315-319, rue Saint-Paul

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec	1963-11-06
Transfert de responsabilité Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09 Prise d'effet : 2017-06-09

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Le site du 315-319, rue Saint-Paul a connu plusieurs occupations depuis trois siècles. D'abord baigné dans la rivière Saint-Charles, ce site a rapidement été remblayé pour y construire des quais facilitant les activités des chantiers maritimes et ensuite, les activités industrielles.

Peu après l'ouverture de la rue Saint-Paul en 1816, des maisons s'y établissent et constituent une nouvelle façade sur la rivière. Un acteur majeur occupe le site durant une grande partie du XIXe siècle. Il s'agit de la Drum Cabinet Manufacturing Co's Ware Rooms. Cette compagnie, parmi les premières incorporées à Québec, devient le plus important fabricant de meubles de la ville. Son usine, dotée de machines à vapeur, est incendiée vers 1873 mais est immédiatement reconstruite grâce à son importante capitalisation, qui atteint 300 000 dollars. Le manufacturier de meubles possède plusieurs bâtiments dans l'îlot délimité par les rues des Bains, Saint-Paul, des Vaisseaux-du-Roi et Saint-Vallier. Cette compagnie, dont le Conseil d'administration est présidé par de nombreux marchands, notamment H. R. Renfrew et Joseph Shehyn (1829-1918), aussi homme politique, disparaît des répertoires après 1889. D'après l'atlas Goad de 1910-1916, il semble qu'une manufacture de meubles, dirigée par James Perry, ait occupé le site pendant quelques années. Localisé le long de la rue Saint-Paul, cet espace est ensuite récupéré pour loger des hôtels afin d'accommoder les nombreux voyageurs du chemin de fer.

Au début du XXe siècle, trois maisons mitoyennes en briques occupent le site. Ces maisons possèdent trois étages surmontés de combles et comme plusieurs autres édifices du secteur, elles possèdent des caractéristiques néoclassiques. En 1943, un incendie endommage les maisons. Les combles sont alors supprimés à leur base et remplacés par un toit plat. À cette époque, les bâtiments sont occupés par l'Union catholique des cultivateurs. Un nouveau revêtement en amiante ou en papier goudronné est alors installé en façade. Ensuite, le bâtiment est transformé en maison de chambres et en édifice à bureaux. En 1963, l'immeuble est mis au goût du jour par la mise en place d'une façade en mur-rideau composé de panneaux d'amiante émaillé de couleur orange, rouge, noir et blanc.

En 1996, ces bâtiments sont restaurés. Ils abritent de nos jours des logements et des locaux commerciaux.

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