Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Estrope

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Côte-Nord

Municipalité :

  • Sept-Îles

Date :

  • 1711 – (Naufrage)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France
  • Patrimoine maritime et fluvial

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Voir la liste

Événements associés (1)

Inventaires associés (2)

Images

Description

L'estrope est une pièce de gréement en fer forgé fabriquée avant 1711. D'une longueur de 32.5 cm, l'objet entier prend la forme d'un anneau pincé pour former deux boucles de tailles différentes.

Provenance archéologique :

  • DkDs-3 > Opération 1 > Lot W1711 > Numéro de catalogue 1001

Contexte archéologique :

  • Épave

Fonctions / usages :

L'estrope sert à la fixation de divers éléments sur un bateau. Les estropes peuvent servir à fixer les manches des avirons sur les tolets de petites embarcations, ce qui permet de manoeuvrer les avirons avec plus d'aisance et de les maintenir en place au repos. Sur les plus gros navires, les estropes peuvent servir à fixer le gréement ou à arrimer la cargaison.

Lieu de production :

  • Europe > Royaume-Uni > Angleterre

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Forgé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : 2,5 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 20 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / intégral) : 32,5 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 31
  • Numéro d'inventaire : DkDs-3-1-W1711.1001

Discipline :

  • Archéologie historique

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Informations historiques

L'estrope est une pièce en fer forgé fabriquée avant 1711 provenant d'Angleterre. Prenant la forme d'un anneau pincé pour former deux boucles de tailles différentes, l'estrope sert à la fixation de divers éléments sur un bateau. Les estropes peuvent servir à fixer les manches des avirons sur les tolets de petites embarcations, ce qui permet de manoeuvrer les avirons avec plus d'aisance et de les maintenir en place au repos. Sur les plus gros navires, les estropes peuvent servir à fixer le gréement ou à arrimer la cargaison. Celle-ci fait partie du gréement dormant, qui maintient en place la mâture du navire. Cette estrope entoure le cap de mouton et constitue le premier maillon de la chaîne ou cadène des porte-haubans.

Cet artéfact est mis au jour en 1975 lors des fouilles subaquatiques réalisées sur les épaves de la flotte à Walker, situées entre 0 m et 10 m de profondeur à proximité de l'île aux Oeufs, dans la municipalité de Port-Cartier. En 1711, durant la Guerre de Succession d'Espagne, la flotte de l'amiral Hovenden Walker (1656 ou 1666-1725 ou 1728) est envoyée d'Angleterre et de Boston à destination de la ville de Québec pour conquérir la Nouvelle-France. Entourés d'un épais brouillard, huit navires s'échouent parmi les nombreux hauts-fonds à proximité de l'île aux Oeufs, entrainant la mort de plus d'un millier de personnes. En raison de la débâcle causée par ces évènements, l'expédition est abandonnée et le reste de la flotte retourne à Boston. Depuis le naufrage jusqu'à nos jours, les épaves de la flotte de Walker et leurs cargaisons sont régulièrement pillées au gré des marées et des tempêtes, une situation qui s'est accélérée après le développement de la plongée sous-marine avec la venue de collectionneurs privés des États-Unis, du Québec, du reste du Canada, voire même d'Europe. De plus, les sites connus du naufrage tendent à s'ensabler avec les années. Trois campagnes archéologiques ont lieu en 1965, en 1973-1975, et en 1990. L'équipe sous-marine Côte-Nord, puis le Groupe de préservation des vestiges subaquatiques de Manicouagan y font également quelques expéditions. Plusieurs concentrations d'artéfacts et quelques portions de navires sont ainsi localisées et certaines collections dispersées ont pu être rassemblées et étudiées.

Ces sites sont constitués d'ensembles de concrétions marines composées de calcaire, de débris divers et de nombreux éléments métalliques. Les vestiges structurels en bois mis au jour sont plutôt rares et demeurent difficiles à interpréter, car il n'est pas aisé de savoir avec certitude s'ils correspondent à une ou plusieurs épaves, les sites se caractérisant plutôt par des éléments de cargaison répandus sur plusieurs dizaines de mètres. Les collections d'artéfacts qui en sont issues comprennent majoritairement du mobilier en métal et peuvent se classer selon les grandes catégories suivantes : l'armement, le costume militaire, les pièces fixes et mobiles liées au navire, l'alimentation, ainsi que des objets personnels et quelques témoins reliés aux activités professionnelles des gens à bord.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • L'estrope a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative de la navigation et de l'occupation de la région de la Côte-Nord sous le régime français (1608-1759).

  • Peuples de la Côte-Nord (2020 - 2021)
    Archéo-Mamu Côte-Nord


  • L'estrope a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative de la navigation et de l'occupation de la région de la Côte-Nord sous le régime français (1608-1759).

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Côte-Nord

    MRC :

    • Sept-Rivières

    Municipalité :

    • Sept-Îles

    Adresse :

    • 500, boulevard Laure

    Localisation informelle :

    Musée régional de la Côte-Nord

    Code Borden

    DkDs-3      

    Haut de la page

    Références

    Notices bibliographiques :

    • LÉPINE, André. Le naufrage de la flotte de Walker à l'Île aux Oeufs en 1711. Montréal, Société du musée militaire et maritime de Montréal, 1977. 20 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013