Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Table

Description

Table à un tiroir d'esprit Louis XIII, du 18e siècle. Ses dimensions sont 73 cm de hauteur, 79 cm de largeur et 56,8 cm de profondeur. Son piétement est tourné, avec une entretoise en H munie d'un flambeau au centre et des pieds miche, assemblé à tenon et mortaise chevillé. Le tiroir en ceinture est assemblé à une seule queue d'aronde aux deux extrémités. Le devant du tiroir est mouluré sur trois faces et est muni d'un bouton de bois. Des tasseaux ont été cloués sous les côtés du tiroir pour en combler l'usure. Le bas de la ceinture est mouluré. Le plateau est constitué de quatre planches assemblées à tenon et mortaise dans une planche transversale à chaque extrémité. Le meuble a été complètement décapé, à l'exception de l'intérieur du tiroir, peint d'un vert pâle.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2019.11.1-2
  • Numéro précédent : 2002-2493

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 73 centimètre(s)
  • Largeur : 79 centimètre(s)
  • Profondeur : 56,8 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois
  • Peinture
  • Métal (Fer)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à rainure et languette
  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Chevillé
  • Cloué
  • Tourné

Altérations :

  • Décapage (Restauration) : Complet
    Le meuble a été complètement décapé, à l'exception de l'intérieur du tiroir, peint d'un vert pâle.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-03-15
 

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Informations historiques

Cette table d'esprit Louis XIII date du 18e siècle. Elle a probablement été fabriquée au Québec, par un artisan demeuré inconnu.

Cette table est actuellement utilisée au réfectoire des Augustines de l'Hôpital général de Québec comme table pour la lectrice. Pendant les repas, une religieuse était assignée à lire à voix haute quelques lectures pieuses pendant une demi-heure. La Supérieure en signalait le début et la fin avec une cloche.

« Quand vous venez à la Table, ayez soin, jusques à tant que vous en sortiez, d'oüyr paisiblement, et sans bruit aucun la Lecture qu'on vous fait selon la coustume, afin que non seulement la bouche reçoive sa pâture, mais que l'oreille soit aussi repuë de la parole de Dieu. » Ainsi le prescrit Saint-Augustin dans sa Règle, de l'édition de 1666 des Constitutions de la congrégation des religieuses Hospitalières de la Miséricorde de Jésus. L'édition de 1923 entérine à nouveau cette pratique : « La tempérance et la modestie tant intérieure qu'extérieure doivent être notamment pratiquées pendant le repas : et afin que l'esprit ait sa nourriture aussi bien que le corps, la lecture se fera pendant qu'on sera à table, le midi et le soir. »

« Si je me le rappelle bien, les jours ordinaires, nous lisions le midi, un chapitre des Constitutions et le vendredi, la Règle. Le soir : le martyrologue, le nécrologue et autres lectures pieuses. Dans le temps de Noël, nous lisions dans le volume Bethleem. Cela nous préparait. Après le Jour de l'An, nous en avions pour longtemps à entendre lire les Annuelles de nos maison canadiennes, de France, d'Angleterre et d'Afrique. Pendant le Carême et l'Avent, le soir, nous lisions une pratique pour le lendemain (pensée pieuse) et les samedis, au souper nous entendions les « Insinuations à la divine piété » par Ste-Gertrude. Les Dimanches : l'Épître, le St-Évangile. Nous avions toujours des lectures bien choisies. » nous apprend soeur Augustine Jobidon dite Saint-Mars, du monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec lors d'une entrevue orale enregistrée le 25 octobre 1969.

Les textes étaient souvent écrits en Vieux français et les jeunes postulantes étaient régulièrement désignées comme lectrices après quelques mois de noviciat. Quelques religieuses se rappellent avec humour certaines bévues commises par leurs comparses ou elles-mêmes lors de l'interprétation de l'orthographe ancienne.

Les lectures se faisaient autrefois dans une chaire, qui fut remplacée par une table chez les Augustines de l'Hôpital général en 1965.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2017, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôpital général de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • Congrégation Des Augustines. Constitutions de la congregation des religieuses hospitalieres de la misericorde de Jesus. De l'ordre de Sainct Augustin. Québec, 1923. 301 p.
  • Enregistrement avec JOBIDON, Soeur Augustine, réalisé par BRIAND, Soeur Alberta, « Mémoires et souvenirs des Soeurs contemporaines F1-A5,3/2 », Monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec, 25 octobre 1969.
  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • LESSARD, Michel. Meubles anciens du Québec. s.l. Les Éditions de l'Homme, 1999. 543 p.
  • OLIVER, Lucile. Mobilier québécois. Paris, Éditions Charles Massin, 1979. 79 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.
  • s.a. Congrégation Des Augustines. Constitutions de la congregation des religieuses hospitalieres de la misericorde de Jesus. De l'ordre de Sainct Augustin.. s.l. 1666. s.p.

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