porte sur son chant les marques d'une dégauchisseuse et est cloué avec des clous récents à tête et corps ronds. L'arrière de la portion inférieure du meuble est formé de planches assemblées à rainures et languettes et embouvetées horizontalement dans un cadre. L'arrière de la partie supérieure n'a pas de cadre et les planches sont insérées dans une feuillure creusée dans le chant de la planche formant les côtés. Le meuble a été entièrement décapé. Des traces d'une finition rougeâtre sont visibles à quelques endroits. La couleur originelle du dessus du meuble est plus foncée.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Partie d'un objet patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2003-11-13

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Un vestiaire de sacristie est un meuble destiné à ranger les ornements sacerdotaux et les vêtements liturgiques. C'est à la sacristie, salle attenante au choeur de l'église, que la célébration du culte se prépare. Les célébrants et les membres du clergé y revêtent et quittent leurs habits liturgiques, et y sont conservés les vases sacrés, les parements d'autel et les objets nécessaires au culte.

Au monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec, la sacristie est accessible à la fois par l'église et par le monastère. Une religieuse occupait la fonction de sacristine, se chargeant de la préparation des objets liturgiques nécessaires au culte et à l'entretien de l'église et du choeur, des vases sacrés, des ornements, du linge et des meubles consacrés. La sacristie est séparée en deux parties distinctes : «[...]un côté plus grand pour les prêtres et les servants et l'autre côté pour les religieuses. Celles-ci n'avaient pas la permission de traverser du côté des prêtres et des servants s'ils étaient là. Les communications se faisaient à travers un grillage. [...]» Seule la religieuse nommée première sacristine avait le droit de communiquer ainsi.

Ce vestiaire a servi à ranger des textiles liturgiques. Il est probable qu'il ait meublé l'ancienne sacristie, construite en même temps que l'église et l'ancien choeur, de mai 1800 à septembre 1803. Il a ensuite été utilisé à la sacristie actuelle, construite en 1931, pour en être finalement sorti en mai 1966.

Il a été restauré, et probablement décapé, en janvier 1977 aux ateliers du monastère. Le bois a noirci autour des clous fixant les moulures entre les deux parties du meubles et celles de la corniche.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2003, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec.

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