Maison Bélisle
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Lanaudière
Municipalité :
- Terrebonne
Date :
- 1759 (Construction)
- 1999 (Incendie)
- 2002 – 2003 (Restauration)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Patrimoine immobilier associé (9)
Personnes associées (3)
- Daulier Deslandes, André (1621 – 1715)
- Lepage de Sainte-Claire, Louis (1690 – 1762)
- Perras, Jacques (1725 – 1786) - Occupant(e), Propriétaire
Carte
Description
La maison Bélisle est une demeure d'inspiration française bâtie vers 1759. Cette résidence en pierre de plan rectangulaire est coiffée d'un toit à deux versants droits aux larmiers courts. La maison Bélisle est située en bordure d'une rue étroite au coeur du Vieux-Terrebonne, dans la municipalité de Terrebonne.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain. Un site inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.
La maison Bélisle bénéficie d'une aire de protection.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1 ½
Groupement :
Détaché
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Saillies :
- Cheminée
- Perron
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Bois, bardeaux
Porte principale :
- bois, à panneaux, à imposte
Autre(s) porte(s) :
- bois, à panneaux et vitrage, à imposte
- bois, à panneaux et vitrage, à imposte
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
Éléments architecturaux :
- Balustrade en bois
- Chambranle
- Esse
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1973-10-30 |
Catégories de conservation
|
|||
Délimitation | Aire de protection | Ministre de la Culture et des Communications | 1973-10-30 |
Valeur patrimoniale
La maison Bélisle présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale reposant sur sa représentativité en tant qu'exemple de la maison rurale québécoise d'inspiration française. Ce type est issu du savoir-faire local qui a su adapter progressivement le modèle français aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et l'ouvrir à certaines influences stylistiques. La maison Bélisle, construite en 1759, en est une illustration par son carré en pierre crépie bas et peu dégagé du sol, son toit aigu à deux versants droits sans lucarnes couvert de bardeaux de cèdre ainsi que ses fenêtres à battants à petits carreaux. La valeur architecturale de la maison Bélisle repose également sur l'ancienneté de sa maçonnerie. L'habitation avait échappé à l'incendie de 1922 qui a détruit la plupart des demeures situées entre les rues Sainte-Marie et Chapleau au sud de la rue Saint-Pierre, mais elle a subi de graves dommages à l'occasion d'un nouvel incendie en 1999. Seule la maçonnerie a pu être conservée lors de sa restauration en 2002 et 2003.
La maison Bélisle présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation au coeur du Vieux-Terrebonne. La seigneurie de Terrebonne est concédée au sieur André Daulier Des Landes en 1673, mais sa mise en valeur tarde, car les seigneurs successifs négligent leurs devoirs. Celle-ci se développe rapidement après 1720 sous la gouverne du seigneur Louis Lepage (1690-1762), et le village compte plus de soixante habitations en 1781. Ce qu'il reste de la maison Bélisle d'origine constitue un rare témoin du noyau villageois du milieu du XVIIIe siècle, et elle évoque sa prospérité.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison Bélisle liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, entre autres :
- la situation en bordure d'une rue étroite au coeur du Vieux-Terrebonne, dans la municipalité de Terrebonne;
- son volume, dont le corps de logis de plan rectangulaire bas et peu dégagé du sol, ainsi que le toit à versants droits à larmiers courts;
- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre crépie et la couverture en bardeaux de cèdre;
- les ouvertures, dont les fenêtres à battants à petits carreaux;
- les souches de cheminée en pierre disposées en chicane dans les murs pignons.
Informations historiques
La seigneurie de Terrebonne est concédée au sieur André Daulier Deslandes (1621-1715) en 1673, mais sa mise en valeur tarde, car les seigneurs successifs négligent leurs devoirs. Le bourg de Terrebonne se développe rapidement après 1720 sous la gouverne du seigneur Louis Lepage (1690-1762), et le village compte plus de soixante habitations en 1781.
Jacques Perras (1725-1786) se fait concéder une terre en 1759 et fait construire la maison peu après. Perras occupe notamment la fonction d'écrivain du munitionnaire du Roy. La résidence est considérablement modifiée entre 1830 et 1850. Des coyaux sont ajoutés aux extrémités des chevrons, et le toit présente désormais des larmiers retroussés. Une porte d'angle est aménagée au tournant du XXe siècle. En 1916, la résidence est acquise par la famille Bélisle, qui la conserve pendant une grande partie du XXe siècle.
La maison Bélisle est classée en 1973 et elle est alors entourée d'une aire de protection. Incendiée en 1999, elle est restaurée en 2002-2003 afin de lui rendre son apparence du XVIIIe siècle. L'ancienne demeure abrite « La maison de Pays », qui présente des expositions temporaires relatant l'histoire du bâtiment et fait la promotion de l'agrotourisme régional, des métiers d'art et de la musique traditionnelle.
Emplacement
Region administrative :
- Lanaudière
MRC :
- Les Moulins
Municipalité :
- Terrebonne
Adresse :
- 844, rue Saint-François-Xavier
Latitude :
- 45° 41' 35.207"
Longitude :
- -73° 38' 9.949"
Désignation cadastrale :
- Lot 2 439 042 Ptie
Code Borden
BkFj-10 |
Références
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- NOPPEN, Luc. « Maison Bélisle ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 436.