Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Bertrand, Jean-Jacques

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2012-11-01

Statuts antérieurs

  • Proposition de statut national, 2012-10-05
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Sainte-Agathe-des-Monts le 20 juin 1916, Jean-Jacques Bertrand est le fils de Lorenzo Bertrand, chef de gare et télégraphiste, et de Bernadette Bertrand.

Bertrand étudie aux universités d'Ottawa et de Montréal. Admis à la pratique du droit en 1941, il exerce sa profession au cabinet de Louis-Arthur Giroux à Sweetsburg. Il s'associe plus tard à l'avocat Gérard Turmel, puis aux avocats Jacques Meunier et Gilles Mercure. Il est directeur de la Compagnie d'expansion industrielle de Cowansville, secrétaire-trésorier des corporations municipales et scolaires de Sweetsburg de 1942 à 1948 et président de la Chambre de commerce des jeunes de Cowansville en 1946 et 1947.

Député de l'Union nationale dans la circonscription de Missisquoi à l'Assemblée législative et à l'Assemblée nationale de 1948 à 1973, Bertrand est nommé adjoint parlementaire du ministre des Terres et Forêts et du ministre des Ressources hydrauliques en 1954. Il est ministre des Terres et Forêts de 1958 à 1960, ministre de la Jeunesse et du Bien-être social en 1960, ministre de l'Éducation en 1966 et 1967 et ministre de la Justice de 1966 à 1968. Il est candidat à la chefferie de l'Union nationale en 1961, mais il est battu par Daniel Johnson.

Nommé chef intérimaire de l'Union nationale le 2 octobre 1968, à la suite du décès du premier ministre Daniel Johnson, il remporte la course à la chefferie en 1969 contre son collègue ministre de l'Éducation, Jean-Guy Cardinal. Bertrand est premier ministre du Québec du 2 octobre 1968 au 12 mai 1970. Il occupe également les fonctions de ministre de la Justice et ministre des Affaires intergouvernementales de 1968 à 1969, et de ministre des Finances en 1969.

De 1867 à 1968, le Parlement de Québec est composé du lieutenant-gouverneur, de l'Assemblée législative et du Conseil législatif, « chambre haute » formée de conseillers législatifs nommés par le lieutenant-gouverneur. En 1968, le gouvernement Bertrand mène à terme une réforme majeure des institutions politiques en abolissant le Conseil législatif. L'Assemblée législative devient alors l'Assemblée nationale du Québec.

En 1969, Bertrand présente et fait adopter le projet de loi qui accorde le droit de vote aux Autochtones lors d'élections provinciales. La même année, le Parlement adopte la Loi pour promouvoir la langue française au Québec, aussi connue sous le nom de « loi 63 ». La loi, qui consacre le libre choix de la langue d'enseignement, engendre une scission au sein de l'Union nationale et un mécontentement général au sein de la population.

En 1970, l'Union nationale perd les élections générales, mais Bertrand est réélu. Il est chef de l'opposition officielle de 1970 à 1971. Le 19 juin 1971, il démissionne en faveur du nouveau chef de l'Union nationale, Gabriel Loubier.

Il est décédé en fonction à Montréal le 22 février 1973. Il est inhumé à Cowansville, dans le cimetière de la paroisse de Sainte-Rose-de-Lima.

Il avait épousé à Sweetsburg, en 1944, Gabrielle Giroux, fille de Louis-Arthur Giroux, avocat, et de Juliette Bolduc.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 1er novembre 2012.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, avec les autres premiers ministres décédés du Québec, pour les motifs suivants:

Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en oeuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1764 à nos jours [En Ligne]. https://www.assnat.qc.ca/fr/membres/notices/index.html
  • Assemblée nationale du Québec. Encyclopédie du parlementarisme québécois [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/lexique.html
  • Assemblée nationale du Québec. Par ici la démocratie. Ligne du temps [En Ligne]. http://paricilademocratie.com/
  • LATOUCHE, Daniel. « Bertrand, Jean-Jacques ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/

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