Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tabernacle

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Tabernacle de la sacristie de l'église Sainte-Louise

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Date :

  • 1795 – 1798 (Production)
  • 1857 (Donation)
  • après 1945 (Modification ou transformation de l'objet)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Meuble religieux > Meuble lié à l'Eucharistie

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Personnes associées (2)

Images

Description

Le tabernacle de la sacristie de l'église de Sainte-Louise est une pièce de mobilier liturgique liée à la célébration de l'eucharistie. Ce meuble en bois peint en blanc et aux détails rehaussés de feuille d'or, réalisé entre 1795 et 1798, présente une hauteur de 208 cm, une largeur de 203,5 cm et une profondeur de 56,3 cm. Il est doté de deux gradins décorés de motifs végétaux. La porte de la réserve eucharistique, encadrée de deux pilastres, est ornée d'un calice doré en relief et est chapeautée d'un entablement arqué. L'étage intermédiaire, à ressauts, est rythmé par huit colonnettes cannelées d'ordre corinthien placées de part et d'autre de quatre panneaux ornés de bouquets de feuillage. La niche d'exposition, au centre de l'étage de l'ordre, est en retrait et l'avancée des colonnettes qui l'encadrent contribue à créer un effet de profondeur. La voûte en cul-de-four de la niche dépasse l'entablement de l'étage de l'ordre, devenant le couronnement. Une colombe en relief dorée surplombe l'arc surhaussé de la niche et une croix faîtière se dresse au-dessus de l'oiseau. L'étage du couronnement est aussi orné de deux reliquaires de forme circulaire et de six pots à feu.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 208 centimètre(s)
  • Largeur : 203,5 centimètre(s)
  • Profondeur : 56,3 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Chevillé
  • Doré
  • Peint
  • Sculpté

Représentation iconographique :

  • Calice
  • Colombe
  • Croix

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Informations historiques

Le tabernacle de la sacristie de l'église de Sainte-Louise est fabriqué entre 1795 et 1798 comme autel latéral par Jean Baillairgé (1726 – 1805) et Pierre-Florent Baillairgé (1761 – 1812) pour l'église de Saint-Roch-des-Aulnaies, construite en 1724. Un deuxième autel devait lui faire pendant, mais celui-ci a aujourd'hui disparu.

Jean Baillairgé, né à Blanzay en France, est issu d'une famille d'artisans de la construction et il est devenu un menuisier et un architecte de renom au Québec. Il arrive en Nouvelle-France en 1741, à 17 ans, où il apprend la menuiserie et l'architecture. En 1750, il s'établit à La Pocatière et réalise des travaux dans l'église paroissiale, mais il revient rapidement à Québec trois ans plus tard, où il s'associe avec Armand-Joseph Chaussat. Jean Baillairgé réalise des résidences privées de 1762 à 1768, puis il s'intéresse aux lieux de culte à partir de 1770 avec la reconstruction du clocher de l'église de Notre-Dame de Québec, détruit lors de la Conquête (1759 – 1763). Son deuxième fils, Pierre-Florent, se joint à l'atelier familial en 1785, après avoir abandonné ses études théologiques. Il gère les chantiers, tels que celui du décor intérieur de la cathédrale de Notre-Dame de Québec, et il assiste son père dans son atelier, jusqu'à en prendre la relève à la mort de ce dernier en 1805. Il se qualifie davantage par ses talents de menuisier que de sculpteur.

L'église de Saint-Roch-des-Aulnaies est modifiée entre 1802 et 1804, puis un nouveau lieu de culte, construit de 1849 à 1853 par Pierre Gauvreau (1813 – -1884), la remplace.

Le tabernacle est donné en 1857 à la paroisse de Sainte-Louise pour meubler son nouveau lieu de culte, construit par Charles Bernier de 1857 à 1859. Le meuble sert à un autel latéral. Il aurait été repeint et sa feuille d'or recouverte de bronzine après 1945.

Le tabernacle se trouve maintenant dans la sacristie de l'église de Sainte-Louise.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • CAMERON, Christina. « Famille Baillairgé ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • GAUTHIER, Raymonde. « Baillairgé Pierre-Florent ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • GAUTHIER, Raymonde. Les tabernacles anciens du Québec des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1974. 112 p.
  • MAGNAN, Hormisdas. Dictionnaire historique et géographique des paroisses, missions et municipalités de la province de Québec. Arthabaska, Imprimerie d'Arthabaska, 1925. 738 p.
  • MORISSET, Gérard. Sainte-Louise, L'Islet - Église. Rapport de l'inventaire des oeuvres d'art [document inédit], 1956. 41 p.
  • NOPPEN, Luc. « Baillairgé, Jean ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • PAYER, Claude et Daniel DROUIN. Les tabernacles du Québec des XVIIe et XVIIIe siècles. Québec, Les publications du Québec, 2016. 271 p.
  • s.a. « Notice historique sur Sainte-Louise-des-Aulnaies ». Bulletin de la Municipalité de Sainte-Louise, 20 juillet 1959, s.p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2024