Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Commode

Description

Commode à façade galbée en noyer de la fin du 18e siècle. Ses dimensions sont 85,7 cm de hauteur, 120,7 cm de largeur et 63,5 cm de profondeur. Elle possède trois tiroirs, chacun muni de deux poignées de laiton à motifs de cornes de fleurs, de coquillages et de rinceaux, et d'une entrée de serrure décorative au centre. Ces ornements sont vissés à l'aide de vis à tête fendue, en laiton. Les tiroirs sont assemblés à queues d'aronde à l'avant et à l'arrière. Ils glissent sur une planche séparant chaque tiroir. Le bord supérieur gauche du tiroir central possède encore une portion d'écorce. Les montants frontaux du meuble sont arrondis. L'ensemble est assemblé à tenon et mortaise chevillé. Le bas de la traverse inférieure est orné d'un motif de campane ou chapeau de gendarme renversé, chantourné. Des roulettes de bois ont été ajoutées au piétement. Le plateau est composé d'un cadre à trois côtés assemblé à onglets et mouluré entourant deux planches embouvetées. Les côtés sont constitués de deux planches à l'intérieur d'un cadre formé par les montants et les traverses. Le dos du meuble est formé de trois planches verticales insérées d'un côté dans les montants extérieurs et séparées entre elles par deux montants, le tout encadré par en haut et en bas par des traverses. Le meuble est enduit d'une couleur brun foncé et verni, à l'exception de l'intérieur non fini et du dos non verni.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2019.44.1-4
  • Numéro précédent : 96-286
  • Numéro précédent : 2002-706

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 85,7 centimètre(s)
  • Largeur : 120,7 centimètre(s)
  • Profondeur : 63,5 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Noyer)
  • Métal (Laiton)

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Assemblé, à queue d'aronde
  • Vissé

Altérations :

  • Rétrécissement (Séchage) : Plateau
    Le bois du plateau a rétréci et les espaces sont comblés par des pièces de bois. Ces interstices ont été bouchés de l'intérieur à l'aide de bandes de papier journal collées, portant la date de 1863. Le bois a toutefois continué son rétrécissement, déchirant ces réparations.
     
  • Cassure (Accident de manipulation) : Entrée de serrure du tiroir du haut
    L'entrée de serrure du tiroir du haut est brisée, la partie du bas est manquante.
     
  • Cassure (Accident de manipulation) : Poignée gauche du tiroir du bas
    Le haut de la poignée gauche du tiroir du bas est brisé, une petite partie est manquante, au niveau des vis.
     
  • Cerne (Accident de manipulation) : Plateau
    Le plateau est marqué d'un cerne.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-03-15
 

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Informations historiques

Cette commode à façade galbée daterait de la fin du 18e siècle.

Il s'agirait d'un don fait par la famille des soeurs Marie Françoise Hélène (1733-1803), Louise Élisabeth (1736-1779) et Jeanne Françoise (1739-1806) Cotton, entrées en tant que religieuses chez les Augustines de l'Hôpital général de Québec dans les années 1750 à 1754. Leur nom de religieuse fut, respectivement, Soeur Saint-Augustin, Soeur Marie-de-Jésus et Soeur Saint-Barthélemy. Leur père, Michel Cotton (né en 1700) fut cordonnier puis orfèvre à Québec. Il déménagea à Montréal en 1731 puis revint s'établir à Québec où il pratiqua son métier d'orfèvre de 1739 à 1747. Son frère, Barthélemy Cotton (1692-1780), paie les dots de ses nièces Hélène et Jeanne Françoise. Sans enfant, il les favorise également dans son testament. Louise Cotton fut quant à elle élevée par sa tante, qui paya sa dot. Son entrée comme postulante chez les Augustines ne se fit pas sans heurts, en raison de sa petite taille. En effet, aux délibérations du Chapitre il est noté que « les vocalles qui connoissent les bonnes qualités de cette jeune personne et qui aime la famille a cause de leurs vertus on conssentie quelle fut recëu malgré son Extrême petitesse Monseigneur levêque pour cette raison cest oposé a son Entré cependant quelques tems après il a donné sa permission et le vingt troisieme du même mois et de cette année mil sept cent cinquante deux elle est entré dans notre Monastere ».

Le travail d'hospitalière est exigeant et s'ajoute à une vie d'observances religieuses tout aussi contraignantes. Une bonne santé et condition physique sont des qualités recherchées, et les Constitutions sanctionnent qu'il s'agit d'une raison valable pour refuser l'entrée en religion d'une aspirante qui en serait dépourvue. Lorsqu'une jeune fille se présente pour demander à entrer en religion, elle est reçue par la Supérieure qui la questionne sur ses motivations et la conviction de sa vocation. La Supérieure de la communauté réunit ensuite le Chapitre. Il s'agit d'une assemblée composée des vocales, c'est-à-dire des religieuses de choeur ayant dix ans de profession. Devant cette assemblée, la Supérieure présente la candidature. Il y est également question du paiement de sa dot. Les vocales délibèrent ensuite et l'évêque est également consulté.

La commode a subi plusieurs altérations. Le bois du plateau a rétréci et les espaces sont comblés par des pièces de bois. Ces interstices ont été de plus bouchés de l'intérieur à l'aide de bandes de papier journal collées, portant la date de 1863. Le bois a toutefois continué son rétrécissement, déchirant ces réparations. L'entrée de serrure du tiroir du haut est brisée, la partie du bas est manquante. Le haut de la poignée gauche du tiroir du bas est brisé, une petite partie est manquante, au niveau des vis. Le plateau est marqué d'un cerne.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2017, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôpital général de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • LESSARD, Michel. Meubles anciens du Québec. s.l. Les Éditions de l'Homme, 1999. 543 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.

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