Maison Pierre-Légaré

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec
Transfert de responsabilité Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09 Prise d'effet : 2017-06-09

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L'avocat Pierre Légaré fait entreprendre en 1864 la construction d'une maison en brique de trois étages avec une façade en pierre. C'est l'architecte John William Peachy qui en dessine les plans. La maison est coiffée d'un toit presque plat revêtu de feutre, de ciment et de gravois, une nouvelle technique appliquée par Antoine Dalaire. La façade donnant sur la rue Saint-Jean comporte au rez-de-chaussée de larges vitrines séparées par des pilastres en pierre.

En 1868, la boutique est inoccupée mais l'avocat tient son bureau d'affaires dans l'immeuble. En 1873, le marchand Durant et l'horloger Bédard occupent l'édifice. Trois ans plus tard, un marchand de lingerie féminine, Henry Harris, est présent sur les lieux. Il en va de même pour la firme Howe Machine Co. et pour son gérant F. Durand.

En 1884, la propriété est vendue par le shérif au commerçant F.X. Bernard qui y tient depuis 1877 son commerce d'instruments de musique. C'est pour accroître les surfaces du magasin Bernard et Allaire que des travaux sont entrepris sur l'immeuble selon les plans de l'architecte Georges-Émile Tanguay (1858-1923). Le toit, presque plat, est remplacé par un toit mansardé, le coin de l'édifice est tronqué et une tourelle vient accentuer l'importance de l'entrée. En 1887, F.X. Bernard fait en outre l'acquisition de la propriété au sud, sise sur la rue Saint-Stanislas.

En 1889, afin de permettre l'élargissement de la rue Saint-Jean par le côté sud, la Cité de Québec procède à l'achat d'une portion de la propriété avec l'obligation pour Bernard et Allaire de libérer 4,57 mètres de terrain à partir de la façade de l'édifice existant. Ce n'est qu'en 1890, alors que François Allaire est seul propriétaire, que lesdits travaux sont effectués. Ce dernier mandate alors l'architecte François-Xavier Berlinguet (1830-1916) afin de recomposer une nouvelle façade. Cette dernière est construite principalement en brique et comporte de larges fenêtres cintrées. Une tour carrée est également placée au sommet au coin des rues Saint-Jean et Saint-Stanislas. Les quatre étages de l'édifice sont alors utilisés pour le commerce de Allaire, Fils et Cie.

En 1891, la propriété est cédée à Alfred Boivin, puis à Antoine Guilbault en 1902. Frank Carroll en devient propriétaire en 1909. Par la suite, soit en 1912, on y retrouve le commerce Raymond, Binet et Co. spécialisé comme maître tailleur et manchonnier. La propriété est cédée à William H. Raymond en 1917.

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